Si vous avez eu la chance de visiter l’île de Pâques, vous avez forcément découvert les fameuses statues Moaïs, ces statues monumentales, taillées dans la pierre, datant du XIIIᵉ et du XVᵉ siècle. Quant à leur signification, il est difficile de savoir si elles étaient un symbole rituel. Une hypothèse explique cependant qu’elles seraient situées en aval d’anciens points d’eau potable et que leur construction aurait favorisé le développement de l’agriculture (NDLR : Source PlosOne). Si cette hypothèse est plausible, elle aurait aussi peut-être joué un rôle dans l’érosion des sols, qui affecte 90 % de son territoire. Située au Chili, et visitée par des milliers de touristes chaque année, l’île de Pâques et ses moaïs souffre d’une crise environnementale. Pour contrer cette érosion, le gouvernement chilien a décidé de replanter 240 000 arbres sur ce petit bout de terre de 163,6 km². Découverte.
Un projet qualifié d’historique
Face à l’impact néfaste de l’homme sur la nature, les responsables locaux, rejoints par des organisations gouvernementales, ont entrepris un vaste programme de restauration de l’écosystème. Cette île, gérée par la région de Valparaiso, serait très fortement dégradée avec 80 % du territoire touché, et seulement 5 % de la surface recouverte d’arbres. Le gouverneur régional de Valparaiso, Rodrigo Mundaca, a souligné le lien direct entre le changement climatique et les actions de l’homme, et de financer en partie ce projet pharaonique. Lancé en juillet 2023, le programme vise à reboiser environ 10 km² sur les deux prochaines années.
Comment vont-ils s’y prendre ?
Pour mener à bien cette initiative, des organisations gouvernementales et des institutions publiques se sont jointes au projet, dont le coût est estimé à 850 000 €. Le financement est assuré par le gouvernement de la région de Valparaiso, qui a la responsabilité de l’île de Pâques, un lieu prisé par plus de 100 000 touristes chaque année pour une population permanente de 7 750 habitants. Le reboisement de l’île de Pâques sera effectué en plusieurs phases stratégiques. Dans un premier temps, des aitos, une espèce d’arbre reconnue pour ses propriétés bénéfiques pour préserver les sols, seront plantés. Une fois développés, ces arbres serviront de base pour l’introduction d’autres espèces indigènes, telles que le purao et des palmiers chiliens.
Pourquoi l’écosystème est-il si sévèrement endommagé ?
Cette démarche vise à restaurer l’écosystème endommagé de l’île, où la végétation a été sévèrement exploitée bien avant l’arrivée des navigateurs européens au XVIIIe siècle, selon la Corporation nationale des forêts (Conaf). En une seule journée, 2 000 arbres ont été replantés avec l’aide des habitants de l’île. Et, pour le gouverneur, c’est presque un juste retour des choses, « le changement climatique a été provoqué par nous, nous avons modifié le comportement de la nature », a-t-il déclaré lors de cette journée. En effet, il semblerait que l’île de Pâques, ait été, jadis, verdoyante.
Elle aurait abrité des forêts de palmiers, fougères et autres arbustes. Les premiers navigateurs européens, débarqués sur cette île au XVIIIᵉ siècle, aurait largement surexploité cette ressource et déforesté à outrance. Et, la situation se serait aggravée à partir de 1866, avec des animaux introduits, tels que des lapins, des moutons et des bovins, perturbant, pour les siècles à venir, l’équilibre de l’écosystème insulaire. Que pensez-vous de cette initiative visant à reboiser l’île de Pâques ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Voilà une initiative louable, que l’homme cherche à réparer autant que faire se peut les erreurs du passé en matière d’environnement est la moindre des choses. Souhaitons que cette démarche fasse école dans de nombreux pays où la nature et les écosystèmes ont été sérieusement dégradés par les activités humaines au fil des siècles .
Bjr,
Effectivement l initiative est très prometteuse, merci pour Râpa Nui.