Cette année, vous avez peut-être dû faire face à l’hallucinante flambée des prix du pellet de bois. Ces derniers ont tellement augmenté que certains utilisateurs ont rallumé leurs radiateurs électriques. Pour anticiper sur l’hiver 2023, vous envisagez probablement de fabriquer vos propres pellets, ce qui pourrait vous faire économiser beaucoup d’argent. Pour ce faire, deux solutions s’offrent à vous : acheter une presse à pellets ou la fabriquer vous-même. La première solution reste évidemment la plus simple, mais la seconde sera la moins onéreuse des deux. Cependant, comment fonctionne une presse à pellets ? Et comment la fabriquer vous-même ? On va tout vous expliquer.
Une presse à pellets, qu’est-ce que c’est ?
Une presse à pellets ne sert pas uniquement à fabriquer des combustibles. Les pellets peuvent également être utilisés comme litière pour animaux tel le cas des miscanthus, comme aliments ou encore comme biocarburant. Cette machine, qui peut être « à rouleaux » ou « à vis », sert donc généralement aux agriculteurs, pour transformer les déchets de culture en fourrage ou aliments pour le bétail. Certains les utilisent aussi pour produire des combustibles qu’ils brûlent dans des chaudières biomasse. Elles permettent de transformer des déchets agricoles (bois, lin, chanvre) en granulés ou en briquettes.
Comment fonctionne une presse à pellets ?
Ces machines fonctionnent en les remplissant de matières premières et de liants pour former des granulés grâce à des moules. La matière utilisée peut être végétale (bois, papier, paille), animale (sang séché, poils, os broyés) ou encore minérale (charbon, cendres). Lorsque la matière première est placée dans le moule, un cylindre va se mettre en marche et presser cette matière en forme de pellets. Ces derniers vont ensuite être expulsés du moule, puis stockés ou directement utilisés. Techniquement, la presse à pellets se compose d’une chambre d’alimentation, d’une roue d’entraînement et de deux plaques plates, en métal, qui vont venir compresser les matériaux moulus.
La matière première est moulue puis envoyée dans la chambre d’alimentation grâce à un système de trémie ou à godets. Quant à la roue d’entraînement, elle fonctionne à différentes vitesses en comprimant la matière moulue pour fabriquer de petits blocs appelés pellets ou granulés. Les plus perfectionnées d’entre elles vont sélectionner les pellets fabriqués en fonction de leur taille et de leur qualité. Une presse à pellets peut être rentable pour les particuliers et produire d’importantes quantités de granulés. L’ultime condition est de disposer de matières premières évidemment et d’y mettre un certain prix compris entre 800 et 3 000 €.
Quels sont les avantages et les inconvénients d’une presse à pellets ?
Vu le prix du pellet actuel, avoisinant les 1 000 € la tonne et étant donné que les fournisseurs n’ont sûrement pas encore écoulé leurs stocks payés au prix fort, on peut estimer que l’achat d’une presse à pellet peut vite être rentable. Parmi ses avantages, elle permet également de recycler des déchets que certains professionnels n’utilisent pas, comme les résidus d’élagage par exemple. Les économies se font par ailleurs sur la qualité des pellets. Avec une presse à pellets, vous produisez des pellets de qualité, sans additif et gratuitement. En magasin, les pellets les plus performants sont souvent les plus chers. Rappelons que les pellets de bois en tant que combustibles sont plus performants que les bûches de bois. Si vous possédez un poêle à bois, vous pourrez utiliser un brasier à granulés. Il vous permettra de brûler vos pellets fabriqués maison.
Quant aux inconvénients, ils existent bien entendu et le premier concerne la machine elle-même. Les presses à pellets sont d’énormes machines qu’il faut pouvoir stocker et déplacer. Ce qui n’est pas une mince affaire, car elles sont aussi imposantes. Enfin, il ne faut pas être pressé, c’est bien le comble pour une presse à pellets. Effectivement le processus de fabrication est long, de la récupération des matières premières à l’utilisation dans votre chaudière, en passant par le séchage. Attention, toutes les presses ne peuvent pas fabriquer des pellets à partir de résidus de bois, il faudra vous renseigner en amont quant à la puissance de la machine. Vous aurez le choix entre une machine avec moteur électrique ou une pourvue d’un moteur diesel. La première est plus silencieuse et moins polluante, mais coûte plus cher en alimentation d’énergie. La seconde est un peu plus bruyante et plus polluante, mais généralement plus efficace. Par ailleurs, elle est mobile et pratique, notamment lorsqu’elle est la propriété d’un groupement d’achat, dans lequel son déplacement est incontournable.
Comment fabriquer vos pellets avec une presse à pellets ?
Si le prix des machines-outils pour presser vos résidus de bois vous rebute, vous pouvez vous lancer dans la fabrication des pellets de bois. Pour commencer, choisissez avec soin votre matière première et assurez-vous que votre presse soit adaptée à cette matière. Vous pouvez donc choisir des résidus de bambou, de branches d’arbres, de paille, de miscanthus, de lin, etc. En revanche, évitez les feuillus des arbres qui fourniront un pellet qui encrassera plus votre poêle. Les résidus de résineux (pins, sapins) sont majoritairement les plus utilisés.
Votre bois de départ devra également posséder un taux d’humidité de 12 % au maximum, un taux que vous vérifiez avec un hygromètre pour bois. Vient ensuite le processus de fabrication, qui consiste d’abord à broyer vos branches pour les transformer en broyat. Dans cette optique, il faudra vous équiper d’un broyeur doté d’une grille de calibrage si possible. Le broyat devra être passé deux fois au broyeur afin de ne pas abîmer votre presse à pellets. Ce dernier devra ensuite être séché pour atteindre un taux d’humidité situé entre 10 et 14 %. Une fois que votre broyat est sec, il suffit de l’introduire dans votre presse à pellets et de récupérer le produit fini à la sortie ! Les pellets devront ensuite être stockés dans un silo ou mis en sacs fermés, en attendant de brûler dans votre poêle.
- Polyvalence – produit des granulés pour le nourrissage, l’engrais ou encore le chauffage à partir de matières organiques
Est-ce vraiment une solution économique ?
Aucune réponse universelle n’existe à cette question. Si l’on tient compte du prix du pellet actuel, il est économique de produire ses propres pellets. Certaines machines sont vendues autour de 1 000 €, couvrant ainsi la consommation annuelle d’environ une tonne. À 1 000 € la tonne, l’amortissement se constate dès la première tonne produite. Quel que soit le prix du pellet, acheter une presse à pellets peut s’avérer durablement rentable. Une fois amortie et en disposant suffisamment de matière première, vous produirez réellement du pellet gratuit, et ce, pendant des décennies. Voici la presse à pellets la moins chère que nous avons trouvé sur les différents sites marchands : le modèle 165 est à seulement 478,59 € (sans les frais de port) sur AliExpress. Un achat qui mérite réflexion, non ?
Bonjour
Déjà mauvaise information la machine à pellets 480€ plus 400€ de port donc nous à 800€.
Pas sûr qu’elle soit assez puissante.
Certes les prix ne baisseront pas beaucoup mais pour certains sur Internet ont essayé et vraiment c’est la galère et peut faire plus de mal au poêle ou chaudière.
Moi ce qui à tendance à m’agacer, c est que ce genre de pub pour les presses a pellets pullulent sur le net , mais personne est capable de parler de la matière première , qui , quand elle est pas aussi cher que les granulés eux mêmes ,sont carrément introuvable . Dites ou trouver la sciure, ce sera deja une bonne avancée !!!!
https://www.neozone.org/ecologie-planete/pellets-12-alternatives-ecologiques-et-moins-cheres-aux-granules-de-bois-pour-le-chauffage/