Chauffage au bois : l’invention d’un filtre à particules pour limiter la pollution

Certes, les poêles à bois sont écologiques, mais ils émettent des particules fines directement dans l'atmosphère. Les filtres à particules peuvent réduire ces émissions polluantes.

Aujourd’hui, la plupart des voitures sont équipées d’un filtre à particules, que l’on appelle FAP, mais qu’en est-il des poêles à bois ? Rappelons que ce filtre à particules est utilisé pour retenir les particules fines émises dans l’air et cancérogènes pour l’homme. Depuis quelque temps, ils sont devenus obligatoires en Allemagne et existent aussi en France, mais restent au bon vouloir de l’utilisateur. Installer un FAP sur son poêle à bois ou sa cheminée est possible. Cependant, cela reste une opération coûteuse qui ne bénéficie d’aucune aide de l’État, comme ce peut être le cas pour d’autres dispositifs écologiques. Pourquoi faudrait-il installer un FAP et comment ça marche ? On vous explique tout.

Le chauffage au bois vraiment écolo ?

Le chauffage au bois est l’un des plus écologiques existants, puisqu’il émet de 4 à 20 fois moins d’équivalent de CO₂ que les autres énergies. Toutefois, cela ne signifie pas qu’il ne pollue pas. En effet, le chauffage au bois provoque une pollution particulaire directement dans l’atmosphère par le biais des fumées rejetées. Les poêles estampillés « Flamme Verte » polluent moins, mais les phases d’allumage et d’extinction restent les plus polluantes. Vous remarquerez vous-même que le poêle fume beaucoup lorsque vous l’allumez ainsi que lorsque le feu se meurt. Si vous utilisez du bois qui a plus de 15 ans, c’est encore plus vrai. Puisque rien n’oblige les utilisateurs à installer des filtres à particules et que cela coûte cher, peu parmi ces derniers font la démarche de rendre leur poêle à bois moins polluant. Quant aux appareils labellisés particules fines qui sont censés les éliminer, sachez que l’allumage et l’extinction ne sont pas pris en compte dans les taux de 30 mg/Nm 3 annoncés.

Pourquoi faudrait-il installer un filtre à particules ?

Le FAP permet en conséquence de limiter les polluants atmosphériques qui, en constante augmentation, présentent des facteurs de risques sanitaires comme l’altération des fonctions pulmonaires, le cancer du poumon ou les maladies cardiovasculaires. Sans filtre, les fumées constituées de gaz non brûlés s’évacuent directement dans l’atmosphère lors de l’allumage. Le catalyseur a pour rôle d’abaisser l’inflammation des gaz qui traverse sa structure alvéolée.

Un poêle à bois, photo d'illustration.
Un poêle à bois, photo d’illustration. Crédit image : Shutterstock

Les alvéoles recouvertes de cuivre abaissent le régime de combustion. Il faut savoir que le processus d’épuration ne s’applique que sur des fumées dont la température est comprise entre 180 °C et 500 °C. Les filtres catalytiques permettent de réduire de 80 % les émissions polluantes et fonctionnent sans électricité. L’émission de particules fines se produit lors de plusieurs phases lorsque l’on allume un feu. C’est le cas lors de l’allumage et de l’extinction. C’est également le cas lorsque l’on recharge en bois et que l’on ouvre la porte, ou encore lorsque le bois brûlé n’est pas suffisamment sec.

Une invention pour réduire la pollution des cheminées
Une cheminée à foyer ouvert. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit photo : Shutterstock

Quels filtres existent et combien coûtent-ils ?

Il existe trois principes de filtres pour les poêles à bois, le filtre cyclonique, qui extrait les particules fines par voie gravitaire, l’électro-filtre et le filtre à manches. Installer un filtre à particules sur un appareil de chauffage reste une opération coûteuse. En effet, il faut compter environ 30 000 € pour une chaudière de puissance moyenne (émissions < 50 mg/ Nm3). Quant aux grosses chaudières dont la puissance est supérieure à 500 kW pour des émissions < 20 mg/Nm3, prévoyez entre 40 000 et 250 000 €. Pour les particuliers, les filtres disponibles garantissent une émission de particules fines réduite d’au moins 50 % et coûtent entre 1 000 et 2 500 €.

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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