Tous les jours, des centaines de météorites pesant à peine quelques grammes tombent sur Terre. Alors que la plupart d’entre elles sont issues de corps célestes appartenant au système solaire, certaines proviendraient de l’extérieur de celui-ci. Il y a quelques années, l’astronome de Harvard Avi Loeb a fait parler de lui pour sa position vis-à-vis de l’objet interstellaire Oumuamua. Alors que la nature de ce dernier fait encore l’objet d’un grand débat au sein de la communauté scientifique, sa forme et son orbite hyperbolique suggèrent qu’il provient d’un autre système solaire. Récemment, le même astronome a affirmé avoir trouvé au fond de l’océan Pacifique ce que ses collaborateurs et lui considèrent comme des morceaux d’une météorite d’origine interstellaire. Mais est-ce réellement le cas ?
Une météorite découverte plusieurs années auparavant
Tout a commencé en 2014 quand les systèmes de surveillance spatiale américains ont repéré l’impact d’un corps étranger au large de l’île de Manus. En 2022, l’US Space Command a révélé que la même météorite, baptisée IM1, pourrait ne pas provenir du système solaire. Raison pour laquelle Avi Loeb, accompagné par d’autres chercheurs, a décidé de fouiller la zone dans laquelle l’objet est tombé, afin d’en récupérer des échantillons. La semaine dernière, l’équipe a annoncé la nouvelle tant attendue. Elle a affirmé avoir découvert de minuscules sphères qui pourraient avoir des liens avec la météorite détectée en 2014.
Des données incomplètes
Selon un nouvel article publié dans la revue Nature, il est difficile d’affirmer que les fragments trouvés par Avi Loeb sont réellement d’origine interstellaire. En effet, la météorite pourrait s’être consumée lors de sa rentrée atmosphérique. Pour Mária Hajduková, astronome à l’Académie slovaque des sciences de Bratislava, les données publiées par les centres de surveillance à propos de IM1 n’étaient pas assez précises pour confirmer son origine interstellaire.
De même, Larry Nittler, cosmochimiste à l’université d’État de l’Arizona à Tempe, a déclaré que le fait que les minuscules sphères remontées à la surface soient exceptionnellement riches en béryllium, en lanthane et en uranium ne pouvait pas constituer une preuve de leur origine lointaine.
Analyser les isotopes d’oxygène
D’après Larry Nittler, seule l’analyse des isotopes de l’oxygène présent dans les sphères pourrait permettre d’établir leur véritable provenance. En effet, ces isotopes sont très similaires pour des objets faisant partie d’un même système solaire. Cette approche, Avi Loeb ne l’a pas encore mise en œuvre. L’astronome prévoit toutefois de mener d’autres analyses, dont l’évaluation des isotopes d’oxygène. Cependant, bien que la probabilité qu’une météorite d’origine interstellaire parvienne jusqu’à la Terre soit extrêmement faible, les experts estiment que ce n’est pas impossible. Les découvertes devraient augmenter considérablement une fois que l’observatoire Vera C. Rubin, au Chili, entrera en service en 2024.
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Il y a un constat qui lui est bien réel c’est que Monsieur Avi Loeb est un scientifique de Harvard est l’un des meilleurs qui est détesté parce que lui comme Einstein fait bouger les lignes ! On pourrait aussi s’interroger sur ses scientifiques qui ont raison de prendre leur temps mais qu’ils le prennent tellement qu’ils sont toujours en train de remettre en question tout ce qui est évident et qui est là sous leurs yeux ? Ils sont tellement craintifs que nous la bonne question que nous devons nous poser c’est quel est leur part de sérieux ont-ils le droit de s’appeler encore scientifique ?
Je possède une quantité de météorites trouvées dans un ancien cratère de 2km de diamètre pour une profondeur aujourd’hui 8 ou 10 mètres