Actuellement, le réchauffement climatique est dû en grande partie aux émissions de GES générées par les activités humaines, y compris les transports. Le dioxyde de carbone, l’oxyde nitreux, le méthane, le trifluorure d’azote, les hydrofluorocarbures et d’autres gaz nocifs forment une sorte de bouclier empêchant la chaleur produite par les rayons solaires de s’échapper dans l’espace. Dans le secteur de l’aviation, la plupart des émissions de carbone sont liées à la consommation de carburant fossile. Plusieurs équipes d’ingénieurs se penchent aujourd’hui sur des projets d’électrification ou d’hybridation des aéronefs ou encore de transition vers des carburants alternatifs décarbonés. Afin de maintenir cet enthousiasme autour de la lutte contre la crise climatique, le dirigeable solaire Solar Airship One d’Euro Airship réalisera, d’ici à 2026, un tour du monde sans escale et sans carburant fossile. Il sera contrôlé par une équipe de trois pilotes français de renom (Bertrand Piccard, Dorine Bourneton et Michel Tognini). Découverte.
Les caractéristiques de ce dirigeable électrique
Spécialisée dans la conception, la construction et la vente de dirigeables rigides, cette entreprise française a dévoilé ce projet ambitieux de faire le tour du monde à bord de cet aéronef photovoltaïque lors du salon Vivatech 2023. Ce gigantesque dirigeable mesurera 151 m de long et pèsera 10 t. Il sera recouvert d’un film photovoltaïque d’environ 4 800 m², qui assurera l’alimentation en énergie du système de propulsion électrique pendant la journée. Le surplus de production d’énergie sera stocké sous forme d’hydrogène généré par électrolyse d’eau.
La nuit et par temps nuageux, cette réserve d’hydrogène sera acheminée vers une pile à combustible qui fournira l’électricité nécessaire pour poursuivre le vol. Ce mode d’alimentation 100 % électrique d’origine renouvelable permettra au dirigeable de voyager le long de l’équateur de façon continue et sans émettre de gaz à effet de serre. Il convient de souligner que la structure rigide de cet aéronef est composée de quinze enveloppes distinctes renfermant 50 000 m³ d’hélium au total. Il est à noter que ce gaz noble ne peut être remplacé par d’autres éléments.
Une expédition hors du commun à bord d’un dirigeable solaire
Ce tour du monde écologique sera assuré par trois pilotes français expérimentés. Michel Tognini, ancien astronaute français et pilote de l’armée de l’air, a une expérience dans l’aviation et l’aérospatial. Dorine Bourneton, pilote de voltige en situation de handicap, est connue pour être la seule survivante d’un accident d’avion qui a eu lieu en 1991. Bertrand Piccard, aventurier en série, a réalisé le premier vol en ballon autour du monde sans escale en 1999. Ce pilote était également à la direction de l’avion solaire Solar Impulse 2 durant le tour du monde en 16 jours et demi en 2015-2016.
Cette équipe envisage de survoler l’équateur à une altitude d’environ 6 000 m et sur une distance de 40 000 km, d’ouest en est. Le vol s’effectuera à une vitesse moyenne d’approximativement 83 km/h (52 mph). Ce type d’aéronef solaire est donc plus lent que l’avion de ligne moyen alimenté au kérosène. Il présente toutefois certains avantages tels que sa capacité à décoller et à atterrir directement sur un vaste terrain sans avoir besoin d’une longue piste. Aujourd’hui, d’autres projets comme Airlander et AirYacht contribuent à soutenir le retour des dirigeables dans l’industrie du transport aérien. Plus informations : Solarairshipone.com
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