Ce réseau de canaux d’eau remonte au Moyen Âge. Il a été érigé par les Maures il y a environ 1 000 ans. Ce type de construction simple mais ingénieux a rendu la vie possible dans l’une des zones les plus arides du sud de l’Europe. Il a, en effet, transformé l’Andalousie en région agricole prospère. Il alimente d’ailleurs les fontaines et les bassins du palais de l’Alhambra à Grenade. Toutefois, dans les années 1960, un grand nombre d’acequias a été abandonné lorsque le pays s’est tourné vers un modèle agricole employant les réservoirs. À cette époque, ce changement a favorisé l’exode rural. Avec l’abandon de ces canaux médiévaux, les connaissances anciennes en termes de gestion d’eau ont aussi disparu. Mais aujourd’hui, ce système d’irrigation traditionnelle complexe représente une solution idéale pour lutter contre la sécheresse en Espagne. Découverte.
Les acequias, un héritage des Maures
Ce réseau historique de canaux était l’œuvre des Maures. Il a résisté à de nombreux changements sur tous les plans (social, politique et climatique), selon l’archéologue José María Martín Civantos à New York Times. Plus de 15 000 km d’acequias auraient été érigés dans les provinces de Grenade et d’Almeria, en Andalousie (Al-Andalus). Sans ce système de canaux, il n’était pas possible de faire pousser diverses cultures dans la région. En cause, le climat méditerranéen y est instable. De plus, les sécheresses périodiques sévissent dans cette partie de la péninsule ibérique depuis longtemps. En effet, ces canaux permettaient à l’eau des montagnes de s’écouler moins vite vers les plaines et de mieux se répartir jusqu’à des endroits reculés.
Un projet de rénovation de ce réseau d’irrigation
En juillet dernier, de nombreuses régions du sud de l’Europe ont subi de fortes chaleurs. En Espagne, des températures atteignant les 43 °C ont été enregistrées dans sa partie méridionale. Avec des sécheresses prolongées et des vagues de chaleur fréquentes, trois quarts du territoire risquent, d’ailleurs, de se transformer en désert au cours de ce siècle.
Dans ce contexte, des chercheurs, des agriculteurs et des bénévoles espagnoles ont fouillé dans l’histoire afin de trouver des solutions anciennes qui ont fonctionné. Ils ont découvert que les acequias furent utilisé au Moyen Âge pour irriguer les terres agricoles et alimenter plusieurs villes et villages andalous. Afin de les ramener à vie, une quarantaine d’ouvriers et de volontaires s’est mobilisé dans les hauteurs de la Sierra Nevada, à proximité de Grenade.
Ce groupe a creusé à nouveau les anciens canaux à l’aide de simples outils comme des fourches et des bêches. Lors d’une interview, un agriculteur a affirmé que l’eau distribuée par les acequias permet au village de Pitres de survivre. En effet, en l’absence de ce système de canaux, la fonte des neiges des montagnes se terminerait directement dans les lacs et les rivières. Cependant, ces derniers s’assèchent rapidement durant l’été. Mais lorsque l’eau sillonne à travers les collines par le biais des canaux, elle s’infiltre dans le sol et atteint les aquifères. Durant la saison sèche, cette eau réapparaît dans les sources employées par les agriculteurs. L’archéologue José María Martín Civantos et son équipe sont parvenus à fouiller une soixantaine de kilomètres de canaux dans le sud du pays. Ils prévoient d’étendre ce projet vers les régions espagnoles de l’est et du nord.
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J ai vu au maroc dans des villages reculés ce type d irrigations avec des canaux ou l on a créé des portes pour faire bifurquer l eau ,celle ci descendant de la montagne,permet de cultiver sans probleme l eau descend par gravitation ,et lentement si besoin,car cette technique est parfaitement maîtrisée, la region se trouve proche de tafraout au pied de moyenne montagne.