Comment installer un récupérateur d’eau de pluie ?

Avec un hiver doux et des records de température, l'été 2024 s'annonce caniculaire. Protégez-vous des pénuries d'eau en optant pour un récupérateur d'eau de pluie dans votre jardin. Découvrez comment faire le choix optimal !

Cet hiver 2023-2024 n’est pas encore terminé, mais nous pouvons déjà constater qu’il aura été plutôt très doux. Un record de température a encore été atteint avec 27,5° C à Céret (66) le 4 février dernier. Du jamais vu ! Cela laisse présager un été 2024 caniculaire, et probablement des pénuries d’eau, puisque les restrictions, dans les Pyrénées-Orientales, notamment, sont toujours en vigueur en hiver. L’an dernier, le gouvernement avait lancé un plan d’action sur l’eau avec 53 mesures à appliquer pour préserver la ressource. La mesure phare étant « d’économiser l’eau pour tous les acteurs, avec l’objectif de -10 % d’eau prélevée d’ici à 2030 ». Les économies d’eau « potable » passent donc par une utilisation plus fréquente des eaux de pluie pour les travaux en extérieur, et pour l’arrosage. Et, cela est rendu possible par l’installation de récupérateurs d’eau de pluie. Mais, comment choisir votre récupérateur d’eau de pluie ? On va tout vous expliquer.

Pourquoi installer un récupérateur d’eau de pluie ?

Lorsque l’on envisage d’installer un récupérateur, nous le faisons généralement pour économiser de l’argent sur nos factures. Certes, c’est une raison valable, mais nous devrions penser à préserver la ressource en eau en priorité. Même si le nord de la France a connu des inondations massives ces derniers mois, les pluies sur le territoire national, se font plus rares. Par conséquent, les nappes phréatiques s’assèchent et les restrictions d’eau se font de plus en plus fréquentes, et toujours plus drastiques.  La consommation d’eau moyenne d’un Français s’élève à 150 litres d’eau potable par jour, c’est-à-dire 55 m³ par an, selon services-eau-france.fr. Et, au regard de l’état des nappes phréatiques, c’est trop, beaucoup trop ! Le récupérateur d’eau de pluie va donc vous permettre de pouvoir arroser votre jardin, nettoyer votre terrasse, et pourquoi pas, réaliser des travaux. Mélanger la colle à papier-peint avec de l’eau de pluie aura le même effet que si elle coule du robinet ! Pour résumer, le récupérateur d’eau de pluie, vous fera certes économiser de l’argent, mais il évite surtout un gaspillage complètement illogique de l’eau potable.

Récupérer l'eau de pluie est une économie d'eau.
Récupérer l’eau de pluie est une économie d’eau. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Comment choisir un récupérateur d’eau de pluie aérien ?

Nous appelons récupérateur aérien, celui qui s’installe dans un jardin, relié à une gouttière. Nous aborderons ensuite les récupérateurs d’eau de pluie enterrés. Le récupérateur d’eau de pluie aérien se présente comme une cuve de 200 à 2 000 litres, qu’il faut relier à une gouttière de toit (hors toit en amiante ou fibrociment). Muni d’un robinet, il suffit ensuite de brancher un tuyau d’arrosage sur ce dernier, pour utiliser l’eau récupérée. Attention cependant, ces récupérateurs d’eau de pluie, souvent conçus en polyéthylène, craignent les températures trop basses, il faudra donc les rentrer ou les protéger en hiver. Il est aussi possible d’insérer une pompe dans le récupérateur, afin de bénéficier d’eau à haute pression.

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Arrosez votre jardin avec l’eau de pluie que vous avez stockée dans le récupérateur. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Comment choisir un récupérateur d’eau de pluie enterré ?

De plus grande capacité, les récupérateurs d’eau de pluie enterrés nécessitent aussi de plus gros travaux ! Néanmoins, ils peuvent être utilisés pour alimenter l’eau des toilettes, de la machine à laver, ou tout point d’eau non potable. Si vous optez pour l’utilisation de l’eau de pluie dans vos toilettes, vous devrez, en revanche, le déclarer au service des eaux. Une taxe sera alors appliquée pour les eaux rejetées qui devront être traitées avec les eaux du réseau domestique. Le récupérateur d’eau de pluie enterré se réserve généralement à ceux qui ont de « gros besoins » en eau, ou qui l’utilisent pour les appareils électroménagers éligibles.

Quel volume choisir pour votre récupérateur d’eau de pluie ?

Il est difficile de répondre à cette question, car tout va dépendre de vos besoins, et de l’utilisation que vous ferez de l’eau récupérée. Pour l’arrosage d’un terrain de plus de 100 m², avec potager, fleurs, pelouse, il vous faudra au minimum une cuve de 1 500 litres, si vous l’utilisez en exclusivité. Pour une utilisation sanitaire, il faudra tabler sur une cuve de 4 000 litres environ pour quatre personnes. Voici quelques indications pour choisir votre récupérateur d’eau.

  • Arrosage du jardin : 15 l/m²
  • Branchement d’un nettoyeur haute-pression : 350 l/h
  • Lavage d’une terrasse : 200 l au minimum
Un récupérateur d'eau de pluie de deux couleurs différentes.
Un récupérateur d’eau de pluie de deux couleurs différentes. Crédit photo : Capture d’écran Amazon

Installer un récupérateur d’eau de pluie ne nécessite aucune obligation de déclaration en mairie, sauf si vous utilisez l’eau de pluie dans votre réseau sanitaire. Retrouvez notre article dédié, dans lequel nous vous expliquons la législation autour des récupérateurs d’eau de pluie. Avez-vous déjà installé le vôtre ? Et, comment utilisez-vous l’eau récupérée ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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