Low Tech : comment construire un séchoir solaire en permaculture ?

Deux Normands passionnés de permaculture inventent leur propre séchoir solaire, et vous expliquent comment construire le vôtre.

Il existe plusieurs formes d’agricultures : traditionnelles, biologiques, intensives, et toutes sont très pratiquées dans le monde entier. Mais, il existe aussi un autre type d’agriculture encore peu connue, sauf des initiés : la permaculture ou une manière de jardiner avec la nature et les éléments. En Normandie, Joseph Chauffrey et Vincent Bourges sont, tous deux, très investis dans la promotion de cette agriculture respectueuse de la nature et des animaux. Pour aider ceux qui pratiquent déjà la permaculture, ou qui aimeraient s’y atteler, ils ont inventé un séchoir solaire à construire soi-même. Un accessoire indispensable pour conserver sa production de fruits et de légumes, de manière optimale. Découverte.

Qui sont les inventeurs du séchoir solaire ?

Joseph Chauffrey est un acteur incontestable de la permaculture en Normandie. Il est connu pour ses ateliers liés à cette culture résiliente. Il est aussi spécialiste de la lactofermentation, un processus au cours duquel des bactéries naturelles décomposent les sucres présents dans les aliments pour produire de l’acide lactique, qui aide à conserver les aliments. Vincent Bourges est spécialiste du low tech. il s’agit d’une expression qui fait référence à des technologies simples, peu coûteuses et facilement accessibles. Elles sont notamment utilisées pour résoudre des problèmes de manière durable et efficace.

L'invention d'un séchoir solaire par deux normands.
L’invention d’un séchoir solaire par deux Normands. Crédit photo : Joseph CHAUFFREY (capture d’écran vidéo YouTube)

Le séchoir solaire, à quoi cela sert ?

« Cela permet de déshydrater les fruits et les légumes afin de les conserver plus longtemps », explique Vincent Bourges, dans une interview accordée au journal Paris Normandie. Les séchoirs solaires existent dans le commerce, mais les deux inventeurs ont choisi de proposer un modèle à construire soi-même, avec des outils et des matériaux disponibles chez soi. Un séchoir solaire qui coûte, tout au plus, une centaine d’euros à fabriquer. Un séchoir solaire est un outil utile en permaculture pour sécher les aliments et les herbes. Les aliments séchés peuvent être conservés plus longtemps que les aliments frais. Ce qui peut être particulièrement utile pour les surplus de récolte. En outre, la déshydratation peut aider à préserver les nutriments et la saveur des aliments.

Comment construire un séchoir solaire ?
Comment construire un séchoir solaire ? Capture d’écran Amazon

Il utilise l’énergie solaire (low tech) pour chauffer l’intérieur du séchoir, entraînant l’évaporation de l’humidité des aliments. Dans leur livre « Je construis mon séchoir solaire », paru aux éditions Terre Vivante, ils proposent deux versions à construire : un 100 % solaire et une autre, hybride électrique. Tous les détails de la construction sont expliqués étape par étape et la liste précise du matériel est évidemment disponible dans le livre. Construire le séchoir n’est qu’une étape du processus. C’est pourquoi Joseph et Vincent prodiguent également de nombreux conseils d’utilisation : suivi de l’hygrométrie, de la température, etc. Enfin, on y trouve aussi des recettes, des idées et une mine d’information sur la permaculture, qui pourrait s’intensifier dans les années à venir.

La permaculture, qu’est-ce que c’est ?

La permaculture est un système de conception visant à créer des établissements humains durables et régénératifs qui fonctionnent en harmonie avec les écosystèmes naturels. Inventée par Bill Mollison et David Holmgren dans les années 1970, elle repose sur trois principes éthiques fondamentaux : le respect de la terre, le respect de l’homme et le partage équitable. La méthode de la permaculture se fonde sur l’observation des systèmes et des modèles naturels, et cherche à imiter ces modèles dans la conception des systèmes humains. Cette approche met l’accent sur l’utilisation de matériaux et de ressources naturels et se concentre sur la conception de systèmes autosuffisants et nécessitant un minimum d’intrants.

Des fruits séchant au soleil.
Des fruits séchant au soleil. Capture d’écran Amazon

En permaculture, on utilise, par exemple, des méthodes naturelles pour lutter contre les parasites et assurer la fertilité des sols telles que le compostage et la rotation des cultures. L’intégration d’animaux (poulets, chèvres) pour lutter contre les parasites ou tondre les parcelles ou encore la récupération de l’eau de pluie font partie des techniques utilisées. La permaculture est souvent considérée comme un moyen de relever de nombreux défis environnementaux, sociaux et économiques auxquels la société moderne est confrontée. Figurent dans cette liste le changement climatique, l’épuisement des ressources et les inégalités sociales. En se concentrant sur la création de systèmes durables et régénératifs, la permaculture cherche à créer un monde plus résilient, plus équitable et plus juste.

Cet article contient un ou plusieurs liens d'affiliation. Neozone.org touche une commission au pourcentage sur la vente des produits affiliés, sans augmentation de prix pour l'utilisateur. Pour plus d'informations consultez nos mentions légales.

Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp
Source
Paris-normandie.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page