Le manque de chauffage aurait un impact sur la santé mentale, affirme cette étude

Certains citoyens britanniques, encore plus que les Français, vont devoir choisir entre manger et se chauffer… Et pourtant, le manque de chauffage pourrait avoir de graves conséquences sur la santé mentale et les interactions sociales !

Par choix, ou par obligation financière, vous chaufferez cet hiver votre logement à 19 °C, voire ne chaufferez que très peu, uniquement lorsque vous êtes présents par exemple… La flambée des prix de l’énergie nous fait réfléchir à deux fois avant de pousser le thermostat de la chaudière ! Pourtant, si baisser le chauffage est plutôt bon signe pour notre porte-monnaie, ce n’est pas réellement une bonne nouvelle pour notre santé mentale… Une récente étude britannique publiée sur le site The Conversation montre que le froid dans votre maison pourrait affecter votre santé mentale et vos interactions sociales. Des économies d’argent oui, mais peut-être pas au détriment de notre santé ? Explications.

Le Royaume-Uni, très touché par la hausse des prix

Ce n’est pas un hasard si cette étude nous vient du Royaume-Uni. Il est l’un des pays les plus touchés par la crise énergétique, des prix qui s’envolent et des Britanniques qui bientôt ne pourront plus se chauffer du tout ! N’oublions pas que le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement français nous protège, pour le moment d’une trop forte hausse des prix… Les Britanniques sont donc nombreux à ne pas ou ne plus se chauffer du tout puisqu’ils ne pourront pas payer leurs hallucinantes factures ! Le Royaume-Uni est également l’un des pays qui enregistre le plus de décès en fin d’année; des scientifiques ont cherché à comprendre la relation entre la hausse du taux de mortalité (et les dépressions hivernales) et la saison…

La santé psychologique serait affectée par le manque de chauffage, explique une étude scientifique.
La santé psychologique serait affectée par le manque de chauffage, explique une étude scientifique. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Quels impacts sur la santé mentale ?

On sait déjà que vivre dans le froid a un impact sur notre santé physique, puisque le froid affaiblit notamment le système immunitaire et que l’on est en conséquence plus sujet aux grippes et infections respiratoires… Mais la santé mentale serait, elle aussi, affectée par le froid qui règnerait dans nos maisons, comme nos interactions sociales. Tout d’abord, le fait de ne pas pouvoir chauffer confortablement sa maison et sa famille réduirait le sentiment de contrôle et d’autonomie sur son environnement. Lorsque le fait de renoncer à se chauffer est une conséquence d’un manque d’argent, cela limiterait la socialisation… Par exemple, il est difficile d’inviter des amis lorsque notre maison est froide comme la glace, et même de s’y réchauffer après une journée passée à l’extérieur. Cela augmenterait donc le risque de détresse mentale, donc de dépression, causée par l’isolement.

Quelques exemples donnés par cette étude…

Pour obtenir des données viables, les chercheurs ont suivi le quotidien de plus de 1000 personnes sur plusieurs années. Pour les personnes qui n’avaient auparavant aucun problème de santé mentale, la probabilité d’une détresse grave doublait lorsqu’elles avaient un logement froid. Pour celles qui étaient déjà en détresse mentale légère, le risque était alors multiplié par trois dans une maison peu ou pas chauffée. À l’évidence, cette détresse touche des populations déjà marquées par la vie comme les chômeurs, handicapés ou parents isolés, qui n’ont qu’un faible revenu ne leur permettant pas de se chauffer convenablement. Selon cette étude, et toujours au Royaume-Uni, il y aurait aussi des différences ethniques : 12 % des personnes de type africain vivent dans des habitations froides, contre moins de 6 % des blancs britanniques. Les locataires seraient également plus touchés que les propriétaires en matière d’énergie… Au Royaume-Uni, de nombreux logements sont qualifiés de passoires thermiques, et le nouveau gouvernement nommé récemment devra absolument proposer une solution pour protéger les citoyens !

Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp
Source
Santemagazine.frMedicalxpress.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page