Comment recharger son Smartphone, son ordinateur, sa trottinette électrique ou son fauteuil roulant lorsque l’on est étudiant à l’université ? C’est à cette question qu’un étudiant de l’Université de Perpignan a tenté de répondre en inventant un arbre solaire. Et c’est bien sûr au campus de Perpignan que le premier arbre solaire a été installé. Depuis, Arthur Lemaire, l’inventeur de ce dispositif écologique et utile a fondé une start-up Elio’s avec quelques autres étudiants. Son objectif ? Faire de son arbre solaire un élément essentiel dans la vie des étudiants. Quoi de mieux que l’énergie renouvelable et gratuite à disposition des étudiants ? Découverte.
Pourquoi avoir inventé cet arbre solaire ?
Cette invention provient, comme souvent, d’un constat simple. Les étudiants ont divers recours à l’électricité, pour ne citer que la recharge de leurs Smartphones et de leurs trottinettes électriques. Certains même ont besoin de recharger les batteries d’un fauteuil roulant. Le souci est qu’il n’existe que très peu de prises électriques disponibles dans les universités. Il faut dire que les universités françaises, lorsqu’elles sont sorties de terre, ne connaissaient pas encore ces téléphones intelligents ! Arthur Lemaire a donc eu l’idée de fabriquer un arbre solaire. Un concept simple et moderne qui donne accès gratuitement à l’électricité et qui rajeunit un peu l’image des universités avec un design très urbain.
L’arbre solaire Elio’s, qu’est-ce que c’est exactement ?
L’arbre solaire a été créé en 2020, pendant le premier confinement. Dans le cadre d’un projet étudiant, une équipe menée par Arthur a imaginé un concept solaire doté d’une structure en forme d’arbre, dont les feuilles constituent de petits panneaux solaires. Le tronc dispose de prises secteurs classiques et, tout autour du tronc, ils ont imaginé des bancs pour recharger gratuitement et confortablement. Petit plus : les bancs sont ombragés grâce aux panneaux solaires ! Le deuxième arbre solaire orne désormais la cour du lycée Christian Bourquin d’Argeles Sur Mer, tandis que la troisième sera installé dans la commune de Rivesaltes. Ce dernier arbre solaire d’ailleurs dessiné par le maire, André Bascou, en personne.
Quel est l’objectif de cet arbre solaire ?
Selon Arthur Lemaire, dorénavant cogérant de la société Elio’s, le but est de fournir de l’électricité gratuite aux étudiants. Mais cette énergie gratuite doit aussi être respectueuse de l’environnement. Il explique que ces arbres solaires sont tout de même raccordés au réseau électrique et peuvent donc fournir du courant même si la lumière du soleil n’est pas suffisante. C’est un point en plus de permettre au site de réaliser des économies d’énergie. En effet, cet arbre solaire peut fournir de l’électricité au réseau du campus pendant les vacances, par exemple, lorsqu’il n’est pas utilisé. Techniquement l’arbre solaire Elio’s mesure 6 m de haut et permet de produire au maximum 1800 W, soit la consommation d’une machine à laver. L’arbre installé à Perpignan dispose de 12 prises secteurs classiques susceptibles de recharger tout type d’appareils : Smartphones, trottinettes, boîtier 4G, fauteuils roulants, etc. Un arbre solaire coûte environ 55 000 €, mais plusieurs collectivités se disent déjà intéressées, tout comme l’Université d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, qui vient de passer commande. Certes, l’investissement est conséquent, mais avec l’explosion des prix de l’énergie, il pourrait être rentable en très peu de temps. Rappelons que, pour le moment, les collectivités ne sont pas concernées par le bouclier tarifaire mis en place par l’État, limitant la hausse du prix de l’électricité des particuliers dès janvier prochain. En savoir plus sur l’arbre solaire ? Rendez-vous sur le site Elio’s.