Le paysage urbain se transforme depuis quelques années… Après avoir bétonné à outrance dans les années 90, les villes, aujourd’hui, manquent d’espaces verts. Alors, elles créent des espaces verts, des ombrières, ou de petits parcs végétalisés. Elles tentent de recréer des espaces pour faire revenir les abeilles, et favoriser la biodiversité en ville ! Chaque année, ce sont ainsi 20 000 ha d’espaces naturels artificialisés chaque année en France, pour construire des logements, des routes, des bâtiments, selon l’ADEME. Il faut donc végétaliser les villes pour limiter les conséquences du dérèglement climatique, et apporter, en ville, des îlots de fraîcheur. En Maine-et-Loire, un département dans lequel les plans d’eau sont nombreux, un jeune inventeur, Ludovic Amy, vient d’être récompensé par le prix de l’excellence artisanale. Il a inventé Aloé, le « jardin sur l’eau », une idée géniale pour créer des espaces verts, au beau milieu d’un cours d’eau, ou d’un lac… Découverte.
Aloé qu’est-ce que c’est ?
C’est à Baugé-en-Anjou, que Ludovic Amy, a décidé de poser les fondements de son entreprise baptisée Urbanoe. Commercialisé depuis l’été dernier, et en pourparlers avec la mairie d’Angers pour de futures installations, Aloé est un jardin flottant. Voilà une solution originale, novatrice, et utilisant des espaces peu utilisés pour la végétalisation d’une ville : les plans d’eau. Aloé est conçu pour purifier l’eau des bassins et des étangs, qui flotte ou s’ancre dans le plan d’eau, et nettoie au fil de ses déplacements naturels.
Comment fonctionne le concept Aloé ?
Le concept Aloé propose une approche totalement inédite du génie végétal, en présentant des modules flottants en aluminium et liège, conçus pour restaurer les milieux aquatiques dégradés. La forme hexagonale des modules s’inspire des alvéoles des ruches de nos chères abeilles. Cette solution est le fruit de trois années de travail, et l’inventeur de ce concept génial vise à relever les défis environnementaux actuels en apportant une végétation dans les zones urbaines.
Comment sont fabriqués les modules Aloé ?
Ces modules Aloé sont fabriqués localement, et, par conséquent, en Anjou, avec des matériaux recyclables ou renouvelables, tels que le liège naturel et l’aluminium. Le liège, issu de l’écorce du chêne-liège, est une ressource naturelle écologique qui, grâce à sa méthode de récolte, préserve les fonctions naturelles des arbres. L’aluminium, choisi pour sa rigidité, assure la protection structurelle des modules. Un substrat spécifique aux milieux aquatiques favorise l’enracinement des plantes. Le « Jardin sur l’eau » n’est pas simplement une œuvre esthétique, il s’agit d’un projet écologique. Les plantes hélophytes sélectionnées, telles que le Carex acuta, l’Iris pseudacorus, et le Lysimachia nummularia, sont adaptées aux milieux aquatiques, répondant ainsi aux besoins spécifiques de chaque site.
Aloé, une solution évidemment respectueuse de l’environnement !
Si Aloé se destine à tous, particuliers comme collectivités territoriales, son installation nécessite une étude approfondie du terrain réalisée par l’entreprise. Le projet Aloé va bien au-delà de l’aspect visuel, et décoratif qu’il peut donner à un bassin ou à un étang qui en est pourvu. En effet, c’est un petit « nid » de biodiversité à lui tout seul ! En effet, les racines des plantes sous les modules créent un habitat idéal pour la faune aquatique, offrant des avantages tels que la protection, l’alimentation, la reproduction et le support de ponte pour les jeunes poissons. Mais, quelle belle invention, non ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
C’est ce qu’il faudrait faire dans la seine pour la dépolluer.