Nous avons pour habitude de penser qu’un poêle à pellets fonctionne obligatoirement avec de l’électricité. Et, donc, qu’en cas de coupure de courant (si elles doivent être déclenchées cet hiver), le poêle s’arrête et le chauffage avec ! C’est vrai évidemment, mais il existe aussi des poêles à pellets non électriques, qui peuvent de ce fait être une solution plus sûre que ceux qui utilisent de l’électricité. Assez peu connu du grand public, le poêle à pellets sans électricité possède des avantages, et bien entendu, des inconvénients qu’il vaut mieux connaître avant de procéder à son acquisition. Mais, qu’est-ce qu’un poêle à pellet sans électricité ? Comment fonctionne-t-il ? Quel est son coût et les aides possibles pour son achat ? On fait le tour de la question avec vous.
Un poêle à pellets sans électricité, qu’est-ce que c’est ?
Le principe de fonctionnement du poêle à pellets sans électricité est équivalent à son homologue électrique. La différence réside dans le fait qu’il n’a pas besoin d’alimentation électrique pour fonctionner. Dans un poêle à pellets traditionnel, l’électricité permet de déclencher le système d’allumage, puis le brûleur, le ventilateur, etc. Il est impossible de le faire fonctionner en cas de coupure de courant. Sur un poêle à granules sans électricité, l’allumage se fait manuellement et toutes les pièces fonctionne de manière purement mécanique.
Comment fonctionne le poêle à granulés sans électricité ?
Les poêles sans électricité nécessitent une alimentation manuelle en granulés. L’utilisateur doit charger les granulés dans la chambre de combustion selon ses besoins. L’allumage doit aussi se faire manuellement comme pour un poêle à bois, ainsi que la recharge de combustible. Certains poêles plus élaborées disposent d’une alimentation automatique en fonction de l’utilisation. Cet allumage se fait donc au moyen d’allume-feu, ou de gel d’allumage. Enfin, et contrairement aux poêles électriques qui ont un ventilateur intégré, les poêles sans électricité dépendent de la ventilation naturelle pour la circulation de l’air chaud. La convection naturelle permet au poêle de diffuser la chaleur dans la pièce. Dans le détail, le poêle à granulés sans électricité fonctionne en 4 temps :
- Chargement du réservoir automatique grâce au réservoir situé au-dessus de la chambre de combustion. Le chargement est possible pendant l’utilisation, la vis sans fin fonctionne par gravité et non par l’alimentation électrique.
- Allumage manuel qui se fait en actionnant un levier prévu à cet effet. Le levier va alors ouvrir une trappe pour que les granulés puissent descendre. Il ne vous reste plus qu’à les enflammer avec un allume-feu classique.
- La combustion sera aussi réglée manuellement grâce au réglage de l’arrivée d’air, comme sur un poêle à bois classique. À l’allumage, il faudra donner de l’air au feu, puis réduire cet apport en air lorsque le poêle sera bien chaud, pour réduire votre consommation.
- Pour l’éteindre, il suffit d’actionner le levier dans l’autre sens afin de fermer l’alimentation en combustible.
Quels sont les différents types de poêles à granulés sans électricité ?
Il existe deux types de poêles à granulés sans électricité. Les premiers sont « sans inertie » et souvent composés d’acier. Ils chauffent très vite et diffusent rapidement la chaleur. Cependant, après extinction, ils ne maintiennent pas la chaleur comme ceux dits « de masse ». Eux sont conçus dans des matériaux qui leur permettent d’emmagasiner la chaleur, par conséquent, de consommer moins de pellets, et de conserver quelques heures de chaleur après extinction.
Quels sont les avantages d’un poêle à pellets sans électricité ?
Le premier avantage est, bien entendu, puisque c’est leur pouvoir originel, de fonctionner sans électricité, et donc, d’être plus économique. Un autre atout majeur concerne la capacité de leurs réservoirs, qui généralement est prévu pour assurer le chauffage sur une journée complète. Ce type de poêle possède également un rendement d’environ 85 %, supérieur de 5 points à celui des poêles à bûches. De plus, sur le plan financier, le poêle à pellets sans électricité revient beaucoup moins cher. Que ce soit à l’achat, ou sur la durée puisqu’il ne consomme pas d’énergie. Comme son homologue électrique, il utilise des granulés de bois, qui restent parmi les combustibles les moins chers du marché actuel. Par ailleurs, et contrairement aux poêles à pellets électriques, leur fonctionnement silencieux, sans ventilateur : un avantage considérable, car certains poêles peuvent vraiment être très bruyants. Enfin, ces poêles peuvent être utilisés dans des logements non raccordés au réseau, comme dans les tiny-houses, ou dans des pièces qui ne disposent pas d’alimentation en courant. Il est par ailleurs possible de l’installer dans la pièce à vivre sans avoir besoin de créer des tranchées dans les murs ou le sol pour les passages des câbles électriques.
Quels sont les inconvénients d’un poêle à granulés sans électricité ?
Comme tout appareil de chauffage, ce type de poêle nécessite un entretien quotidien de la totalité du poêle. Une tâche à laquelle il faudra consacrer environ 10 minutes par jour pour vous assurer de le préserver. De plus, étant manuel, il nécessite bien entendu quelques opérations comme nous vous l’avons expliqué plus haut avec l’actionnement du levier, les réglages d’arrivée d’air, etc. En dernier lieu, les rendements d’un poêle à granulés sans électricité sont légèrement inférieurs à ceux des poêles à granulés classiques, atteignant approximativement 85 % contre 90 %.
Combien coûte un poêle à granulés sans électricité et quelles sont les aides possibles ?
Comme souvent, il est très difficile de donner un prix fixe sur ce type d’installation. Le prix varie de 900 € à 5 000 € en fonction du type de poêle choisi, du modèle, de la puissance, de la qualité des matériaux. Le prix doit aussi considérer les travaux annexes comme la création d’un conduit d’évacuation si celui-ci est inexistant. Concernant les aides disponibles, les poêles à pellets sans électricité y sont éligibles à condition de respecter certaines mesures :
- Installation obligatoire par un professionnel certifié RGE et Qualibois.
- Achat d’un poêle bénéficiant du label « Flamme Verte 7* »
- Travaux réalisés dans un logement construit depuis plus de deux ans.
Dans la mesure où vous remplissez ces conditions, vous pourrez bénéficier des aides suivantes :
- MaPrimeRénov’ : MaPrimeRénov’ permet de financer les travaux d’isolation, de chauffage, de ventilation ou d’audit énergétique d’une maison individuelle ou d’un appartement en habitat collectif. Les travaux doivent avoir été effectués par des entreprises labellisées RGE (reconnues garantes de l’environnement).
- Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : une aide du secteur privé
- La TVA à 5,5 % sur la fourniture et la pose du matériel
- L’éco Prêt à Taux Zéro
De plus, vous pourrez cumuler avec ces aides gouvernementales, des aides régionales, qui comme leur nom l’indique, sont propres à chaque région, département ou communauté d’agglomérations. Connaissiez-vous l’existence de ce type de poêle à pellets ? En possédez-vous déjà un ? Et, quel est votre retour d’expérience si tel est le cas ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .