Lorsque le 24 février dernier, la Russie a envahi l’Ukraine, la plupart des spécialistes pensaient à une guerre éclair qui n’aurait que très peu de conséquences sur la vie économique de l’Europe. Rappelons que l’Ukraine est le pays considéré comme le grenier de l’Europe et le principal fournisseur de céréales, tandis que la Russie nous fournissait en gaz jusque-là ! Trois cents jours plus tard, la guerre en Ukraine est non seulement une catastrophe humaine, mais également une catastrophe économique pour tous ceux qui dépendaient, de près ou de loin, de ces deux pays. Nous avons commencé à en ressentir les premiers effets à travers une crise énergétique annoncée. Mais cette dernière pourrait bien accélérer la transition « verte » et l’on vous explique pourquoi.
La guerre en Ukraine, un impact sur la transition écologique ?
Selon l’Agence internationale de l’Énergie (AIE), cette guerre en Europe entraînera bien des conséquences sur l’accélération de la transition énergétique ! Depuis son déclenchement, les exportations des hydrocarbures russes sont devenues plus rares. Placés devant le fait accompli, les pays européens qui en dépendaient devront forcément trouver des alternatives afin d’obtenir une indépendance énergétique plus renforcée ! Depuis, les livraisons de pétrole, de charbon et de gaz naturel russes ont été suspendues et les États européens vont devoir investir massivement dans les énergies renouvelables. Dans un récent rapport de l’AIE, l’on apprend donc que la crise en Ukraine provoquera des changements profonds et durables qui pourraient accélérer la transition vers des systèmes énergétiques plus sûrs et durables.
L’énergie solaire revient sur le devant de la scène !
Pour accélérer la transition énergétique, l’énergie solaire semble être privilégiée par de nombreux États. Face aux statistiques établissant que seulement 3 % de production totale d’électricité provenait du solaire en 2021, contre 69 % pour le nucléaire, on se dit qu’il y a du pain sur la planche ! Outre les panneaux solaires classiques que l’on pose sur les toits des bâtiments, de nombreux autres procédés se développent à vitesse grand V en France et dans toute l’Europe. C’est le cas des tuiles solaires qui se font peu à peu une place sur ce marché en très forte progression, ou encore des films ou des batteries fabriquées à base d’encre solaire. Du côté des générateurs d’électricité, les fabricants tels que EcoFlow proposent de plus en plus de manières de stocker de l’énergie solaire, évitant ainsi de consommer de l’électricité.
Et les éoliennes dans tout ça ?
Nous en parlons un peu moins par rapport à l’énergie solaire, pourtant les éoliennes sont aussi dans le viseur des autorités pour produire de l’électricité propre. En 2021, le parc éolien français a produit 36.8 TWh soit 7,8 % de la production d’électricité nationale contre 34,1 TWh représentant 7.2 % de la consommation électrique française en 2019 (source SDES). Certes, la France progresse, mais des efforts sont encore à fournir pour parvenir à produire plus et dépendre moins.
De nombreuses innovations concernent l’utilisation du vent et la construction d’éoliennes innovantes, mais il faudra encore du temps pour parvenir à produire plus. Le solaire et l’éolien ne sont que deux exemples pour fournir davantage de l’électricité plus propre. Nous pourrions également citer les hydroliennes, une technologie qui prend de plus en plus d’ampleur en Europe, ou encore les pompes à chaleur. Des alternatives existent, il nous incombe de les mettre en œuvre. On peut tout de même se dire qu’il est dommage qu’il faille une guerre pour que les consciences changent et que des actions concrètes se mettent en place, non ?