Nous possédons, en France, l’un des plus importants réseaux routiers. Avec près d’un million de kilomètres répartis entre les autoroutes, les routes nationales, les départementales et les voies communales selon Bison Futé. Certaines portions d’autoroute sont payantes, nous le savons tous. Les péages avaient été instaurés en 1961, à titre provisoire, pour aider à l’entretien de ce réseau routier. Force est de constater que 62 ans plus tard, le provisoire ne l’est plus et que ces péages augmentent sans cesse. Mais, en 2020, le décret n° 2020-1061 du 14 août 2020 relatif aux conditions de classement de certaines sections de route dans la catégorie des autoroutes inquiétait la classe politique. Certaines routes dites nationales alors gérées par l’État seraient rétrocédées aux régions. La classe politique d’opposition, par le biais d’Antoine Léaument, député LFI de l’Essonne, s’interroge aujourd’hui, dans une vidéo publiée sur Twitter, d’une possibilité de rendre les nationales payantes. Quatre ans plus tard, qu’en est-il de cette proposition de loi ? Décryptage.
Qui assurent la gestion des routes en France ?
Jusqu’en 2022, les routes étaient gérées par des entités différentes en fonction de leur statut :
- Routes communales (panonceau blanc) par les communes
- Routes départementales (panonceau jaune) par les départements ou conseils généraux
- Routes nationales (panonceau vert) par l’État
- Autoroutes (panonceau bleu) par l’État jusqu’en 2006, date où elles devenaient privatisées, donc gérées par des entreprises comme Vinci, Alicorne ou Spie, entre autres.
https://twitter.com/L_insoumission/status/1755288405246693379?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1755288405246693379%7Ctwgr%5Ef3e88813dc0c19f3323a3d48d8ab011046d44b85%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.neozone.org%2Fblog%2Fwp-admin%2Fpost.php%3Fpost%3D215193action%3Dedit
Le vote de la loi de décentralisation«3DS» (différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification), définitivement adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat les 8 et 9 février 2022, changeait le statut de milliers de kilomètres de voirie. Ainsi, une vingtaine de départements, métropoles et régions se voyaient octroyer par l’État la responsabilité de gérer et d’exploiter des tronçons de routes nationales ainsi que des autoroutes au sein de leurs territoires. Vous avez peut-être d’ailleurs remarqué que les panonceaux N7 ou N6 sont devenus des panneaux D607 ou D306 en Seine-et-Marne. Preuve que les nationales sont devenues des départementales.
Quelle était l’inquiétude de la classe politique ?
Les craintes exprimées par Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France Insoumise, suggéraient une possible instauration de péages, sur ces portions de route. Des craintes qui avaient été balayées par le gouvernement et par le ministre délégué aux Transports de l’époque, Jean-Baptiste Djebbari. Pour le gouvernement en place, le but de cette mesure n’était pas de rendre les routes nationales payantes, simplement de formaliser ce qui était déjà pratiqué, à savoir la gestion des derniers kilomètres avant l’entrée sur l’autoroute. Cette décision du gouvernement trouvait sa justification dans la nécessité pour l’État de réduire son engagement financier dans la rénovation d’une partie de ses routes, jugée onéreuse. Pour remédier à cette situation, des portions de route nationale sont concédées aux principaux acteurs du secteur autoroutier, à savoir Vinci, Eiffage, et Albertis.
Qu’en est-il en 2024 ?
Cette loi est donc passée en 2022, et certaines routes ont déjà été rétrocédées aux entités concernées. Pour nous, utilisateurs, cela n’a encore rien changé, mis à part des confusions entre le nom des routes. La nationale 7 pour ceux qui l’ont connu restera toujours la nationale 7 qu’on se le dise ! Quant aux péages, la rumeur semble avoir désenflé, et nous ne payons pas encore pour passer d’un département à l’autre. En revanche, nous pouvons aisément constater que ces routes nationales qui ne le sont plus, se dégradent bien plus qu’auparavant !
L’État ne prenant plus en charge l’entretien de ces routes, elles sont parfois des colonies de nid-de-poule, aux marquages dégradées. Les budgets des régions ou des départements ne permettent pas un entretien régulier, au détriment de la sécurité routière peut-être ? Que pensez-vous de cette décision ? Constatez-vous, vous aussi, une dégradation des « anciennes routes nationales » ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Et oui nos routes nationales se dégradé à la place d investir dans les radars et de nous faire chier avec leurs controle thecnique car sa leurs rapporte ils ont non jamais assez ils pompe tellement d argent sur les automobilistes que leurs poches débordés mais rein n’est fait pour la sécurité routière car l état des routes deviennes déplorable et ont plus ont payés des impôts
Bonjour a toutes et a tous
ce n’est pas le statut des routes ou voies express qu’il faut changer, c’est le gouvernement irresponsable