Ce n’est pas la première fois que nous entendons parler d’une telle menace. De nombreux experts affirment que les chatbots extrêmement avancés comme ChatGPT pourraient mettre en danger certains emplois. Les progrès réalisés avec ces outils sont si importants qu’ils sont susceptibles de se mettre à la place d’un humain pour accomplir certaines tâches. Autrement dit, la probabilité que certaines personnes perdent leur emploi à cause de l’IA est plutôt élevée. Le PDG d’OpenAI, la société qui gère ChatGPT, partage également cette vision. Et malheureusement, il ne semble pas vouloir faire quelque chose pour prévenir un tel désastre.
Un effet normal de la révolution technologique ?
Bien au contraire, Sam Altman estime que la perte d’emplois due aux progrès technologiques est une nécessité pour faire avancer le monde. Lors d’une récente interview accordée au Wall Street Journal, le fondateur de ChatGPT a laissé entendre qu’il s’agit d’une situation qui a tendance à se répéter tous les 100 à 150 ans. Selon lui, à chaque révolution technologique majeure, près de la moitié de la population mondiale en âge de travailler est contrainte de changer d’emploi. « Je n’ai pas du tout peur de ça […] En fait, je pense que c’est une bonne chose. Je pense que c’est la voie du progrès, et nous trouverons de nouveaux et meilleurs emplois », s’est-il justifié.
Quels métiers vont disparaître à cause de l’intelligence artificielle (IA) ?
En 2013, les professeurs Carl Benedikt Frey et Michael Osborne de l’Université d’Oxford ont publié une étude explorant les conséquences probables de l’informatisation et de l’automatisation sur le marché du travail. À l’aide de données provenant de diverses sources, ils ont développé un modèle projetant qu’entre 10 et 20 ans, près de la moitié (47 %) de tous les emplois pourraient être susceptibles d’être remplacés par des ordinateurs. Leur recherche a mis en évidence que les secteurs les plus vulnérables à cette transformation étaient le transport et la logistique, l’administration et le travail de bureau, la production, ainsi que l’industrie des services, notamment les services alimentaires. À court terme et selon un article publié par Indeed, ce sont les métiers suivants qui risque de disparaitre rapidement :
- Les métiers de l’écriture
- La conduite de véhicules
- Le développement web
- L’éducation
- La comptabilité
- La maçonnerie
Utiliser davantage l’IA pour bâtir notre avenir ?
Le patron d’OpenAI a déclaré que « nous allons vraiment devoir faire quelque chose pour faire face à cette transition ». Toutefois, il n’a avancé aucune mesure pour contrer les effets de cette éventuelle suppression d’un grand nombre d’emplois. Sam Altman a tout simplement indiqué qu’« ensemble, nous devons être les architectes de l’avenir ». Cette déclaration est assez vague. Certains experts pensent que pour le fondateur de ChatGPT, nous devrions tous contribuer à l’essor de l’intelligence artificielle pour bâtir un nouveau monde en utilisant des plateformes comme la sienne. D’ailleurs, Elon Musk co-fondateur, vient de porter plainte contre Sam Altman et OpenAI, car selon lui l’organisation a été transformée en entreprise pour faire du profit contrairement à l’objectif initial qui devait être à but non lucratif (open source).
Une position floue
Altman est connu pour ses positions contradictoires sur l’IA. Bien que l’entrepreneur rappelle régulièrement la nécessité de « faire quelque chose » pour prévenir les effets catastrophiques de la surutilisation de cette technologie, il ne semble pas être enclin à l’idée de la réglementer. Par exemple, il a menacé de retirer son service de l’Union européenne en mai dernier quand celle-ci avait annoncé vouloir prendre des mesures pour réglementer l’IA. Pourtant, quelques jours auparavant, il avait appelé le Congrès américain à adopter de nouvelles lois pour encadrer l’intelligence artificielle. Que pensez-vous de l’utilisation de l’intelligence artificielle ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
plutôt que de dire combien de métiers vont disparaitre, il serait plus simple de dire combien vont subsister.