Le béton est généralement constitué d’eau, de ciment, de gravier, de sable et de différentes sortes de granulats, en fonction des besoins. Avec près de 10 milliards de tonnes de ce matériau produites chaque année, il s’agit de la substance la plus consommée au monde, juste après l’eau. Étant donné que l’industrie de la construction est constamment à la recherche de moyens de réduire son empreinte carbone, il est important de chercher des alternatives au béton conventionnel. Malgré sa solidité, ce matériau composite contribue largement aux émissions de gaz à effet de serre. L’industrie du ciment est effectivement responsable de 5 % à 8 % de toutes les émissions de CO₂ d’origine humaine.
Du béton vert grâce au C-Crete
C’est en partant de ce constat que Rouzbeh Savary, diplômé en génie civil et environnemental du MIT, a inventé une matière qui imite les propriétés du ciment portland. Lorsqu’elle est mélangée à d’autres ingrédients, le résultat final est un béton vert dont les caractéristiques peuvent rivaliser avec celles du béton traditionnel. Protégé par un brevet, le nouveau liant est baptisé C-Crete. Pour assurer la gestion des démarches administratives et commerciales liées à son invention, l’ingénieur a fondé une start-up éponyme. Celle-ci est basée en Californie. Pour des raisons de sécurité, la composition du produit est inconnue.
Un processus de production fonctionnant à température ambiante
Néanmoins, le C-Crete contiendrait des « matériaux en attente de brevet », ainsi que des matières premières minérales dont les noms n’ont malheureusement pas été spécifiés. Parmi ses ingrédients figureraient également des sous-produits industriels disponibles localement, c’est-à-dire dans l’État américain de la Californie. Contrairement au ciment portland, dont le processus de production implique l’utilisation de fours fonctionnant à très haute température, celui du C-Crete se déroule à température ambiante. Lorsqu’on le combine avec de l’eau, du sel et un aggravant (sable, gravier, etc.), la nouvelle substance donne une structure aussi dure et résistante que le béton traditionnel.
« Une technologie prête à l’emploi »
Ce qui est également intéressant, c’est le fait que le C-Crete utilise les mêmes rapports de mélange que le ciment conventionnel. Une caractéristique qui en fait une alternative prometteuse à ce dernier. « Parce que l’industrie est tellement habituée au ciment Portland, et aussi en raison des responsabilités impliquées dans les projets de construction, si un nouveau produit est compliqué à utiliser ou se comporte différemment, les entrepreneurs et les ouvriers ne l’adopteront pas », a expliqué Rouzbeh Savary. « Il vaut mieux qu’il s’agisse d’une technologie prête à l’emploi qui ne modifie que très peu, voire pas du tout, le comportement actuel du béton (…) », a-t-il ajouté. Plus d’informations : MIT, C-Crete. Que pensez-vous de cette alternative au ciment ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .