A-t-on le droit de creuser un puits dans son jardin ?

Creuser un puits et pomper de l'eau dans les sols est-il vraiment la meilleure solution pour économiser sur sa facture d'eau ?

À l’heure où la sécheresse est déjà présente dans certains départements français, et où elle menace la totalité du pays, nous cherchons tous à économiser de l’eau. La solution des récupérateurs d’eau de pluie reste la plus prisée des particuliers, mais il existe une autre manière de l’obtenir gratuitement ou presque. L’idée de creuser un puits et de pomper directement l’eau dans les sols, soit dans les nappes phréatiques vous a peut-être effleuré l’esprit. Cette alternative est bien sûr possible, mais attention : l’eau du sous-sol ne vous appartient pas, car il y a quelques règles à respecter absolument. En cas de pompage sauvage, cela pourrait vous coûter très cher ! On vous explique tout !

A-t-on le droit de creuser un puits dans son jardin ?

La réponse est oui, cependant, il y a certaines règles à respecter ! Tout d’abord, il faut effectuer une déclaration d’ouvrage auprès de votre mairie : prélèvements, puits et forages à usage domestique. (Formulaire 13837·02). Si votre eau est destinée à la consommation humaine, vous devrez aussi fournir les analyses suivantes sur cette déclaration : « une analyse de l’eau de type P1, à l’exception du chlore, définie dans l’arrêté du 11 janvier 2007 (relatif au programme de prélèvements et d’analyses du contrôle sanitaire pour les eaux fournies par un réseau de distribution) pour les ouvrages à réaliser l’analyse est transmise après travaux. Pour les autres cas, une autorisation préfectorale doit être demandée au titre de l’article L.1321-7 du code de la santé publique. ». La déclaration doit être faite au moins un mois avant le début des travaux.

On ne peut jamais être certain à 100 % de trouver de l’eau à une profondeur raisonnable.
On ne peut jamais être certain à 100 % de trouver de l’eau à une profondeur raisonnable. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Quelles sont les autres démarches à effectuer ?

Quelle que soit la profondeur de votre puits, il est rappelé que tout pompage doit être équipé d’un compteur volumétrique (article L.214-8 du code de l’environnement). Si vous pompez l’eau à plus de 10 m de profondeur, vous devrez également déposer une déclaration à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal). Vous trouverez cette déclaration sur le site de chaque région, comme ici sur celle des Hauts-de-France. Sans déclaration, vous vous exposez à une amende de 15 000 €. Et si votre puits, non déclaré, était à l’origine d’une pollution de la nappe, l’amende passerait à 75 000 € et à la possibilité d’un an de prison pour délit intentionnel. Enfin, une fois vos travaux terminés, et au plus tard un mois après cette fin, vous devrez déclarer la fin de vos travaux et fournir les analyses de l’eau de votre puits. Si cette eau pompée dans la nappe phréatique alimente votre lave-linge ou vos toilettes, vous devrez vous acquitter des taxes sur les eaux usées, déversées dans les égouts.

Quelles utilisations pour l’eau d’un puits ?

L’eau pompée dans les nappes phréatiques peut être consommée, à condition qu’un agent des services de l’eau potable vous donne son feu vert. Sans autorisation, vous pouvez l’utiliser pour laver votre voiture, arroser votre jardin, alimenter vos toilettes ou votre lave-linge. Les utilisations sont les mêmes que pour l’eau de pluie récupérée.

Est-ce vraiment une bonne idée d’installer un puits dans le jardin ?

Si vous êtes certains que vos sols sont gorgés d’eau et que les nappes phréatiques sont suffisamment pleines, cela peut constituer une bonne solution. Cependant, il faut savoir que l’on ne peut jamais être sûrs à 100 % de trouver de l’eau à profondeur raisonnable lorsque l’on entreprend un forage. La construction d’un puits doit être réalisée par des entreprises spécialisées en forages d’eau, et varie de 2 000 € à plus de 10 000 € en fonction de la profondeur et de votre région d’habitation. Quant à l’utilité de pomper dans les nappes phréatiques, on se demande si cette alternative est la meilleure à choisir. En temps normal, lorsque les pluies tombent normalement et que les nappes ne se vident pas, c’est une bonne idée. À l’heure actuelle et avec le réchauffement climatique, pomper dans les nappes phréatiques, déjà en souffrance, Serait-elle vraiment la meilleure idée qui soit ? On vous laissera juger !

https://www.youtube.com/watch?v=tGnzQ1yJ2G4

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

5 commentaires

  1. Comme on dit par chez moi si tu lave ta bagnole avec de l’eau de pluie prélevé dans une nappe phréatique alors tu es collé !
    Réfléchis 10 secondes et tu comprends que ta bagnole t’asservi

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  2. L’EAU D’UN PUITS NE PROVIENT JAMAIS D’UNE NAPPE PHREATIQUE MAIS D’UNE VEINE QUI ELLE PASSE DANS LA NAPPE PHREATIQUE . (les eaux ne se mélangent jamais a cause des densités et des températures différentes.) les journalistes qui écrivent ces articles n’ont pas suffisamment de connaissances et pensent de bonne fois , que l’on créée des puits dans les nappes phréatiques ; dont au moins 95% des foreurs , le Puisatier crée des puits, le foreur crée des forages, deux métiers différents, mais qui se ressembles.
    ISIDORE, sourcier/puisatier Association Les Amis des Puits
    71, allée de la Pinède. 33740 Ares 06 60 20 06 99 / 05 56 60 00 65
    http://amis-des-puits.fr/

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  3. Quoi que tu fasse ou cherche to économie l état est là pour te l enlever taxe impots amendes ect. Ton ami macron ce servira dans tes poches pour nourrir le cac40 qui t elle une sensu à besoin de toi pour vivre alors travail jusqu a 70 ans pour qu il puisse vivre de ton travail

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    1. Je suis puisatier foreur au Togo dans la ville de Tsévié, nous faisons des puits jusqu’au toît de l’acquifère, et nous utilisons des outils adaptés pour perforer l’acquifère et installer un tubage avec des crépinés. Nous atteignons parfois des profondeurs considérables.
      Je voudrais solliciter des soutiens financiers et techniques pour professionnaliser notre travail..

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