Pour espérer atteindre un jour notre ambition de s’affranchir des combustibles fossiles, nous devons accentuer les recherches dans le domaine des énergies renouvelables. En Chine, comme ailleurs dans le monde, la situation semble avancer. Comme en témoigne une nouvelle étude parue dans la revue iEnergy. Celle-ci décrit l’invention d’une méthode permettant de produire de l’électricité à partir des gouttes de pluie. Quand elles tombent du ciel, ces dernières génèrent effectivement une petite quantité d’énergie qui peut être récoltée et transformée en courant électrique.
Un concept qui n’est pas vraiment nouveau
En réalité, l’idée de produire de l’électricité à partir de la pluie n’est pas une nouveauté, mais les approches précédentes étaient moins efficaces. Elles ne permettaient pas de produire de l’énergie à grande échelle. Et pour cause, les nanogénérateurs triboélectriques (TENG) utilisés précédemment, qui fonctionnent suivant le principe de l’électrification par contact liquide-solide, montraient des signes de faiblesse lorsqu’il s’agissait de récolter l’énergie générée par les gouttes de pluie. En fait, ils sont principalement utilisés dans le domaine de l’énergie marémotrice.
Produire de l’énergie à l’échelle du mégawatt
Pour remédier à ce problème, les chercheurs de l’Université Tsinghua de Shenzhen en Chine ont mis au point une technologie baptisée D-TENG qui a une production d’énergie instantanée plus élevée. Mais pour que celle-ci puisse être en mesure de générer de l’énergie à l’échelle du mégawatt, il faut utiliser plusieurs modules en même temps. C’est ainsi que le professeur Zong Li et ses collaborateurs ont eu l’idée de s’inspirer des panneaux solaires. Ils ont alors développé des réseaux de générateurs en pont (BAG) qui limitent l’influence de la capacité de couplage involontaire entre les électrodes.
Une différence de potentiel se forme
Lorsqu’elles frappent la surface du générateur BAG, les gouttes de pluie deviennent chargées positivement, contrairement à la surface de contact qui est chargée négativement. Cette différence de potentiel produit un courant électrique qui circule en circuit fermé. L’équipe affirme avoir réussi à obtenir une puissance de sortie près de cinq fois supérieure à celle des dispositifs TENG existants, en couplant plusieurs générateurs BAG. « Se référant à la conception de panneaux solaires dans lesquels plusieurs unités de production d’énergie solaire sont connectées en parallèle pour alimenter la charge, nous proposons une méthode simple et efficace pour la récupération de l’énergie des gouttes de pluie », a expliqué le professeur Li. Vous pouvez vous rendre ici pour en savoir plus sur cette étude.