L’invention d’un procédé pour fusionner des cellules cérébrales avec une intelligence artificielle (IA)

Une équipe de chercheurs de l’Université Monash, en Australie, travaillent sur un projet qui vise à créer des plateformes de calcul biologique programmables. Pour ce faire, ils ont développé une approche qui permet de fusionner des cellules cérébrales humaines avec l’intelligence artificielle (IA).

Avec l’apparition de plateformes intelligentes comme ChatGPT, le monde se trouve à l’aube d’une importante révolution dans le domaine de l’intelligence artificielle. Bien qu’elles possèdent déjà des performances remarquables, ces machines capables de simuler l’intelligence humaine ont néanmoins une faiblesse majeure : leur capacité de mémorisation. En effet, contrairement à notre cerveau qui peut apprendre tout en mémorisant les informations du passé, l’IA conventionnelle a tendance à oublier les informations traitées précédemment lorsqu’elle démarre une nouvelle tâche. Pour résoudre ce problème, le professeur agrégé Adeel Razi, de l’Institut Turner pour la santé cérébrale et mentale de l’Université Monash à Melbourne en Australie, et ses collègues ont créé le projet DishBrain.

« Des systèmes d’IA qui surpassent le matériel existant »

À noter que le projet est mené en collaboration avec d’autres entités, dont la start-up Cortical Labs basée à Melbourne. Il a pour but de concevoir des plateformes hybrides biologique – informatique programmables en associant la biologie humaine et l’Intelligence artificielle. Les chercheurs pensent qu’en intégrant des cellules cérébrales dans des puces à base de silicium et en les entraînant à effectuer des tâches, ils parviendront à créer des systèmes d’IA qui seront en mesure de surpasser le matériel existant. « Cette nouvelle capacité technologique pourrait éventuellement dépasser à l’avenir les performances du matériel existant, purement à base de silicium », a déclaré le professeur Razi dans un communiqué.

Une technologie prometteuse

Le potentiel de ce système d’intelligence artificielle révolutionnaire avait déjà été démontré par l’équipe auparavant. Ils ont appris à un groupe de plusieurs centaines de milliers de cellules cérébrales placées dans une boîte de Petri à jouer à un jeu de Pong. Et le résultat a été un succès. Les domaines d’application potentiels de cette technologie innovante sont relativement larges. En effet, elle pourrait aider à améliorer le concept de l’apprentissage automatique et à développer une IA avec des capacités de traitement et d’analyse particulièrement avancées. Le projet Dishbrain pourrait aussi être bénéfique pour le secteur des véhicules autonomes et celui des robots de livraison, pour ne citer que ça.

La fusion de cellules cérébrales biologiques avec une IA !
La fusion de cellules cérébrales biologiques avec une IA ! Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Une subvention de la part du gouvernement australien

À terme, les scientifiques de l’université australienne Monash et leurs partenaires envisagent de créer des machines d’IA capables de se substituer aux réseaux neuronaux biologiques et d’apprendre indéfiniment. Compte tenu de son attrait, le projet Dishbrain a d’ailleurs reçu une subvention à hauteur de 600 000 $ de la part des autorités australiennes par l’intermédiaire de l’Office of National Intelligence (ONI). « Nous utiliserons cette subvention pour développer de meilleures machines d’IA qui reproduisent la capacité d’apprentissage des réseaux neuronaux biologiques », a expliqué le professeur Razi. Plus d’infos : monash.edu.

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Source
futurism.com

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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