Vous ne rêvez pas, vous pourrez bientôt manger de la viande de mammouth grâce à cette invention

Une entreprise australienne entend reconstituer de la viande de mammouth pour lutter contre l'abattage d'animaux et le réchauffement climatique.

Bientôt un steak de mammouth dans votre assiette ? Non, nous ne sommes pas tombés sur la tête ! Alors que ce mammifère terrestre a disparu il y a des milliers d’années, une entreprise australienne veut créer de la viande à partir de viande de mammouth reconstituée. Un projet et une invention étonnants, qui visent à démontrer qu’il est possible de fabriquer de la viande issue de cellules, sans abattre d’animaux. L’occasion aussi de mettre en évidence la crise climatique et la destruction progressive de la faune. Le mammouth est un animal qui a vécu sur Terre pendant la dernière période glaciaire, il y a environ 4,8 millions d’années jusqu’à 4 000 ans avant notre ère. Cependant, certains de leurs restes, notamment des os et des dents, ont été découverts dans des endroits comme le pergélisol en Sibérie. Ces vestiges permettent aux scientifiques d’étudier leur anatomie et leur comportement. Ce serait à partir de ces restes que l’entreprise australienne Vow pourrait reproduire de la viande de mammouth !

Comment ont-ils procédé ?

La reproduction de la protéine musculaire du mammouth a nécessité un travail minutieux réalisé en collaboration avec l’université de Queensland en Australie. Sous la direction du professeur Ernst Wolvetang, l’équipe a extrait la séquence ADN de la protéine musculaire de cet imposant mammifère. Cette séquence a ensuite été introduite dans les cellules souches d’un mouton, permettant ainsi la multiplication de ces dernières à hauteur de vingt milliards. Apparemment, il aurait suffi de quelques semaines pour reproduire cette viande, encore à l’état de prototype et n’ayant pas encore été goûtée.

Vous prendrez bien des frites avec vos boulettes de mammouth ?
Vous prendrez bien des frites avec vos boulettes de mammouth ? Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Pourquoi inventer ou réinventer cette viande disparue ?

Cette création s’inscrit dans une série de projets visant à encourager une consommation plus respectueuse de l’environnement. Des études récentes ont révélé la responsabilité du secteur de l’élevage d’animaux dans le réchauffement climatique. Par exemple, en 2022, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), affirmait dans un rapport que la consommation de viande a été quintuplée durant les soixante dernières années. La production de viande a augmenté considérablement, passant de 71 millions de tonnes en 1961 à 339 millions en 2021.

Le secteur de l’élevage est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et de la moitié des émissions du secteur agricole. L’entreprise australienne vise donc à démontrer que l’on peut créer de la viande, sans abattre d’animaux et en émettant moins de gaz à effet de serre. « L’objectif est de faire passer quelques milliards de mangeurs de viande de la consommation de protéines animales [conventionnelles] à la consommation d’aliments pouvant être produits dans des systèmes électrifiés », explique George Peppou, PDG de Vow dans une interview accordée au journal The Guardian. Ambitieux projet !

Un squelette de mammouth.
Un squelette de mammouth. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Petit retour sur l’histoire du mammouth…

Le mammouth était un énorme mammifère appartenant à la famille des éléphants. Pour résister aux températures très froides de son époque, il était recouvert d’une épaisse couche de poils. Les mammouths pouvaient mesurer jusqu’à 4 m de hauteur et peser jusqu’à 10 t. Ils avaient des défenses en ivoire qui pouvaient atteindre jusqu’à 4 m de longueur, utilisées pour creuser la neige et le sol à la recherche de nourriture. Ces grands animaux terrestres vivaient principalement en Europe, en Asie et en Amérique du Nord, se nourrissant principalement de végétaux. Très chassés par les hommes préhistoriques pour leur viande, mais également leur peau et leurs défenses, ils ont disparu il y a environ 4 000 ans. Les raisons invoquées de leur disparition : la chasse excessive et le réchauffement climatique qui ont entraîné la destruction de leur habitat.

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Source
Geo.fr

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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