Dans une construction basse consommation, au moins 60 % du chauffage doit être assuré par les apports solaires passifs, la chaleur des appareils électriques et la chaleur corporelle des résidents. Les pertes thermiques sont minimisées grâce à l’étanchéité élevée de la maison. Pour se chauffer de façon écologique, les constructeurs recommandent la pose d’un grand nombre de fenêtres et de baies orientées vers le sud. Mais il est aussi possible d’installer un système de chauffage et de climatisation passive tel que le mur Trombe. Cela permet d’optimiser la capture de calories produites à partir du rayonnement solaire. Nous vous invitons à mieux connaître cette méthode de chauffage et de climatisation à travers cet article.
Comment construire un mur Trombe ?
Le mur Trombe ou Trombe-Michel a été inventé en 1962 par le chimiste Félix Trombe et l’architecte Jacques Michel. Il s’agit d’un capteur d’énergie thermique générée par les rayons solaires. Il est composé d’un mur fabriqué avec des matériaux à forte inertie (pierre, béton, parpaing, etc.) et peint dans une couleur foncée afin d’optimiser l’absorption de la chaleur. Un double ou triple vitrage à faible émissivité est installé devant cette paroi. Le mur absorbe et stocke le rayonnement infrarouge pendant la journée. De plus, il le restitue la nuit pour chauffer la lame d’air piégée entre les deux structures. Ce système comprend des ouvertures qui peuvent être contrôlées pour laisser l’air chaud entrer ou le bloquer selon les besoins des habitants.
Comment fonctionne ce système de chauffage passif ?
Le rayonnement solaire passe par le vitrage et frappe le mur. Ce dernier se réchauffe et émet des rayons infrarouges qui ne peuvent pas traverser la vitre. Ce qui permet de produire de la chaleur. Le mur est percé d’ouvertures en haut et en bas pour optimiser la circulation de l’air. En hiver, l’air froid de l’intérieur sort par les ouvertures inférieures grâce à un mouvement de convection. Il circule entre le mur et le vitrage, tout en gagnant quelques degrés.
L’air chaud retourne ensuite dans la pièce via les ouvertures supérieures. En été, il convient d’ouvrir les clapets en haut et de fermer ceux en bas pour faire évacuer l’air chaud la nuit. Ainsi, le risque de surchauffe dans la maison est minimisé. Lorsque le niveau d’ensoleillement est faible, il est recommandé de fermer tous les clapets de circulation de l’air. L’ajout de volets isolants et automatisés peut aussi être utile afin de maximiser l’efficacité de ce système de chauffage solaire passif.
Le mur Trombe : avantages et limites
Cette installation est surtout prisée pour son aspect écologique. Elle permet de se chauffer et de rafraîchir l’air grâce à une source d’énergie propre et renouvelable. La production de chauffage n’affiche aucune émission de gaz nocifs. C’est également une solution économique qui contribue à réduire grandement les besoins de chauffage d’un ménage. Elle fournit un grand apport de calories équivalant à 50 kWh/m²/an. Le mur Trombe est idéal pour les bâtiments passifs ou bioclimatiques, mais on peut également l’intégrer à d’autres types de bâtiment afin de réaliser des économies d’énergie. Il peut être automatisé pour faciliter son utilisation. En bref, les avantages de ce système sont multiples. Néanmoins, il est aussi important de considérer les éventuelles contraintes avant de se lancer dans ce type de projet. Il faut vérifier le coût des travaux, le climat et l’exposition de la maison.
Bonjour, en tant que petite fille de Félix Trombe, je suis contente que l’on parle enfin du mur Trombe en France. En effet, les architectes ne sont pas appropriés cette innovation et c’est bien dommage, d’autant plus qu’aujourd’hui des systèmes de stockage et de connections au réseau individuel arrivent et permettraientt une autonomie accrue.
Bien cordialement
Bon ça marche peut être pour l’hiver
Mais c’est débile pour l’été, il n’y a pas (par définition) d’air froid c’est bien le problème.
Le puits provençal par contre ça fonctionne, pour un investissement minime.
Le problème c’est que le mur Trombe Michel occulte une partie de la façade ; j’ai été éleve de Jacques Michel et le procédé m’avait séduit, mais quand on a voulu le proposer avec ma première entreprise, on s’est heurté aux architectes qui préféraient des façades vitrées intégrales plein sud et une climatisation surdimensionnée pour le confort
Autres temps, autres meurs, peut être que le procédé était trop en avance sur son temps
Eh bien il serait temps que les architectes creusent un peu cette invention. Elle existe depuis 1962. Incroyable ! Tant de passivité aussi de la part des autorités. Maintenant que la maison terre brûle et peut-être définitivement, on cherche…..un peu des solutions.. Quand aux écologistes politiques, ils passent leurs temps aux chicayades de l’assemblée Nationales plutôt que de penser écologie et de proposer des projets viables pour notre avenir.