Lorsque notre panière à linge sale est pleine, nous ne nous posons plus la question de savoir comment nous allons la vider. Tous les foyers français possèdent un lave-linge et le temps du lavage à la main est révolu depuis longtemps. Ce « privilège » que l’on a en vivant dans un pays développé n’est pas à la portée de tous. Dans certains pays du monde, les machines à laver sont trop coûteuses et fonctionnent avec de l’électricité, une source d’énergie inexistante parfois. Soucieux d’aider les femmes indiennes et celles qui vivent dans des camps de réfugiés tels qu’en Irak, Navjot Sawhney a mis au point un système ingénieux. Cet homme d’origine indienne, mais travaillant au Royaume-Uni, a inventé une machine à laver qui va leur changer la vie. Découverte.
D’où lui est venue cette idée ?
Ingénieur en aéronautique au Royaume-Uni, Navjot Sawhney est ce que l’on appelle un NRI en Inde, soit une personne d’origine indienne qui travaille à l’étranger. Après avoir observé la détresse de son amie Divya qui souffrait de maux de dos et d’irritations cutanées à force de laver le linge à la main, il décide d’agir. Il prend alors un congé sabbatique pour s’installer en Inde, sans jamais imaginer qu’il allait inventer un objet révolutionnaire. Il rencontre alors Divya, une femme au foyer du village de Kuilapalayam qui lui explique que la lessive s’effectue toujours à la main. En effet, les machines à laver le linge coûtent cher et l’électricité n’est pas toujours au rendez-vous. Grâce à ses compétences professionnelles, il décide d’inventer un lave-linge manuel fonctionnant sans électricité et qui ne coûte que 6 000 roupies (67 €). Elle permet non seulement de laver le linge, mais de sécher également la plupart des vêtements.
Comment fonctionne-t-elle ?
La machine à manivelle a été baptisée « Divya 1.5 » et il l’a conçue sur le principe d’une essoreuse à salade, tout simplement ! Les cinq kilos de linge se placent dans le tambour, puis il faut simplement tourner la manivelle pour que le lavage se fasse. Elle pèse 35 kg et tourne à 500 tours par minute, bien peu par rapport à nos 1400 tours/minute, mais c’est une grande avancée en Inde. Le système fonctionne avec 50 l d’eau environ et permet aussi de réduire le temps de séchage de 75 % en comparaison à un lavage manuel. Les machines à laver ne sont pas encore arrivées dans le village de Divya. En revanche, dans certaines zones de conflits géopolitiques comme au Liban ou en Irak, elles seraient d’une grande aide aux réfugiées des camps.
Une invention capitale pour les camps de réfugiés
Selon l’inventeur, les femmes des camps de réfugiés passent la plupart de leur temps à laver du linge. Ce lavage comprend aussi les kilomètres à parcourir pour rapporter 60 l d’eau, avec des seaux remplis, et le temps du lavage ainsi que celui du séchage. Par conséquent, les femmes développent des problèmes de dos et n’ont pas la possibilité de se reposer. Il explique que, grâce à sa machine, « leur temps libre est utilisé pour se reposer ou aider les enfants dans leurs études. Les femmes peuvent économiser environ 750 heures par an si elles cessent de laver le linge à la main ».
Il affirme que plus de 2000 précommandes de sa machine ont été faites dans 15 pays différents. Sa première machine a été lancée en 2018. Depuis, il a lancé le projet The Washing Machine Project et est soutenu par des donateurs particuliers, mais également par de nombreuses ONG. Une belle invention qui a changé la vie de nombreuses femmes à travers le monde… Eh oui, force est de constater que dans la plupart des pays du monde, notamment dans les pays émergents, le lavage du linge est toujours une « affaire de femmes ».
j’aimerais acheter cette machine est ce possible et a quel prix