Vous consommez beaucoup de café et vous le préférez en dosettes. Plus chères et moins écologiques que le café en grains ou moulu, elles sont aussi plus pratiques, notamment lorsque l’on souhaite varier les saveurs de café. Mais que faites-vous de vos dosettes usagées ? Vous les videz puis les triez ? C’est exactement ce qu’il faudrait faire, mais dans la réalité, les capsules se retrouvent dans les ordures ménagères, incinérées avec les autres déchets de tout-venant. Pour tenter de faire bouger les consciences, à Montmorillon, des étudiants du lycée Raoul-Mortier ont mis au point un dispositif révolutionnaire appelé « RM Caps & Co » dans le cadre de leur mini-entreprise. L’objectif de cet appareil novateur est de réutiliser les capsules de machine à café en aluminium au lieu de les jeter, proposant ainsi une solution durable et économique. Découverte de cette invention, déjà primée d’ailleurs !
RM Caps & Co, qu’est-ce que c’est ?
Les 15 étudiants de la classe de CAP Commerce ont conçu un processus simple pour réutiliser les capsules usagées sous la houlette de leur professeur Cédric Raveleau. Tout d’abord, les capsules sont récupérées, vidées du marc de café, nettoyées (via un passage au lave-vaisselle), puis remplies de café moulu de la marque ou du torréfacteur préféré de l’utilisateur, avant d’être refermées par un opercule. L’appareil, actuellement à l’étape de prototype, a été conçu avec l’aide d’une petite machine permettant de refaire les capsules et de les refermer avec un nouvel opercule. Les étudiants travaillent pour le moment sur le design en 3D en vue de la fabrication par le Fablab.
Comment est née l’idée de ce projet génial ?
L’idée de ce projet innovant a émergé lorsqu’une élève a constaté la quantité de capsules en aluminium jetées par ses parents et s’est interrogée sur leur recyclage réel. La machine RM Caps & Co, non électrique, propose trois emplacements pour les capsules et une raclette pour le surplus de café. On retire le couvercle initial, on comprime le café, puis on replace le couvercle. Il n’est pas problématique de réutiliser une capsule déjà perforée, car les trous sont toujours alignés au même endroit dans la machine à café, indique Cédric Raveleau dans une interview à La Nouvelle République. Il s’agit d’une machine polyvalente que l’on peut transporter partout, même en camping. De plus, elle se démonte et peut même être utilisée comme trancheuse à saucisson, précise le professeur, non sans une pointe d’humour !
Quel avenir pour le RM Caps & Co
Le nom a été choisi en référence au lycée dont sont issus les étudiants : Raoul Mortier. Actuellement en phase de prévente, RM Caps & Co propose des capsules reconditionnées par lot de dix au sein du même du lycée. Cette initiative réduit le coût des capsules à 35 centimes, comparé aux 53 centimes d’une capsule neuve, représentant ainsi une économie d’environ 35 %. Chaque capsule est remplie de 5 à 6 g de café, permettant aux utilisateurs de déguster un vrai café torréfié avec une crème délicieuse. Leur projet a semble-t-il séduit puisque les étudiants ont reçu un chèque de 1 000 € en remportant le prix du Crédit Agricole Business Dating. Ils ont également été sélectionnés pour participer au concours des mini-entreprises qui se déroulera au Palais des Congrès du Futuroscope en mai 2024.
Avec une vingtaine d’appareils prévus d’ici mars 2024, RM Caps & Co s’annonce comme une solution innovante et écologique pour réduire le gaspillage des capsules de café tout en offrant aux consommateurs une alternative économique et durable. Souhaitons le même succès à RM Caps & Co qu’à Askip, un jeu inventé l’année dernière par les élèves de ce même professeur. Entré en production industrielle, le jeu pour sensibiliser au harcèlement sera commercialisé en début d’année 2024. Que pensez-vous de cette invention ? Donnez-nous votre avis ou partagez avec nous votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Comme si les capsules réutilisables n’existaient pas déjà…
C’est pas la première fois que je vois un de vos article parler d’une « invention révolutionnaire récompensée » alors que la chose existe déjà depuis plusieurs années