Lorsque vous étiez enfant, vous rencontriez peut-être des difficultés à lire, à écrire, et à apprendre vos leçons. Parfois qualifiés de cancres, certains élèves en difficulté présentent un trouble identifié appelé la dyslexie. Cette particularité est découverte chez l’enfant, vers 6 ans, à l’âge où il découvre la lecture et l’écriture. Chez l’enfant non dyslexique, les bases de l’écriture et de la lecture s’acquièrent en quelques mois. Pour les enfants dyslexiques, l’apprentissage est plus long, et cela est dû au fait qu’ils ne sont pas en capacité d’appliquer les méthodes d’apprentissage. Pourtant, de nombreuses études prouvent que les dyslexiques sont d’excellents chefs d’entreprises, ou des inventeurs de génie. Mais, alors, cette particularité mentale ferait-elle des dyslexiques, des êtres plus intelligents que les autres ? Décryptage.
Qu’est-ce que la dyslexie ?
La dyslexie se caractérise par des difficultés dans le langage écrit qui se traduisent par des confusions et des inversions de sons et de lettres, des erreurs d’orthographe, parfois accompagnées d’une écriture lente et difficile à déchiffrer. Ces symptômes sont détectables dès les premières phases par la famille et les enseignants, explique le site Ameli.fr. Concrètement, les enfants dyslexiques confondent les lettres, les syllabes et rencontrent donc des difficultés à intégrer les principes de la lecture et de l’écriture. C’est à la fin du 19ᵉ siècle qu’un ophtalmologiste allemand, Rudolf Berlin, s’intéresse à un patient incapable de lire après une lésion cérébrale.
En discutant avec ses confrères, il prend conscience que ce trouble est répandu et l’identifie comme un trouble de la compréhension. Il le nomme dyslexie (dys pour difficulté et lexie pour mot, en grec). La dyslexie devient ainsi un trouble lié à la difficulté d’apprendre les mots. Cette découverte permettra de mettre un nom sur la « maladie » de certains génies comme Léonard De Vinci, ou Albert Einstein, dyslexiques sans le savoir. En 1991, l’Organisation mondiale de la Santé reconnaît enfin la dyslexie comme un handicap. Mais, deux siècles plus tard, la dyslexie n’a pas encore livré tous ses secrets.
Quelles sont les différentes croyances autour de la dyslexie ?
Comme nous vous l’avons dit en préambule, avant que les enfants ne soient diagnostiqués, ils sont qualifiés de « cancres », voire, déficients intellectuels. Certains spécialistes, avant que la dyslexie ne soit considérée comme un trouble réel, qualifiaient ces enfants comme souffrant d’un blocage psychologique, prétextant parfois un retard mental. Pendant des décennies entières, les enfants dyslexiques n’ont pas été identifiés comme tels, et étaient occasionnellement laissés à l’écart des apprentissages classiques, voire dirigés vers des voies « manuelles » plutôt qu’intellectuelles.
En attendant, la dyslexie intrigue les chercheurs qui se penchent sur le cerveau un peu particulier des enfants atteints par ce trouble. Grâce à ces recherches, la dyslexie est désormais identifiée comme un défaut de maturation d’un des mécanismes cérébraux. En d’autres termes, la partie du cerveau chargée de traiter le langage écrit fonctionne différemment chez un dyslexique. Cela ne signifie pas un manque d’intelligence, juste une intelligence qui fonctionne autrement, et notamment par les images. De plus, certains théoriciens affirment que le cerveau d’un dyslexique, qui fonctionne différemment, développerait une intelligence plus développée dans certains secteurs.
Les dyslexiques seraient-ils plus intelligents que les autres ?
Puisque ce handicap provient d’un fonctionnement différent du cerveau, celui des dyslexiques a été scruté par de nombreux scientifiques. Les IRM cérébrales pratiquées sur diverses personnes, et à différents stades de leurs évolutions, montrent tous que les cerveaux de dyslexiques fonctionnent autrement et que les zones actives sont souvent plus intenses que sur un cerveau non atteint. Le cerveau d’un dyslexique serait plus prompt à capter les images que les mots, et ainsi les stimuli visuels auraient plus d’impact sur leur apprentissage. Par conséquent, de nombreux architectes ou ingénieurs sont des « enfants dyslexiques » identifiés ou non. Dans le milieu du sport, ceux qui demandent des approches stratégiques, minutieuses comme l’escrime ou tennis réussissent aux dyslexiques.
Des personnages tout-puissants, et pourtant dyslexiques !
Aux États-Unis, un entrepreneur sur trois affirme être dyslexique, un pourcentage bien plus élevé que la moyenne générale de la population. Des figures emblématiques telles que Steve Jobs, patron d’Apple décédé en 2011, Richard Branson, le fondateur du groupe Virgin, John Chambers, le PDG de Cisco, ainsi que le Suédois Ingvar Kamprad, à l’origine d’Ikea, auraient tous connu des obstacles dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Citons également le fantasque Elon Musk, patron de Tesla, X (anciennement Twitter), Neuralink, Space X, etc. Dans le monde des artistes de génie, on peut citer Leonardo da Vinci, Steven Spielberg, ou encore le chanteur Mika. Enfin, parmi les autres célébrités, Le Roi Charles III d’Angleterre, feu Winston Churchill ou encore Albert Einstein, étaient ou sont dyslexiques. Ce qui ne les empêche pas d’avoir ou d’être encore parmi les plus puissants de notre époque.
Pourquoi les dyslexiques sont d’excellents managers ?
Puisque les dyslexiques doivent différemment apprendre, ils développent rapidement une capacité à s’entourer judicieusement. De plus, leurs difficultés à apprendre et à comprendre, font qu’ils possèdent une grande facilité à déléguer à leurs subalternes. Ce qui, généralement, leur permet de pouvoir développer de nouvelles idées, et donc de faire fructifier leurs entreprises. De plus, leur créativité prononcée les conduit fréquemment à posséder plusieurs entreprises. Le revers de la médaille étant que ces chefs d’entreprises dyslexiques, fâchés avec la lecture, et en conséquence l’administratif, doivent pouvoir compter sur des collaborateurs hors pair. Cependant, ces collaborateurs ont les « mains libres » pour gérer la partie que les chefs d’entreprises dyslexiques ne maîtrisent pas.
Compensant leurs difficultés avec les mots, les dyslexiques exploitent d’autres zones de leur cerveau, développant ainsi des schémas neuronaux distincts. Leur mode de pensée privilégie les images aux concepts : « Si nous savons tirer parti de nos forces, être dyslexique représente un avantage considérable dans le monde des affaires ». Cette orientation vers l’imagerie les rend particulièrement habiles dans la résolution de problèmes liés à la visualisation spatiale. Ainsi, alors qu’une personne non dyslexique peut percevoir environ 150 images par seconde, les dyslexiques peuvent en discerner de 1 500 à 4 000. Êtes-vous dyslexiques ? Si oui, avez-vous été confrontés à un mauvais diagnostic et été considéré comme « non intelligent » ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .