Les premiers stimulateurs cardiaques inventés en 1920, étaient externes et alimentés par un moteur à manivelle

Le tout premier "pacemaker" est né d'une tentative désespérée d'un chirurgien, qui essayait de relancer le cœur d'un chien !

Dans le corps humain, nous avons des organes qui fascinent les médecins et chercheurs du monde entier depuis la nuit des temps. Mais deux de nos organes semblent encore plus fascinants que les autres: le cerveau et le cœur. Et c’est peut-être parce que, malgré de nombreuses études et recherches, nous n’en comprenons pas encore tous les mystères ? Arrêtons-nous sur le cœur… Les problèmes cardiaques ne datent pas d’hier et les humains ne cessent depuis l’époque d’Hippocrate (350 av JC) de tenter de comprendre l’électrocardiographie. Au fil du temps, les médecins ont appris comment le cœur et son système électrique fonctionnaient. Aristote considérait le cœur comme « la source de tout mouvement ». En donnant une pichenette à un pigeon, un médecin a pu relancer son cœur… En 1872, un enfant noyé fût réanimé grâce à des électrodes. Dans les années 20, une invention monumentale est née, le simulateur cardiaque, et, pourtant c’était un accident… Découverte !

Comment est née cette invention ?

Au début des années 1900, la médecine commence à comprendre le système rythmique du cœur et réalise les premiers électrocardiogrammes. Ils travaillent alors sur un dispositif permettant au cœur de battre « artificiellement ». En 1920, le premier simulateur cardiaque est très rudimentaire, il est externe au corps et alimenté par manivelle. Il n’est absolument pas portable; c’est une grosse machine à faire battre les cœurs. A cette époque, la machine posée sur un chariot pouvait être transportée sur quelques mètres, soit la longueur de son fil électrique. Ce qui impliquait que le patient devait être tout près de la machine… Les scientifiques savent alors qu’ils ont une solution, mais doivent la rendre portable.

30 ans plus tard

Au milieu du XXème siècle, les chirurgiens veulent faciliter les opérations à cœur ouvert. Ils débutent alors une expérimentation sur des chiens à l’hôpital St Luke. Ils se rendent compte que pour réussir une opération à cœur ouvert, il faut ralentir le rythme cardiaque des chiens afin qu’il y ait moins de complications. Mais ils ont un problème ! Les médecins savent bel et bien ralentir le rythme du coeur, mais ne réussissent pas à chaque fois à le relancer; la moitié des chiens de l’expérimentation ne survivent donc pas.

En 1949, Le Dr Wilfed Bigelow était en train de pratiquer une opération expérimentale sur un chien lorsque son cœur s’est soudainement arrêté. Dans une tentative intuitive et un peu désespérée, il touche le cœur du chien avec une sonde électrique... En touchant la partie du cœur que l’on appelle nœud sinusal, qui est le simulateur naturel du cœur, le chien revient à la vie. Stupéfaction !

Un stimulateur cardiaque et sa sonde.
Un stimulateur cardiaque et sa sonde. Crédit photo : Par Steven Fruitsmaak — Travail personnel, removed from a deceased patient before cremation. Holding it in my hand., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2909080

Une amitié fera naître l’invention

Le Dr Bigelow compte, dans son équipe, un certain John Hopps, électricien travaillant pour le Conseil national de recherches du Canada à l’étude de l’hypothermie. A cette époque, les deux disciplines se côtoient rarement, mais quand Bigelow découvre que l’électricité peut faire redémarrer un cœur, il déclenche une vague de recherches et développement avec Hopps. Ils décident alors d’inventer une machine qui permet de rétablir les battements cardiaques. A cette époque, le nouveau stimulateur-défibrillateur n’était utilisé que dans le cadre de ses expériences sur l’hypothermie. Mais Hopps pressentait le potentiel de son invention si celui-ci était implanté dans la poitrine d’un patient. Il permettrait donc, en permanence, d’assister un cœur fatigué, au lieu de servir uniquement à le ranimer ! Le futur pacemaker est donc né d’un heureux hasard, et même s’il a beaucoup été amélioré, le principe découvert ce jour là est resté intact.

Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp
Source
Slashgear.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page