Le Portugal a utilisé uniquement des énergies renouvelables (éolien, hydrolien et solaire) pendant une semaine

Une prouesse énergétique à saluer ! Découvrez comment le Portugal, sans nucléaire, a fonctionné exclusivement aux énergies renouvelables pendant une semaine complète, démontrant ainsi son engagement envers un avenir durable.

L’indépendance énergétique, nous en rêvons tous, que ce soit à l’échelle d’un particulier ou à l’échelle d’une nation. La première semaine de novembre, le Portugal, pays de 10 millions d’habitants, est parvenu à fonctionner à 100 % avec des énergies renouvelables, pendant six jours consécutifs. Une prouesse qui montre combien ce petit pays d’Europe du Sud s’investit dans l’éolien, l’hydroélectrique et le solaire. Ce test grandeur nature avait pour but de s’assurer que le réseau électrique, hors combustibles fossiles, fonctionnait. Pari gagné apparemment puisque le Portugal aurait même réussi à produire de l’électricité avec un impact positif ! Retour sur cette première européenne.

Comment s’est déroulée cette opération ?

L’idée n’était évidemment pas de priver d’électricité les Portugais, ne serait-ce que pendant quelques minutes, mais les conditions météorologiques semblaient réunies pour l’expérience. « Les usines à gaz étaient là, attendant d’acheminer de l’énergie, si nécessaire. Ce n’était pas le cas, parce que le vent soufflait ; il pleuvait beaucoup », expliquait Hugo Costa, qui supervise le Portugal pour EDP Renewables, la branche énergies renouvelables du service public d’État, sur Canary Media. Soulignons que si le Portugal est parvenu à ce résultat, c’est aussi parce que le gouvernement a toujours refusé la construction de centrales nucléaires, préférant développer l’hydroélectricité, par exemple.

Centrale électrique marémotrice dans le port de Jaffa, Israël
Centrale électrique marémotrice dans le port de Jaffa, Israël. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Pourquoi est-ce de bon augure pour l’avenir ?

Afin de répondre aux impératifs climatiques fixés par l’Accord de Paris d’ici à 2050, les nations doivent opérer leurs infrastructures énergétiques sans émettre de carbone, de manière continue tout au long de l’année. Certains pays, grâce à leurs abondantes ressources hydroélectriques développées bien avant la crise climatique, ont déjà réalisé cette transition.

D’autres atteignent des niveaux élevés d’énergie sans carbone en tirant profit de vastes parcs de centrales nucléaires. Le Portugal, quant à lui, s’inscrit dans une catégorie distincte et plus pertinente. Il a entamé sa démarche de décarbonation en se fondant sur une hydroélectricité traditionnelle, dénuée de toute capacité nucléaire et sans intention de développer de tels projets. Cela impliquait de trouver des moyens de réduire l’utilisation des combustibles fossiles tout en maximisant le recours aux nouvelles sources d’énergie renouvelable.

Des éoliennes plus discrètes et plus performantes.
Des éoliennes plus discrètes et plus performantes. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Comment le Portugal a-t-il pu parvenir à ce résultat ?

Le pays a pris l’engagement de développer activement des sources d’énergie renouvelable, en se fixant l’objectif de parvenir à une neutralité carbone d’ici à 2050 dès 2016. Soit plusieurs années avant que l’ensemble de l’Union européenne ne se décide à franchir cette étape cruciale. La fermeture des dernières centrales à charbon portugaises en 2022 a marqué une étape significative, laissant le gaz fossile (importé) comme une assurance pour répondre à la demande d’électricité.

« La conclusion clé, à mon avis, est qu’elle montre que le réseau portugais est préparé à des parts très élevées d’électricité renouvelable et à sa variation attendue. Nous avons pu gérer à la fois la forte augmentation de la production hydroélectrique et éolienne, ainsi que le retour à une part plus faible d’énergies renouvelables, alors que les centrales électriques au gaz naturel ont été de nouveau sollicitées pour répondre à une partie de la demande du pays », a déclaré Miguel Prado, qui couvre le secteur énergétique du Portugal pour le journal Expresso. Pensez-vous qu’une telle prouesse soit réalisable en France ? Donnez-nous votre avis ou partagez avec nous votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
Canarymedia.com

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

2 commentaires

  1. Non, le Portugal n’a pas entamé sa décarbonisation.
    Il a entamé sa décarbonation. Il n’a jamais été carbonisé ! 🙂

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