Comment vos enfants se rendent-ils à l’école ? Dans la plupart des communes aujourd’hui, les autorités municipales privilégient ce que l’on appelle les liaisons douces. Marche, pédibus, vélo, bus fonctionnant au bio GNV, etc. En Normandie, dès le mois d’avril prochain, vous pourriez apercevoir un drôle d’engin, le Woodybus. Inventé par la start-up nantaise Humbird, ce nouveau mode de transport scolaire souhaite révolutionner le transport scolaire. Le but du Woodybus, un vélobus électrique en bois, étant de décarboner les transports scolaires et plusieurs collectivités se montrent déjà intéressées par cette alternative écologique. Découverte.
Le Woodybus, qu’est-ce que c’est ?
Ce bus scolaire écolo veut donc décarboner les trajets scolaires et avec son allure vintage, effectivement, il ne passera pas inaperçu. L’invention nantaise peut accueillir jusqu’à huit enfants et les transporter d’un point à un autre à une vitesse de croisière de 20 km/h. L’idée n’étant pas d’avoir un seul chauffeur, mais de mettre tout le monde à contribution puisque les enfants vont, eux aussi, pédaler pour aller à l’école. Le Woodybus a obtenu son homologation à la fin de l’année dernière, gage de sécurité pour les enfants qui l’utiliseront bientôt. À notre connaissance, c’est une première en France déclare le codirigeant de la start-up nantaise Humbird, Jean-François Robert dans une interview accordée au journal 20 Minutes.
Pourquoi le Woodybus pourrait révolutionner le transport scolaire ?
Pour l’inventeur de ce nouveau concept, le besoin de réduire l’empreinte écologique des transports scolaires est forte. Effectivement, de nombreux enfants sont conduits à l’école dans de vieux bus polluants et sur de petits trajets. Le problème étant que l’utilisation des pistes cyclables pour ce genre de véhicules est parfois très compliquée. Jean-François Robert, codirigeant et ex-ingénieur spécialisé dans les motos de courses, a donc planché sur un véhicule de transport qui pourrait emprunter les voies cyclables. C’est vers un « vélo électrique » quelque peu remanié ne pesant que 200 kg et ne mesurant que 3.50 m de long sur 1.15 m de large qu’il propose une alternative aux bus polluants.
La révolution du transport scolaire en marche ?
L’invention nantaise fonctionne grâce à deux batteries, des panneaux solaires installés sur le toit et un système de transmission innovant en cours de brevetage. Tous les pédaliers sont indépendants et il peut même reculer sans qu’il ait besoin de descendre pour le pousser ! « Dans certains secteurs, on déplace un bus pour quelques kilomètres et quelques élèves, ce qui est vraiment dommage » explique Jérémy Jeusset, le second codirigeant de la start-up. Effectivement, dans certains villages, deux ou trois enfants se partagent un bus qui roule au gazole pour 3 ou 4 km. Une hérésie à l’heure où tout le monde cherche à réduire son empreinte carbone, non ?
Quel avenir pour le Woodybus ?
Si l’on en croit les chiffres avancés par la start-up, une quarantaine de Woodybus seraient déjà en commande et l’assemblage a déjà commencé dans le nouvel espace de coworking nantais, la S Factory. Construit à partir de pins maritimes venus de Nouvelle-Aquitaine, le Woodybus choisi donc le made in France pour son invention. Vendue 19 500€ hors taxes, l’entreprise espère produire une trentaine de Woodybus chaque année. Les deux inventeurs, quant à eux, travaillent déjà sur une version adulte avec six places, qui pourrait permettre le déplacement dans les parcs d’attraction ou sites touristiques. Plus d’informations : humbird.fr