Nous sommes en hiver, il fait froid, et votre potager s’est endormi pour quelques mois. Vous êtes donc à mille lieues de penser à l’arroser dès le printemps ! La récupération d’eau de pluie s’anticipe, un peu comme l’achat des pellets en été, pour payer moins cher et raccourcir les délais de livraison. Du côté de la récupération d’eau de pluie, il est un secteur qui connaît un succès grandissant : le forage de puits. Certes, il est possible de le creuser vous-même. Cependant, c’est un travail très physique qu’il vaut peut-être mieux laisser à de puissantes machines de forage. Nous allons passer en revue, la réglementation concernant les puits de particuliers, ainsi que les différentes techniques de forage. C’est parti.
Quelles sont les réglementations pour un forage d’eau ?
Lorsque l’on est propriétaire d’un terrain, nous sommes aussi propriétaires du sous-sol, selon l’article 552 du Code Civil. Le propriétaire « peut faire au-dessous toutes les constructions et fouilles qu’il jugera à propos, et tirer de ces fouilles tous les produits qu’elles peuvent fournir, sauf les modifications résultant des lois et règlements relatifs aux mines, et des lois et règlements de police ». Cependant, et pour préserver la ressource en eau, et les nappes phréatiques, le forage de puits doit respecter les conditions suivantes :
- Moins de 10 mètres de profondeur
- Débit d’eau inférieur à 8 m³/h
- Prélèvement annuel inférieur à 1 000 m³
- Eau uniquement destinée à l’arrosage, nettoyage des terrasses, voire alimentation de lave-linge et toilettes, à condition d’installer un compteur de sortie, pour la taxe sur l’assainissement des eaux usées.
Vous réunissez toutes ces conditions ? Il n’empêche que vous devrez effectuer une déclaration préalable de travaux dans votre mairie. Le délai de réponse est d’un mois à partir de la date de dépôt de votre dossier. Sans réponse de la part du service urbanisme, la demande sera considérée comme acceptée, et vous pourrez lancer vos travaux. D’où l’importance de vous y prendre dès maintenant pour profiter de l’eau de pluie de votre sous-sol dès le printemps !
Quelles sont les différentes techniques de forage ?
Avant de vous décrire les différentes techniques de forage utilisées par les entreprises spécialisées, nous vous conseillons de faire appel à un sourcier. Le sourcier pratique un métier rare, et souvent controversé. Néanmoins, il est capable de détecter les veines d’eau qui traversent votre jardin, et de vous indiquer l’endroit propice au forage de votre puits. Si vous êtes réfractaire au sourcier, vous pouvez aussi faire appel à un hydrogéologue. Voici donc les différentes techniques de forage :
- Le forage au battage implique l’utilisation d’une lourde masse actionnée par un câble pour enfoncer vigoureusement un tube en force.
- Le forage au rotary utilise un trépan diamanté positionné à l’extrémité d’un ensemble de tiges creuses, accompagné d’eau sous pression, afin d’évacuer les boues.
- Le forage au marteau fond de trou substitue le trépan d’extrémité par l’utilisation d’un marteau pneumatique.
En fonction de la profondeur, et de la nature géologique de votre terrain, l’entreprise adaptera la meilleure technique. De plus, le trou sera comblé par des tubes en PVC ou en acier, et bien entendu, au fond du trou, vous devrez installer une pompe de puits, pour faire remonter l’eau prélevée en surface. Attention, dans la plupart des cas, l’entreprise de forage se limite à creuser le puits, l’installation de la pompe et des éléments en surface n’est pas nécessairement réalisée par la même entreprise.
Que faut-il savoir sur les forages de puits d’eau ?
Nous pensons souvent que pomper l’eau souterraine est contraire à une pratique écologique, puisque nous épuisons les nappes phréatiques qui se remplissent grâce aux eaux pluviales. Certes, en puisant l’eau du sous-sol, nous prélevons de l’eau de pluie. Cependant, la plupart du temps, les nappes phréatiques sont bien plus profondes que les 10 mètres de puits autorisés. Généralement, les puits d’eau prélèvent donc dans ce que l’on appelle des « veines d’eau » ou des « poches d’eau » reliées aux nappes phréatiques bien plus profondes. De plus, si vous installez plusieurs récupérateurs d’eau de 1 000 litres chacun, vous prélevez aussi de l’eau de pluie qui n’ira pas dans les nappes phréatiques, mais en surface ! Ce petit guide vous a-t-il été utile ? Possédez-vous déjà un forage d’eau, et quels sont les bénéfices que vous avez pu en tirer ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .