Volocopter est l’une de ces startups qui ambitionnent de révolutionner la mobilité urbaine. Plutôt que de se focaliser sur les engins terrestres, l’entreprise allemande fondée en 2011 par Stephan Wolf et Alexander Zosel a choisi de faire de la mobilité aérienne urbaine (MAU) son domaine de prédilection. La société est déjà autorisée à effectuer des vols d’essai en Allemagne et en Finlande. Mais elle ne compte pas en rester là, d’autant que ses ambitions internationales sont énormes. À ce propos, Volocopter a fait part de son désir de tester le Volocity à Paris. L’annonce de ce projet intervient quelques mois avant les Jeux olympiques d’été de 2024 qui se dérouleront dans la capitale de la France du 26 juillet au 11 aout 2024.
Faire évoluer l’opinion publique
Volocopter compte ainsi profiter des JO Paris 2024 pour démontrer les capacités de son taxi volant. En faisant ainsi, l’entreprise espère convaincre les gens et les politiciens à renoncer à leur scepticisme vis-à-vis des eVTOL. Selon les explications du PDG de Volocopter, Dirk Hoke, Paris est l’une des villes au monde où les réglementations en matière de trafic aérien sont les plus strictes. Pour lui, si le VoloCity parvient à décoller dans la capitale française, il devrait pouvoir être mis en service dans n’importe quelle agglomération du monde. La société souhaite d’ailleurs devenir la première de son genre à détenir en même temps les certificats de navigabilité de l’AESA (Agence européenne de la sécurité aérienne) et de la FAA (Federal Aviation Administration).
Des tests sont déjà en cours
Il faut savoir que Volocopter a déjà entamé les démarches pour obtenir l’autorisation de faire voler le VoloCity dans le ciel de Paris. L’engin, qui dispose de 18 rotors, subit actuellement des tests visant à évaluer sa fiabilité. À travers des vols d’essai, l’appareil devra ainsi prouver qu’il est aussi sûr qu’un avion commercial. Toujours d’après Dirk Hoke, les ambitions parisiennes de son entreprise surviennent à un moment où lui et son équipe veulent prouver que les eVTOL « ne sont pas que de la science-fiction ». Selon lui, il est important de gagner la confiance du public.
Mieux qu’un hélicoptère ?
Le PDG de Volocopter estime que le bruit de l’aéronef, qui se situe entre 55 et 60 décibels à une distance de 75 à 100 mètres, en fait une alternative prometteuse à l’hélicoptère. « Le bruit, la sécurité et la durabilité sont les critères les plus importants pour voler au-dessus d’une ville », a-t-il déclaré à l’AFP. Le coût du projet parisien de la start-up est estimé entre 25 et 30 millions d’euros. Les essais devraient à cet effet durer deux ans.
Quant à la prochaine étape, il pourrait nécessiter un budget de 200 et 300 millions d’euros. Dans un premier temps, Volocopter mettra en œuvre des appareils biplaces, mais elle prévoit à terme d’exploiter des engins capables de transporter jusqu’à quatre personnes. Plus d’infos : volocopter.com. Que pensez-vous de ce futur moyen de transport ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .