Les arbres sont de formidables alliés pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce n’est pas un scoop, et nous connaissons tous l’importance des forêts. La forêt amazonienne surnommée le « poumon vert », par exemple, absorbe approximativement deux milliards de tonnes de CO2 chaque année. Un chiffre qui peut varier et qui a tendance à diminuer à cause de la déforestation massive. Cependant, certains arbres sont de meilleurs puits de carbone que d’autres. Trois arbres en particulier sont reconnus comme essentiels dans la décarbonation : le paulownia, même si tout le monde n’est pas d’accord sur ce fait, le pin et le chêne. Découvrez ces trois arbres qui pourraient aider la planète à « mieux respirer ».
Un arbre qui absorbe les CO2, cela veut dire quoi ?
Lorsque l’on dit qu’un arbre absorbe le CO2, cela signifie que l’arbre utilise le dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’air pour effectuer la photosynthèse. La photosynthèse est un processus par lequel les plantes, y compris les arbres, absorbent la lumière du soleil, le CO2 de l’air et l’eau du sol pour produire de l’énergie sous forme de glucose et libérer de l’oxygène. L’absorption du CO2 par les arbres est importante, car le CO2 est un gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement climatique. En absorbant le CO2, les arbres contribuent à réduire la quantité de ce gaz dans l’atmosphère, ce qui aide à atténuer les effets du changement climatique. C’est pourquoi les arbres jouent un rôle crucial dans la régulation du climat et sont souvent considérés comme des « puits de carbone ».
Premier au classement, le paulownia
Cet arbre originaire d’Asie est celui qui serait le plus grand absorbeur de CO2, avec 10 fois plus de dioxyde de carbone absorbé que n’importe quel autre arbre. Ceci s’explique par le fait qu’il est capable de produire quatre fois plus d’oxygène qu’un autre arbre, et ainsi de purifier l’air ambiant. Par son feuillage et ses fleurs, ils apportent aussi une magnifique touche décorative lorsqu’il est planté. Et s’il est si performant, c’est aussi parce qu’il est l’un des arbres qui poussent le plus vite : il atteint sa taille définitive de 10 à 25 m en cinq ans maximum. Le paulownia serait également prompt à nettoyer les sols en absorbant beaucoup de poussière. Cependant, attention, il grandit vite, rapidement et certains le considèrent déjà comme une espèce invasive.
Second au classement : le pin, ou plutôt les pins en général
Certains types de pins sont considérés comme des puits de carbone en raison de leur capacité à absorber et à stocker de grandes quantités de dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère. C’est le cas du pin des Landes que nous connaissons bien, par exemple, et qui est largement répandu dans le sud-ouest de la France. Par ailleurs, on peut citer le pin Sylvestre, répandu en Europe, notamment dans l’est de la France. Il a la capacité de s’adapter rapidement aux climats et aux sols. Enfin, nous citerons le pin Ponderosa principalement présent en Amérique du Nord, à l’ouest des États-Unis jusqu’au Canada. Il est aussi l’un des meilleurs puits de carbone, mais il est quasiment inexistant en France.
Troisièmes au classement : les chênes
Ces arbres sont très présents en France, et ils sont aussi de formidables alliés contre le réchauffement climatique. Nos forêts de chênes se trouvent principalement dans les massifs provençaux des Maures et de l’Estérel, le sud de la Corse et les Pyrénées-Orientales. Mais nous pouvons aussi citer la forêt de Fontainebleau composée à 42 % de chênes et à 29 % de pins Sylvestre justement. Grâce à leurs larges couronnes, à leur bois dense, ils possèdent toutes les caractéristiques pour séquestrer beaucoup de CO2.
BONUS : le bouleau, qui a aussi son rôle dans l’écosystème
Une étude publiée dans la revue Science Direct s’attarde sur le rôle du bouleau dans la dépollution des sols. Selon ces scientifiques, les bouleaux, très présents en France avec leurs troncs blanchâtres, seraient de formidables absorbeurs de microplastiques. Les racines de ces arbres poussent près de la surface du sol, là où se trouvent les microplastiques. Pour vérifier cette capacité, les chercheurs ont ajouté des billes de microplastiques fluorescents dans des pots contenant des bouleaux et les ont observés au microscope pendant cinq mois. À la fin de l’expérience, ils ont détecté la présence de microplastiques dans les racines de 5 à 17 % des arbres. En plantant ce type d’arbres de manière raisonnée et raisonnable, il serait donc possible de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et contre la pollution des sols.