Elles sont rouges, vertes, jaunes ou noires, juteuses et se mangent en salade, farcies, en coulis ou au barbecue ! Elles sont les stars de l’été dans nos jardins et ce sont, bien entendu, les tomates. Au potager, elles sont aussi très faciles à cultiver, même les novices peuvent s’offrir quelques pieds et profiter de fruits du jardin. Adaptées à la culture en pot ou en sac, et même la tête en bas, les tomates poussent facilement. Côté santé, la tomate vous permet de faire le plein de vitamines, de sels minéraux, d’antioxydants et d’eau pour vous hydrater. La tomate est aussi l’objet de plusieurs inventions ou innovations, que nous vous proposons de découvrir ou de redécouvrir.
Mais, au fait, qui a inventé la tomate ?
La tomate est originaire d’Amérique du Sud et a été cultivée par les peuples indigènes, bien avant l’arrivée des Européens. Cependant, on attribue généralement la découverte de la tomate aux populations autochtones de la région qui comprend aujourd’hui le Mexique et le Pérou. Les Aztèques au Mexique et les Incas au Pérou ont été parmi les premiers à cultiver et à consommer des tomates. La tomate a été introduite en Europe après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492. On pense que les Espagnols ont été les premiers Européens à découvrir et à rapporter des tomates en Europe. Au départ, la tomate était principalement utilisée à des fins décoratives plutôt qu’alimentaires, en raison de la croyance répandue selon laquelle elle était toxique. Cependant, avec le temps, sa consommation s’est répandue et elle est devenue un ingrédient essentiel de la cuisine méditerranéenne.
Germie, l’invention d’un kit pour repiquer les plants de tomates
Cette invention française nous vient d’Éric Baudouin, et nous promet de nous aider à faire germer nos graines de tomates, sans jamais nous « planter » ! En 2016, l’inventeur s’essaya au jardinage et plantait des graines de tomates. Toutefois, comme le cas de la majorité d’entre nous, le succès n’était pas au rendez-vous ! Il décida alors d’inventer un système qui permettrait de réaliser cette opération de semis, avec succès assuré. Fabriqué à partir de plastique recyclé localement sourcé, ce kit se compose d’alvéoles qui s’assemblent facilement. Les alvéoles servent de pots dans lesquels on place le terreau et les graines. Une caractéristique unique de ce kit est l’absence de fond, permettant l’irrigation par le dessous. De chaque côté du plateau (qui n’est pas inclus dans le kit), des guides accueillent chaque rangée de pots. Les pots sont formés par l’emboîtement de deux rangées de demi-pots, créant ainsi des pots entiers. Pour l’irrigation, il suffit d’ajouter de l’eau dans le plateau, et les plantes puiseront l’humidité dont elles ont besoin. Retrouvez notre article dédié à l’invention du kit Germie.
Écolo 5, un système qui permet de doubler la production de tomates en économisant 40 % d’eau
Jean-François Poussin, résidant à Donzy dans la Nièvre, a inventé un système novateur appelé Écolo 5. Ce dispositif permet d’économiser de l’eau, de réduire les besoins en désherbage et de doubler la production de tomates. Le système est constitué d’une plaque protectrice dans laquelle on insère un pied de tomate. Cette plaque collecte les eaux de pluie et les redirige vers les racines de la plante. Le système est doté de rigoles et de quatre trous qui acheminent l’eau vers le sol. Un cône central sert de doseur avec une capacité de 80 cl et empêche l’évaporation de l’eau du sol. Écolo 5 est un dispositif accessible à tous, tant sur le plan financier qu’en termes d’utilisation. Son utilisation est simple, puisqu’il suffit de positionner la plaque et de planter le pied de tomate au centre, puis de le laisser pousser. Retrouvez notre article dédié à l’invention d’Ecolo 5.
Rachel et Pascal, producteurs de graines de semences anciennes
Pascal Poot, un Héraultais de 52 ans, est connu pour sa culture exceptionnelle de tomates sur des terres rocailleuses dans la région. Fils de paysan autodidacte, Pascal cultive près de 400 variétés de tomates depuis 20 ans, sans engrais ni pesticides et avec une utilisation minimale d’eau, malgré le climat sec de la région. Avec sa femme Rachel, ils exploitent sept hectares de terre et sont également producteurs de graines résistantes à la sécheresse, une invention de Pascal. Un seul pied de tomates cultivé par Pascal peut produire environ 25 kg de fruits juteux et savoureux, offrant une grande variété de choix parmi les 400 variétés cultivées. La méthode de Pascal repose sur le concept que les plantes sont naturellement résistantes et qu’il faut les encourager à se défendre elles-mêmes. Les graines sont sélectionnées pour leur résistance à la sécheresse, aux maladies et aux excès d’humidité. Elles sont travaillées de manière artisanale, avec l’aide d’animaux tels que des chèvres, des moutons, des chevaux et des vaches, qui contribuent à la création d’un compost nutritif pour le sol. Retrouvez l’article dédié aux graines anciennes de Pascal et Rachel.
La culture inversée de la tomate
Lorsque l’on ne possède pas de jardin, ou que l’on souhaite cultiver la tomate de manière originale, il est possible de lui mettre la tête en bas. Il existe des pots de culture inversée, mais il est également possible de les fabriquer soi-même avec des pots en terre cuite percés. Le principe est simple : suspendre un sac de culture inversé ou un pot, puis passer la tige de la tomate par le trou au fond du pot. La tomate poussera alors les racines en l’air et la tête en bas. Une idée à retenir, pour les petits espaces, les balcons ou si vous n’avez pas envie de vous baisser pour ramasser les fruits. Retrouvez notre article dédié à la culture inversée des tomates.
Les sacs de plantation pour tomates et autres légumes
Avec cette technique de culture, les tomates ont la tête vers le haut et les pieds vers le bas. La culture en sac est une excellente alternative pour ceux qui ne souhaitent pas créer un potager ni condamner une partie de leur pelouse. La plantation en sac est semblable à celle en terre, c’est juste une manière différente de cultiver les tomates. De plus, cette méthode permet de créer un ensemble décoratif, et notamment de cultiver sur une terrasse, sur un balcon ou un patio. De plus, les sacs sont généralement fabriqués en matière géotextile. Une matière qui va permettre à la plante de rester humidifiée plus longtemps que lorsqu’elle est en pleine terre, limitant ainsi les arrosages. La culture en pot est également possible pour les fraises, les radis, et même les pommes de terre, avec des sacs spéciaux munis d’une trappe pour la récolte. Retrouvez notre article dédié à la culture de tomates en sac de culture.
Et la pomate, vous connaissez ?
La pomate est la contraction de pommes de terre et de tomate, elle aurait été inventée par Georg Melchers, biologiste allemand de l’institut Max Planck de biologie de Tübingen. Cette plante hybride, génétiquement modifiée, serait devenue viable en 1994 seulement grâce à Inca Lewen-Dörr, un autre chercheur de l’institut. Pour d’autres, la pomate serait l’invention de chercheurs californiens, la paternité de la pomate n’est donc pas un fait établi. La Pomate aurait été créée pour faire face à la réduction des sols exploitables. La plante donne des pommes de terre en racine, et des tomates sur la partie aérienne. Un moyen de cultiver les deux fruits sur la même plante en somme. Retrouvez notre article dédié à l’invention de la pomate.
Bonus : Des emballages alimentaires à base de marc de tomates
Des scientifiques ont découvert une nouvelle utilisation pour les déchets de tomate en créant un revêtement à base de résidus de tomate pour les emballages alimentaires, en remplacement du Bisphénol A (BPA). Le BPA, un composé chimique présent dans certains plastiques, est associé à des effets néfastes sur la santé. Son utilisation a été interdite dans de nombreux pays, mais il est toujours présent dans les emballages métalliques pour assurer leur étanchéité. Les chercheurs ont utilisé le marc de tomate, qui est le déchet résultant de la transformation de la tomate, pour créer un revêtement de ce type.
Le marc de tomate est d’abord séché, broyé et réduit en poudre, puis mélangé à de l’hydroxyde de sodium pour former un lipide. Ce lipide est ensuite pulvérisé sur des échantillons de matériaux métalliques et chauffé pour former un revêtement de laque polymérisée. Cette innovation offre une alternative écologique et plus saine pour recouvrir l’intérieur des boîtes de conserve et des emballages alimentaires, évitant ainsi l’utilisation du BPA. Retrouvez notre article dédié à l’invention d’un emballage alimentaire à base de marc de tomates.