Si vous vivez dans le nord de la France, vous souhaitez peut-être savoir pourquoi nous parlons tant de récupérer l’eau de pluie. En effet, depuis quelques semaines, les pluies soutenues et fréquentes ont probablement rempli les cuves ! Dans le sud, ce n’est pas le même cas, et de nombreux départements, comme dans l’ouest, sont déjà en restriction d’eau. Outre les récupérateurs d’eau de pluie, vous disposez probablement ou envisagez de disposer d’un puits dans votre jardin. Le puits d’eau peut être une alternative pour réaliser des économies d’eau. Cependant, pomper dans les nappes phréatiques n’est probablement pas la meilleure solution à l’heure actuelle. Toujours est-il que si l’eau pompée vous appartient, vous ne pouvez pas l’utiliser pour tout, et elle ne peut pas remplacer l’eau potable. Mais comment savoir s’il y a de l’eau dans son terrain avant de creuser un puits ? On vous explique tout !
Que dit la loi sur l’utilisation de l’eau d’un puits ?
Depuis 2009, si vous êtes propriétaires d’un puits, voici ce que dit la loi : « un ouvrage de prélèvement d’eau souterraine à usage domestique (puits et forage) doit obligatoirement être déclaré en mairie au moins un mois avant le début des travaux ». Pour ce faire, vous avez à remplir ce formulaire. Si votre puits est à plus de 10 m de profondeur, vous devez également déposer une déclaration préalable auprès de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal). Enfin, si vous avez déjà construit votre puits, vous devez déclarer les travaux réalisés et joindre le résultat des analyses de l’eau un mois après la fin des travaux au plus tard.
L’eau d’un puits, pour quoi faire ?
Comme pour l’eau de pluie récupérée, l’eau pompée n’est pas considérée comme potable, excepté si celle-ci a été analysée et validée par des experts. Sans analyse, vous pouvez donc l’utiliser pour arroser le jardin et les plantes, nettoyer votre voiture et alimenter votre chasse d’eau ou votre lave-linge. Pour utiliser l’eau pompée dans le sol pour la consommation, vous devrez obligatoirement la faire analyser par la Direction de l’action sanitaire et sociale (DASS) de votre département. Cette instance étant la seule habilitée à déterminer la potabilité de l’eau de votre puits. Si vous alimentez votre chasse d’eau ou votre lave-linge, vous devrez installer un réseau secondaire, différent de celui de l’eau potable fournie par le distributeur.
Comment savoir si l’eau est présente dans votre terrain ?
Avant de lancer des travaux de forage pour un puits, il faut vous renseigner sur la présence de l’eau dans votre terrain. Quelques indices peuvent vous aider à déterminer la présence de l’eau. Concrètement, si de nombreux peupliers se trouvent aux alentours, il y a de fortes chances qu’il y ait de l’eau disponible. Un peuplier pompe environ 400 l d’eau par jour pour vivre !
Vous pouvez aussi observer les éventuelles remontées humides dans le sous-sol. Enfin, renseignez-vous auprès de vos voisins, s’ils possèdent déjà un puits fonctionnel, il y a de fortes chances que le vôtre le soit aussi. Vous pouvez aussi consulter les cartes des nappes phréatiques publiées par le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM). Pour construire un puits, il est possible de contacter une entreprise spécialisée dans le forage d’eau. Une intervention qui peut être assez coûteuse, en fonction de la profondeur de la nappe phréatique.