En raison de sa situation géographique, le Royaume-Uni dispose d’un grand potentiel de production d’énergie à partir de la force des marées. Les ressources en énergie marémotrice du pays sont estimées à plus de 10 GW. Ce qui représente environ 50 % de la capacité d’énergie marémotrice de l’Europe. Compte tenu de ce grand atout, le gouvernement britannique mise sur le concept pour assurer l’indépendance énergétique du Royaume-Uni. De plus, le recours à grande échelle à cette forme d’énergie permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans la mesure où il s’agit d’une énergie renouvelable.
Une subvention pour soutenir les travaux de recherche
Dans le but d’augmenter la part de l’énergie marémotrice dans le mix énergétique du pays, les autorités britanniques ont accordé une subvention de 800.000 £ (~914.000 €) à un consortium mené par le bureau d’études américain Jacobs. Le groupement est composé de membres issus du secteur industriel, ainsi que d’instituts technologiques spécialisés dans les énergies renouvelables. En plus du célèbre bureau d’études basé à Dallas, au Texas, il réunit ainsi Severn Estuary Tidal Bar Limited, l’Université de Cardiff, l’Université John Moores de Liverpool et la Tidal Range Alliance.
Une nouvelle technologie de turbines marémotrices
Il faut savoir que le financement a été octroyé dans le cadre du programme SMART du Fonds britannique pour la recherche et l’innovation (UKRI). Ce soutien financier est essentiel, étant donné qu’il permettra à Jacobs et ses partenaires de renforcer les recherches dans le domaine de l’énergie marémotrice. L’objectif est de développer un nouveau type de turbine marémotrice plus respectueuse de l’environnement, plus fiable et plus efficace. Du côté du gouvernement Sunak, on ambitionne surtout d’améliorer la viabilité et le potentiel des projets d’énergie marémotrice sur l’ensemble du territoire britannique.
Bientôt un prototype à grande échelle
Le consortium travaille actuellement sur le développement d’une turbine baptisée Very Low Head Turbine (VLHT). Le fonds facilitera la création d’un prototype à grande échelle de la machine qui, une fois prêt, fera l’objet d’un test dans les eaux britanniques. À travers ce modèle de démonstration, l’équipe s’efforcera de relever des défis en matière de coût de fabrication, de performance et d’impact environnemental. Le consortium mettra aussi au point une solution de stockage d’énergie de courte durée ainsi qu’un dispositif pour protéger les infrastructures côtières contre l’élévation du niveau de la mer.
« Notre recherche industrielle visera maintenant à optimiser une turbine économique et respectueuse de l’environnement qui permettra aux promoteurs potentiels de projets d’énergie marémotrice d’exploiter l’énergie prévisible et renouvelable des marées quotidiennes », a déclaré Karen Wiemelt, vice-présidente principale de Jacobs. Que pensez-vous de ces subventions pour développer le secteur de l’énergie marémotrice ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .