Capturer directement le dioxyde de carbone dans l’environnement devient une nécessité absolue afin d’atténuer les conséquences du changement climatique. Cependant, nous avons toujours besoin de plus d’énergie pour faire fonctionner nos moyens de transports, industries, etc. Il faut donc imaginer dès maintenant des stratégies innovantes et créatives afin de minimiser l’impact carbone sur la planète. Des ingénieurs de l’université de Sheffield collaborent actuellement avec la start-up américaine CO2Rail pour inventer un wagon spécial qui capture le dioxyde de carbone de l’air. Cette recherche montre que les systèmes ferroviaires du monde entier pourraient contribuer à la dépollution de l’air en captant l’énergie générée par le freinage et la décélération. Présentation.
Quelle est cette innovation ?
Les ingénieurs de Sheffield et CO2Rail travaillent donc pour concevoir une technologie appelée DAC (Captage Direct de l’Air), qui élimine le dioxyde de carbone de l’air et qui pourrait être placée dans des wagons spéciaux intégrés aux trains. Ils sont conçus pour récupérer l’énergie générée par le freinage afin de recharger les batteries embarquées et stocker le CO2 ainsi capté.
Comment ça marche ?
Ces wagons CO2Rail fonctionnent à travers de grandes prises d’air derrière le train en mouvement, amenant l’air ambiant dans de grandes chambres cylindriques de capture de CO2 et éliminant les systèmes de ventilation énergivores nécessaires aux opérations fixes de capture directe. L’air passe ensuite par un processus chimique qui sépare le dioxyde de carbone de l’air, et l’air sans dioxyde de carbone est ensuite expulsé de l’arrière ou du bas de la voiture et renvoyé dans l’atmosphère. Une fois qu’une quantité suffisante est capturée, la cabine est fermée et le CO2 collecté est concentré et stocké dans des réservoirs de liquide jusqu’à ce qu’il puisse être vidé du train avec un camion-citerne de CO2 normal lors des changements d’équipe, ou à l’arrêt du ravitaillement. Le CO2 récupéré est ensuite acheminé vers des sites enfouissement ou des points de recyclage.
Quels bénéfices pour la production d’énergie ?
Selon les chercheurs, chaque freinage complet d’un train génère suffisamment d’énergie pour alimenter 20 foyers pendant une journée entière. Si cette énergie était récupérée sur chaque arrêt de chaque train qui circule dans le monde, alors cela permettrait d’exploiter 100x plus d’énergie que ce que produit le barrage Hoover, avec une production annuelle de 4 200 GWh enregistrée en 2008… Peter Styring, professeur à Sheffield et en charge de ces recherches explique dans cette étude publiée sur Cell : « Actuellement, l’énorme quantité d’énergie durable créée lorsqu’un train freine ou décélère est tout simplement perdue. Cette technologie innovante permettra non seulement d’utiliser l’énergie durable créée par la manœuvre de freinage pour récolter des quantités importantes de CO2, mais aussi de tirer parti des nombreuses synergies qu’offrirait l’intégration au sein du réseau ferroviaire mondial. » Pour les chercheurs, cette nouvelle technologie permettrait de récolter de grandes quantités de CO2 à des coûts bien inférieurs que ceux d’aujourd’hui.
Elle pourrait atteindre une productivité annuelle de 0,45 gigatonne d’ici 2030, de 2,9 gigatonnes d’ici 2050 et de 7,8 gigatonnes d’ici 2075. Ce qui veut dire que les économies seraient de 30 à 40 % par tonne de CO2 récoltée soit moins de 50 dollars par tonne, ce qui rend la technologie non seulement viable mais aussi commercialement attrayante. Les systèmes de capture directe de l’air sont de plus en plus populaires et deviennent une véritable promesse écologique… Utiliser les trains en leur ajoutant simplement un wagon supplémentaire pourrait être une excellente idée non ? Plus d’informations : co2rail.com
https://www.youtube.com/watch?v=kkhoFg8HG_Q
Je ne comprends pas trop la démarche, si l’on considère l’ouverture béante du wagon comme pouvant être lui même un parachute donc un frein aérodynamique… Il faudra plus d’énergie pour trainer ce wagon comme un bateau de pêche traîne son chalut.
Oui mais l’air ressort de l’autre côté et débarrasser de CO2.
Ce qui me paraît gênant c’est qu’on déplace le problème. Ils parlent d’enfouissement du CO2, ça paraît toujours polluant et dangereux a l’avenir.
C’est plus un business qu’une vraie solution qui est mis en place.