Vous ne le savez peut-être pas, mais si vous avez visité le parc du Futuroscope, assisté aux festivals Rock en Seine ou Solidays, vous avez peut-être contribué à une première mondiale… C’est le cas aussi si vous vous êtes arrêté dans certaines stations d’autoroutes, ou si vous êtes scolarisés dans certains collèges ou lycées. Votre contribution n’a pas été financière, mais plutôt organique, dirons-nous ! En effet, si vous êtes passé par les toilettes de ces différents lieux cités, et que vous y avez uriné, vous avez contribué au développement de la start-up girondine Toopi Organics qui vient d’obtenir l’autorisation de commercialiser un engrais à base d’urine humaine, en France et dans cinq pays d’Europe. Une première mondiale pour cet engrais biostimulant. Découverte !
C’est quoi cet engrais ?
Il porte le nom de Lactopi StartTM et est le « premier biostimulant urino-sourcé au monde destiné à l’agriculture ». Il a été développé par la start-up Toopi Organics, basée à Loupiac-de-la-Réole (Gironde). Il est fabriqué à partir d’urine humaine récoltée puis transformée dans une usine de recyclage, située dans la même ville girondine. L’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du travail) vient d’autoriser la commercialisation de cet engrais biologique en France, en Grèce, en Italie, au Portugal, en Espagne et en Belgique ! L’engrais issu de la recherche de la start-up, qui a fait breveter un procédé de fermentation unique, permet « d’améliorer l’efficience d’assimilation du phosphore des sols » comme le disent les dirigeants. Par ailleurs, il est également un simulateur racinaire des plantes et favorise ainsi le démarrage des plantules. Il permet aussi de sécuriser l’accès à l’eau et aux nutriments pour la plante, tout en préservant la qualité des sols…
L’urine humaine, une ressource disponible et inépuisable !
Il est évident que l’urine humaine est une ressource inépuisable et disponible en grande quantité… En juin dernier, la start-up avait inauguré son usine de recyclage, présage d’un nouveau marché qui s’offrait à eux. Dans cette usine, près de 400 000 litres d’urine par an sont récoltés dans différents lieux où les sanitaires classiques sont remplacés par des cuvettes, ou des urinoirs sans eau pour la chasse d’eau ni pour l’évacuation. Ces toilettes, qui se basent sur le principe des toilettes sèches, permettent de récolter l’urine pure pour pouvoir ensuite la recycler.
Lactopi StartTM pour qui ? Pourquoi ?
Le Lactopi StartTM sera utilisé jusqu’à 25 L/ha, de préférence en début de cycle de plantation pour apporter les nutriments nécessaires à la plante et sur la majorité des cultures agricoles. Mickaël Roes, fondateur de la start-up, explique que l’utilisation de l’urine n’est pas nouvelle en agriculture, mais l’innovation réside dans le fait que l’urine ne soit plus utilisée comme fertilisant, mais comme un milieu de culture… Il ne sert donc plus à seulement fertiliser la plante, mais à la booster et à la nourrir dès la plantation. Toopi Organics « a démontré scientifiquement l’intérêt d’utiliser l’urine, naturellement riche en azote, phosphore, potassium, comme milieu fermentaire complet à des fins de production de biosolutions microbiennes ». Après une trentaine d’essais sur différentes parcelles et cultures, ils ont pu démontrer le bénéfice que pouvait apporter le Lactopi StartTM aux agriculteurs, en particulier sur l’assimilation par les plantes des nutriments du sol. Plus d’informations ? Rendez-vous sur le site Toopi Organics.
Et les MST ET IST sont détruite en les filtrants ?? Mais où on vas sérieux….. N’importe quoi