Vous avez peut-être décidé d’installer votre poêle à bois, mais vos moyens financiers sont limités et vous aimeriez bien l’installer vous-même. Certes, en choisissant cette option, vous ne bénéficierez pas des aides de l’État comme MaPrimeRénov’, car les poêles à bois ou à granulés doivent être installés par des professionnels certifiés RGE. Cette installation est faisable par un particulier, même si elle n’est pas recommandée. Il n’empêche que si vous achetez un petit poêle à bois d’appoint pour profiter d’un feu de bois, réaliser votre installation vous-même pourrait vous permettre de belles économies. En attendant, il y a des normes à respecter concernant votre conduit d’évacuation et il vaut mieux les connaître. On va tout vous expliquer.
Quelles sont les normes en vigueur pour un conduit de cheminée ?
Si vous installez votre poêle à bois vous-même, le conduit d’évacuation est évidemment indispensable, et à moins d’utiliser le conduit d’une ancienne cheminée, censé être aux normes, voici celles que vous devrez respecter :
- NF DTU 24.1 : cette norme s’applique aux travaux de construction des conduits de fumée réalisés grâce à des briques ou des boisseaux céramiques.
- NF DTU 24.2 : cette norme s’applique aux travaux de construction des conduits de fumée métalliques.
- Norme EN 13229 : cette norme européenne traite des critères de sécurité, de conception et de rendement pour les équipements de chauffage au bois.
- Norme EN 15287-1 : cette norme établit les critères pour la conception, l’installation et l’entretien des conduits de fumée employés en association avec les poêles à bois.
Enfin, vous devrez respecter l’arrêté du 22 octobre 1969 relatif aux conduits de fumée desservant des logements.
Quels sont les deux types de conduits possibles pour un poêle à bois ?
Le conduit de cheminée maçonné :
Le matériau à privilégier pour un conduit maçonné est bien évidemment la brique réfractaire, conçue pour cet usage. Il est également possible d’utiliser des boisseaux en céramique pour cette construction. Voici les exigences à respecter pour un conduit de cheminée maçonné :
- Hauteur : la hauteur du conduit doit être adéquate pour assurer un tirage efficace et prévenir tout refoulement de fumée. Selon la norme NF DTU 24.1, une hauteur minimale de 4 m entre le foyer et le sommet du conduit est recommandée.
- Diamètre : le diamètre du conduit joue un rôle essentiel dans l’évacuation efficace des fumées. La norme NF DTU 24.1 définit un diamètre minimal, qui doit être égal ou supérieur à celui du raccordement de l’appareil.
- Qualité des matériaux : les matériaux utilisés, tels que les briques réfractaires et les boisseaux céramiques, pour la construction du conduit doivent être conformes aux exigences énoncées dans la norme NF DTU 24.1.
Le conduit de cheminée métallique :
Pour construire un conduit de cheminée métallique qui, généralement, est vendu prêt à poser, il est conseillé de choisir le cuivre ou l’acier inoxydable. Tous deux sont de parfaits isolants, néanmoins, l’acier inoxydable sera plus léger et donc plus aisé à installer que le cuivre. Cependant, voici les règles à respecter :
- Résistance aux températures élevées : le conduit métallique doit résister à des températures pouvant atteindre 600 °C. Les matériaux utilisés, tels que l’acier inoxydable et le cuivre, doivent être conformes à la norme NF DTU 24.2.
- Dimensions et diamètre : comme dans le cas des conduits maçonnés, le diamètre du conduit doit être adapté à l’appareil et respecter le minimum requis par la norme NF DTU 24.2. De plus, la hauteur du conduit doit permettre un tirage optimal.
- Étanchéité : l’étanchéité du conduit de cheminée métallique est cruciale pour empêcher la condensation et prévenir les infiltrations d’eau.
Quelles sont les distances de sécurité à respecter ?
Le respect des normes de sécurité est essentiel lors de l’installation d’un poêle à bois. Il est important de maintenir des distances de sécurité adéquates par rapport aux matériaux combustibles, comme l’exige l’arrêté du 22 octobre 1969, qui définit les distances minimales à observer :
- Distance latérale : une marge de 60 cm doit être maintenue entre le poêle à bois et les parois adjacentes.
- Distance frontale : une distance de 1,5 m doit être préservée entre le poêle et tout objet ou matériau combustible situé en face de l’appareil.
- Distance au plafond : le poêle à bois doit être installé à une hauteur d’au moins 50 cm en dessous du plafond.
L’installation de votre poêle à bois par vos soins ne vous dispensera pas d’un ramonage annuel par un professionnel qui vous délivrera un certificat. Ce dernier vous sera utile et réclamé par votre assurance en cas d’incendie. Et si vous avez installé votre poêle à bois et que vous recherchez du bois de chauffage, vous trouverez peut-être votre bonheur sur notre annuaire des vendeurs de bois. Prêt à vous lancer dans des travaux ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Bonjour,
Le dtu 24.1 c’est lié à la fumisterie traditionnelle ( poêle, cheminée, etc…), dtu 24.2 c’est les hatres …. Etc….
Tous ces poeles a bois vitres est une heresie.
La vitre est la pour faire jolie mais elle empêche la diffusion de la chaleur vers le centre de la piece qu’il est cense chauffer
On fabrique un appareil piege a con plus cher que le poele classique, tout ca parce qu’on est pas foutu de faire une cheminee qui fonctionne réellement.