La décennie 2011-2020 serait la plus chaude depuis 125 000 ans, selon un rapport de synthèse du GIEC. D’ailleurs, les températures continuent d’augmenter. Le niveau de réchauffement global de 1,5 °C sera atteint vers 2030, quelles que soient les mesures immédiates prises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Face à ce défi climatique, les systèmes de climatisation sont davantage sollicités en été, alors qu’ils font partie des équipements énergivores et polluants dans les bâtiments résidentiels et tertiaires. Il est donc essentiel de se tourner vers des solutions de refroidissement passives afin de profiter d’un bon confort thermique, tout en limitant son impact environnemental. L’inventeur de ce climatiseur « Eco Cooler » a notamment cette même vision. Ce dispositif à faible coût ne nécessite aucune alimentation électrique pour fonctionner. Le point sur cette innovation.
Quelle était la source d’inspiration de cet innovateur ?
L’idée de créer ce système de climatisation écologique vient d’Ashis Paul, un homme originaire du Bangladesh. Dans ce pays densément peuplé et sous-développé, de nombreux effets négatifs du dérèglement climatique sont déjà aperçus depuis quelques années. Parmi eux, les vagues de chaleur y sont de plus en plus fortes et fréquentes durant l’été. Les températures peuvent monter jusqu’à 45 °C dans certaines régions. De plus, dans les zones rurales, les murs en tôle de certaines habitations rendent la chaleur encore plus insupportable. En voulant offrir aux Bangladais un moyen abordable et simple de réduire de quelques degrés la température chez eux, cet homme a inventé ce climatiseur. Selon lui, sa source d’inspiration était la conversation qu’il avait eue avec le professeur de physique de sa fille. Ce dernier lui avait expliqué l’effet Joule-Thomson, qui permet de refroidir un gaz, suite à son expansion ou sa détente rapide.
Comment fonctionne cette technologie de climatisation domestique ?
Une unité Eco Cooler est composée de plusieurs bouteilles en plastique recyclées, coupées en deux et fixées à un panneau solide de la taille d’une fenêtre. Leurs goulots pointent vers l’intérieur de la pièce à refroidir. Le système doit être installé sur le cadran d’une fenêtre. Son principe de fonctionnement est simple, car il ne nécessite aucune alimentation électrique. En effet, l’air chaud entre depuis la partie la plus élargie du corps de chaque bouteille découpée.
Il passe par le goulot dans lequel il est compressé, le rendant ainsi plus frais avant de se propager dans une pièce. Cette compression entraîne la détente rapide de l’air et la baisse de sa température (environ 5 °C de moins). Selon cet inventeur bangladais, il est possible de tester ce phénomène physique en soufflant les mains avec la bouche peu ouverte. Dans ce cas, l’on sent de l’air relativement froid. En revanche, avec la bouche grande ouverte, le souffle est plutôt chaud.
À qui s’adresse cette innovation ?
Ce projet à accès libre peut être réalisé par toutes personnes souhaitant refroidir gratuitement leur logement, tout en préservant l’environnement. Le plan de fabrication de ce climatiseur domestique bon marché est accessible à tous sur Internet. Il est à préciser qu’initialement, ce produit a été destiné aux habitants localisés en zones rurales du Bangladesh. Le projet a été soutenu par l’agence de publicité Grey Dhaka qui a collaboré avec Grameen Intel Social Business Ltd. Les deux associés ont mobilisé leurs équipes pour montrer à plus de 25 000 ménages défavorisés comment construire ce dispositif. Aujourd’hui, ce type d’innovation pourrait davantage contribuer à réduire l’utilisation des appareils de climatisation électriques, énergivores et émetteurs de gaz fluorés (HFC). Plus d’informations : Skyfilabs.com
A un détail près mais qui a son importance c’est qu’il faut que l’air soit forcé donc évidemment cela nécessite dans la majorité des cas un système qui pousse le flux (ventilation). Autant dire qu’un système passif comme celui là n’aura qu’un effet celui d’empêcher la lumière de passer et pire de nuire au peu de renouvellement d’air possible puisqu’on bouche une ou plusieurs des fenêtres de l’habitation à 80 %. Ca me rappelle ces gens qui croyaient qu’on pouvait recharger une voiture électrique juste avec la génération des freinages. Dommage que leurs cours de physique soient si loin car la machine perpétuelle ça n’est pas demain.
La détente se produit quand l’air entre par le goulot et sort par le côté large et non l’inverse. Il faut donc mettre le goulot à l’extérieur (côté air chaud) contrairement à ce que vous écrivez.
C’est turbo gogole comme concept. La compression du gaz le réchauffe donc tu te fais souffler de l’air chaud dans la face. Le refroidissement adiabatique à la sortie de la bouteille c’est la même chose à l’envers sauf qu’il t’a toujours des pertes de partout, les bouteilles restent chaudes par conduction et par la friction de l’air etc… En plus ça réduit le flux d’air donc pas glop. Laisser la fenêtre libre serait mieux, déjà. Et peindre les surfaces en blanc. Pour ce qui est de se souffler sur la main c’est une sensation. Ça FAIT plus froid parce qu’il t’a plus d’air et d’échange de température avec un air qui même réchauffé par compression est moins chaud que les 37c du corps humain. Vous faites pas pigeonner par de la pseudo science ou alors au moins que ça serve à quelque chose comme me payer des vacances, allez, achetez mon moteur à eau et énergie surnuméraire.
Le système marche et permet de bien refroidir.
Il y a même des moustiquaires avec cet effet, dont la source est le Jugaad, l’ingénierie frugale.
Au passage notons que de nombreuses civilisations ont employé ces principes sans connaître son inventeur.
Ah les commentaires la magie d’internet ou gerard anciennement pilier de bar tout le monde devient ingénieur frigoriste a la lecture d’un article sur internet et vas balancer des certitude
Je suis ingénieur bureau d’études frigoriste et machines thermodynamiques c’est mon boulot et je suis incapable de vous dire si ça fonctionne ou pas, et meme si je fait une experience chez moi a bandol et que ca marche pas et bien je saurais toujours pas si ca fonctionne dans un bidonville indien parce que j’aurai pas pu faire l’expérience
L’ultracrepidarianisme est le plus grand drame de notre epoque
Incroyable…
Si je regarde les commentaires, encore une fois, ceux qui en savent le moins sont les plus certains de leur fait.
‘sont pas plus capables de comprendre l’effet Joule-Thomson que l’effet Peltier… et tout juste l’effet Venturi dont est pourtant inspiré le premier.
Ouais… Comme dirait Dan, des piliers de bars tout juste sortis du ba beu bi bo « bu » (Gégé ! Remets une tournée !) et qui s’interroge après 8 verres sur des pépites philosophales comme « Il a dû en faire, une tête, le premier homme qui a fait caca !?!? »
Qu’ils aient raison ou non dans leur commentaire, qu’ils le fasse avec conviction ou non, ce n’est pas en les dénigrant et les rabaissant que vous vous montrez plus intelligents. Vous participez au déclin que vous décrivez.
Le fond est tout aussi important que la forme. Respet, patience et tolérance…
Paix
Quand on souffle avec la bouche grande ouverte, l air chaud des poumons arrive sur la main mais si vous fermez un peu la bouche vous entraînez de l air frais autour et ça refroidit comme avec un ventilateur. Pour le vérifier approchez la bouche très près de la main et vous verrez c est toujours chaud. D ailleurs, dans un sauna l effet est inversé si l air ambiant est plus chaud que vous. Pour le reste de l article. Pas besoin d être agrégé de physique pour comprendre que c est n importe quoi. Il n’ y a ni compression ni détente dans le système.
Bonsoir à toutes et tous. En réponse à jlp6k, je crois que c’est plutôt lui qui se trompe : l’air arrive de la grosse section, chemine dans le « tube » puis sort par la petite section. Ce flux d’air accéléré se détend alors une fois sorti de l’entonnoir (c’est-à-dire par la petite section), donc à l’intérieur de la pièce, qu’il rafraîchit du fait du refroidissement d’un gaz détendu. La démonstration est donc juste, et le commentaire correctif de jlp6k erroné… Merci de votre patience.