L’hydrogène est au cœur de l’actualité depuis quelques années. Grâce à son potentiel à remplacer le carburant fossile, le combustible attire de plus en plus l’attention des scientifiques. Effectivement, pour l’obtenir, il suffit de recourir à un électrolyseur pour séparer les atomes d’hydrogène et d’oxygène présents dans l’eau. Cette opération nécessite souvent une grande quantité d’électricité. Voilà pourquoi il existe sur le marché deux types d’hydrogène, à savoir, gris et vert. Le premier est produit à partir d’une source d’énergie électrique polluante, alors que le dernier est issu d’une source d’énergie renouvelable. Bien sûr, les recherches visant à rendre la production de l’hydrogène plus écologique et moins onéreuse ne manquent pas. Preuve en est, des chercheurs de l’université d’Auburn, dans l’Alabama aux États-Unis, travaillent actuellement sur un projet visant à produire de l’hydrogène à partir de matières premières mélangées.
Réduire significativement le coût de l’hydrogène
L’équipe, dirigée par Sushil Adhikari, professeur d’ingénierie des biosystèmes à l’université d’Auburn, a reçu une subvention de deux millions de dollars du ministère américain de l’Énergie. Avec ce fonds, les chercheurs pensent pouvoir parvenir à aider les États-Unis à atteindre l’objectif fixé par le président Biden qui vise à réduire le coût de l’hydrogène à un dollar le kilogramme. Pour ce faire, le professeur Adhikari et ses collègues portent leurs efforts sur la production de H₂ à partir de la biomasse, des déchets de charbon et des déchets alimentaires.
De multiples avantages
Selon les chercheurs, baptisée « Production d’hydrogène à partir de gazéification oxy-soufflée modulaire assistée par CO₂ », leur approche possède un double intérêt. « Tout d’abord, cela nous aidera à réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant de la production d’hydrogène. Dans un second temps, cela aidera à résoudre les problèmes de gaspillage alimentaire » a expliqué Sushil Adhikari. Il faut savoir que les chercheurs de l’université d’Auburn ne travaillent pas seuls. Ils collaborent notamment avec un institut indépendant à but non lucratif dénommé RTI International.
Un vaste champ d’application
RTI International se chargera entre autres du développement d’un système d’épuration des gaz et du modèle de processus pour la production d’hydrogène. Dans cette optique, il se base sur les techniques mises au point par les scientifiques de l’université d’Auburn. Toujours selon Adhikari, l’hydrogène produit à partir de leur procédé pourra être utilisé dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie et de la production chimique. Il va sans dire qu’il s’agit d’un projet particulièrement prometteur en ces temps où nous devons trouver des sources d’énergie moins polluantes pour faire face au phénomène du changement climatique. Plus d’informations : ocm.auburn.edu