Lorsque que l’on aborde le sujet de la mort, il faut se rendre à l’évidence, c’est encore un tabou dans de nombreuses familles. Les funérailles, et les obsèques différent en fonction des religions, et c’est notamment le cas pour l’inhumation. Dans la religion chrétienne, par exemple, l’inhumation se fait dans un cercueil, que l’on met en terreau ou dans un caveau de béton. C’est une question qui se pose de plus en plus : l’inhumation est-elle une pratique néfaste pour l’environnement ? La réponse n’est pas tranchée, mais un concept révolutionnaire nous arrive des Pays-Bas. La start-up Loop Biotech invente ce qu’elle prétend être le premier cercueil vivant au monde ? Qu’est-ce donc que cette « drôle » d’invention ? Décryptage.
Innover sur le marché de la mort, oui, c’est possible !
Le marché des obsèques et des funérailles représente des sommes considérables chaque année. Alors pourquoi ne pas en faire aussi un secteur dans lequel les innovations seraient les bienvenues ? Reconnaissons que les choix sont plutôt limités dans le domaine : l’inhumation ou la crémation, sont, à ce jour, les seuls choix ou presque qui nous sont possibles. Aux États-Unis, il est, par exemple, possible de choisir de devenir du compost humain après sa mort, un retour à la terre en somme. Loop Biotech s’inspire des innovations américaines, et d’un pays où la mort est moins taboue qu’en Europe pour commercialiser depuis peu son cercueil vivant ! Selon la start-up, ce cercueil pourrait revenir à la Terre, en 45 jours seulement.
Un cercueil vivant, mais kézako ?
« Donner à l’humanité une empreinte positive », à travers leurs cercueils, voilà l’ambition des fondateurs de Loop Biotech, Lonneke Westhoff et Bob Hendrikx. Dans les faits, le cercueil vivant révolutionnaire est en réalité fabriqué avec des champignons. L’idée étant inspirée de la capacité des champignons à transformer les arbres morts en nouvelles sources de vie. Ainsi, Loop Biotech a conçu un cercueil permettant aux restes humains de devenir une source de nutriments pour la terre. « Vous pouvez désormais être rappelé par un morceau de nature. Le matériau, le mycélium, s’il est simplement placé dans le sol, est un améliorateur de sol qui accroît la biodiversité. Combiner un produit bon pour le sol avec quelque chose pour enterrer les personnes est une situation gagnant-gagnant » déclare encore Bob Hendrikx, lors d’une interview accordée à US Today.
Les détails de la fabrication
L’entreprise combine du chanvre recyclé avec du mycélium, la structure racinaire des champignons, et les fait pousser ensemble dans un moule. La fabrication du cercueil est rapide et prend seulement sept jours, puis les cercueils, enterrés à même la terre, se « biodégradent » en seulement 45 jours. Le fondateur souligne également que les cercueils vivants, sont adaptés aux crémations, et que le résultat de cette dernière fournira un engrais riche pour les éventuels « jardins du souvenir ». Il avance aussi l’idée de créer des forêts funéraires à l’endroit où les cercueils retrouvent la Terre, ainsi les arbres seront nourris par le compost provenant des corps enterrés. Quant aux prix annoncés par l’entreprise, ils varient de 695 à 995 €, soit beaucoup moins cher qu’un cercueil classique. En savoir plus sur le concept d’obsèques durables, rendez-vous sur loop-biotech.com. Que pensez-vous de cette innovation dans un domaine encore tabou, le funéraire ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .