Comme beaucoup de pays africains, le Kenya fait face à un manque d’infrastructures d’assainissement. Par ailleurs, le climat de la région expose la population locale à un risque élevé de sécheresse. Famine, malnutrition, épidémie… les Kényans sont malheureusement habitués à de tels phénomènes. C’est visiblement pour cette raison qu’un enfant du pays a mis au point un appareil capable de capter l’eau de l’atmosphère. Ce qui est d’autant plus intéressant, c’est le fait que celui-ci fonctionne même dans les zones arides.
Un projet né d’une collaboration entre des experts de différentes nationalités
Beth Koigi, une étudiante kényane, a collaboré avec une Canadienne du nom d’Anastasia Kaschenko et une économiste d’Oxford Clare Sewell pour monter sa start-up dénommée Majik Water. Avant sa rencontre avec les deux expertes, Koigi avait déjà inventé un dispositif de filtrage de l’eau établi sur l’utilisation de charbons actifs. Mais face à la sécheresse qui touche la plupart des régions du Kenya, elle a décidé d’aller encore plus loin en développant une solution qui permettrait aux personnes d’avoir accès à l’eau potable.
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— Majik Water (@majikwater) May 2, 2019
Comment fonctionne le dispositif ?
Le concept inventé par Majik Water consiste à aspirer l’humidité de l’air à l’aide de ventilateurs industriels. Celle-ci passe ensuite à travers un gel de silice et est condensée à l’aide d’un gaz réfrigérant pour obtenir de l’eau liquide. Une fois cette étape accomplie, l’eau est minéralisée. Les impuretés sont enlevées à l’aide d’un filtre de type osmose inverse. Sachant que l’entreprise lutte également pour un avenir durable, elle propose d’utiliser des panneaux solaires le jour et des sources électriques communes la nuit pour alimenter sa machine.
Servir plus de cent millions de personnes d’ici à 2030
Comme indiqué plus haut, l’un des points forts de cette invention réside dans le fait qu’elle est adaptée aux milieux arides. Une unité de taille moyenne produit environ 25 l d’eau par jour. Il existe aussi une version grande taille capable de fournir jusqu’à 500 l d’eau par jour. À l’heure actuelle, la start-up africaine fournit déjà 200 000 l d’eau par jour à 1 900 personnes. Le projet Majik Water vise à servir 100 millions d’individus d’ici à 2030. Pour y parvenir, sa fondatrice compte coopérer avec des ONG. « Le partenariat avec les ONG est essentiel ; parce qu’il nous fournit des liens locaux vers des services déjà présents dans la communauté, un soutien en nature et un partage des connaissances », a-t-elle déclaré. Plus d’informations : majikwater.co