Cette année, les petits pellets de bois auront fait couler beaucoup d’encre et auront été source d’inquiétude pour de nombreux foyers. Depuis quelques années, les poêles à pellets et leurs granulés sont mis sur le devant de la scène. Ils sont connus pour être écologiques et se voulaient beaucoup plus économiques que l’électricité, le gaz ou même le bois de chauffage. En 2022, ces arguments de vente sont tombés à l’eau, avec l’augmentation inimaginable du prix de la tonne de pellets. À la fin de l’année 2021, la tonne de pellets se situait autour de 400 €, soit la consommation hivernale d’un foyer de quatre personnes environ. En 2022, cette tonne de pellets a atteint plus de 1 000 €, une augmentation due à plusieurs facteurs (crise sanitaire, pénurie de bois, explosion du coût des matières premières, conflit en Ukraine, inflation, etc.) Qu’en sera-t-il en 2023 ? Les pellets de bois verront-ils leur prix baisser ? On va tout vous expliquer !
Est-ce que le prix des granulés va redevenir raisonnable ?
Cette question, nous sommes nombreux à nous la poser et certains ont même fait le choix de rallumer les radiateurs électriques pour limiter les dégâts. Le nombre de poêles vendus en 2021 est en hausse de + 34,9 %, passant de 237 270 unités en 2020, commercialisées à 320 010 en 2021, selon Effy.fr. La tendance est toujours à la hausse en 2022, et ce, malgré l’augmentation, car ce mode de chauffage reste l’un des plus écologiques. L’an dernier, il était possible de trouver des sacs de 15 kg de pellets à 4 € environ. Cette année, ils ont frôlé, voire dépassé les 10 € pour la même quantité.
Les fortes augmentations ont été provoquées par la flambée des prix du gazole, puisque la livraison s’effectue par camions. Mais l’augmentation de l’électricité est aussi, en partie, responsable de cette flambée de prix. Cela a d’ailleurs poussé le gouvernement à instaurer un « chèque bois » pour aider les ménages les plus modestes. Cependant, la diminution des prix du pellet ne serait pas prévue pour ce début d’année. Selon les professionnels, le prix va suivre l’inflation et donc continuer d’augmenter au moins jusqu’au mois de juin. Si les économistes ne se trompent pas, il devrait redescendre à partir de l’été 2023, à l’instar des autres produits. Néanmoins, il est très peu probable que la tonne de pellets soit vendue à 400 € comme ce fut le cas l’année dernière.
Une pénurie de pellets de bois, vraiment ?
Dans certaines régions de France, il devient ardu de se fournir en pellets de bois. Toutefois, il ne s’agit pas réellement d’une pénurie, mais plutôt d’une « ruée » sur les pellets de bois. En effet, lorsque l’augmentation des prix des énergies a été annoncée, la réponse des ménages a été d’acheter du pellet de bois et, de ce fait, d’anticiper cette augmentation. De nombreux foyers ont également choisi de remplacer leur mode de chauffage, par un poêle à pellets, encouragés par les aides de l’État. Ce n’est donc pas une pénurie réelle, mais plutôt un écoulement des stocks trop rapide. Les ressources en bois ne manquent pas et les stocks devraient rapidement se reformer avec les beaux jours qui reviennent.
Les alternatives aux pellets de bois ?
Si vous n’avez pas encore opté pour un poêle à granulés classiques, c’est peut-être le moment de choisir un poêle à pellets « polycombustible ». Nous voyons arriver de nombreuses alternatives aux granulés de bois sur le marché. Il existe des pellets fabriqués à base de lin, de chanvre, de miscanthus, de tournesol, de noyaux d’olives, etc. Certains granulés sont même fabriqués à partir de litière végétale pour chats. Souvent fabriqués à partir de déchets agricoles, différents types de pellets conservent les mêmes qualités qu’un pellet de bois et sont beaucoup moins chers à l’achat. Le problème étant qu’ils ne peuvent pas être brûlés dans un poêle qui n’accepte que les pellets de bois. Si vous devez investir pour l’avenir, il vaut mieux choisir un poêle ou une chaudière biomasse qui vous procurera la possibilité de choisir vos pellets.