Au IIᵉ millénaire avant notre ère, la civilisation sumérienne était menacée par d’importants changements climatiques. Des dépôts importants de poussière et des sédiments marins auraient envahi plusieurs endroits de l’ancienne Mésopotamie, s’étendant entre le Tigre et l’Euphrate, au Moyen-Orient. Associés au Déluge évoqué dans la Bible ou dans la mythologie mésopotamienne, ces aléas seraient la principale cause de l’aridification de certaines régions mésopotamiennes. Certains historiens suggèrent aussi que cette sècheresse était due au refroidissement des eaux de surface de l’océan Atlantique à cette époque. Afin de préserver leur civilisation, les Sumériens, qui vivaient principalement de l’agriculture, avaient eu l’idée d’inventer des canaux d’eau très particuliers (témoignant de leur ingéniosité). Selon les archéologues du British Museum et les professionnels du patrimoine irakien, il s’agirait d’une véritable « machine anti-sécheresse ». Découverte.
Un système basé sur l’effet Venturi
Alors que le principe de l’effet Venturi n’a été théorisé qu’à la fin du XVIIIᵉ siècle, les Sumériens l’exploitaient déjà, il y a environ 4 000 ans. Cet effet se produit lorsqu’un jet d’eau est rétréci au niveau de deux obstacles (une sorte de gorge par exemple), accélérant sa vitesse et réduisant la pression exercée. Ainsi, sur le site de l’ancienne cité de Girsu, les chercheurs ont fouillé le reste d’un canal avec certainement un pont, considéré comme un « système anti-sécheresse et anti-effondrement ». À cette époque, cette technologie d’accélération de l’eau était la dernière tentative pour éviter la disparation de la civilisation de Sumer. D’après les archéologues à la charge de cette fouille, ce peuple savait ce qu’il faisait. Sa réalisation serait innovante et unique en son genre.
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Cet ancien système de canal était composé de deux structures symétriques en briques crues d’à peu près 40 m de long, avec des murs de 3 m de haut. Ces dernières étaient disposées en deux courbes opposées (comme un nœud) s’ouvrant vers l’extérieur. La partie rétrécie du canal avait 30 m de large dans un passage de 4 m. D’ailleurs, ce système semble comporter une « chute abrupte » en son centre, permettant d’augmenter davantage le débit d’eau et de la propulser vers des endroits plus éloignés en aval. Tous les cours d’eau de la région semblent avoir été redirigés vers ce seul et même canal. Les archéologues prétendent que cette technologie était un moyen d’acheminer cette ressource précieuse jusqu’à de grandes cités telles que Lagash, capitale administrative du royaume du même nom.
L’eau, une ressource vitale pour l’Homme
Les activités principales des Sumériens, dont l’agriculture, dépendaient grandement de l’eau. Même avant la période de sécheresse, ils utilisaient déjà un système d’irrigation qui conduisait l’eau du Tigre et de l’Euphrate vers des canaux, en vue d’arroser les champs de la Basse-Mésopotamie. Ces derniers fournissaient de la nourriture aux populations des cités urbaines de la civilisation de Sumer. Vers 2000 avant notre ère, les rivières et les cours d’eau s’asséchaient et s’envasaient progressivement à cause des changements climatiques.
Le manque d’eau avait probablement des conséquences graves sur l’approvisionnement en nourriture des cités et sur la stabilité du pouvoir politique. En 1750 avant notre ère, les habitants de Girsu quittèrent leur ville. Ils pensaient que les dieux de la fertilité et de l’eau les avaient abandonnés. Sur le site de Tello, les archéologues essaient de conserver les vestiges des oueds asséchés en y appliquant de l’argile fluviale molle. Il est à noter qu’aujourd’hui, 4 000 ans après la construction de ce canal innovant, le manque d’accès à l’eau touche encore plusieurs régions du monde. Et cette crise s’aggrave d’ailleurs avec le réchauffement climatique actuel. Plus d’informations : telegraph.co.uk. Que pensez-vous de cette découverte ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Bon, superbe découverte !
On attends quoi pour mettre en œuvre de qui se faisait déjà il y a 4000 ans !
Tout ce que notre modernité nous propose, ce sont des solutions qui font appel à une énergie électrique pour remplir cette fonction
Au moins, d’une pierre deux coups
Pas d’utilisation d’une énergie si précieuse en ce moment, comme le courant électrique, donc mois appel à des centrales nucléaire, à gaz ou au charbon ! C’, est bon pour la planète !
Sauf qu’evidemment cette redecouvre ne peut pas faire l’objet d’un brevet. Donc on ne peut pas faire de fric dessus
Cette redecouvre finira donc dans un placard comme les « tours à vent » des pays du moyen orient, qui remplacent aisément une climatisation qui demande de forte demandes d’énergie…!!
La aussi, pas de brevet donc, poubelle !!!
Pour qu’il y ait un changement climatique il y a 4000 ans ils ne devaient pas avoir des voitures électriques !