Les frelons asiatiques sont déjà de retour, et partout en France, les apiculteurs exhortent les citoyens à les aider dans leur lutte. En 2023, près de 30 millions d’abeilles ont été dévorées par des frelons asiatiques ! Et, lors des comptages de frelons d’automne, ils étaient plus nombreux que d’habitude, selon le Syndicat Apicole de Gironde (SAG 33). Dans une proposition de loi, le député LR de la Manche, Philippe Gosselin, il explique « qu’aucune politique coordonnée et efficace n’a été décidée contre cette menace pour les abeilles, dans l’attente de recherches subventionnées par le ministère de l’Agriculture ». En attendant, les frelons asiatiques (vespa velutina nigrithorax) continuent leurs saccages, et la lutte se fait « avec les moyens du bord ». Mais, que ne faut-il jamais faire pour se défaire des frelons asiatiques ? On va tout vous expliquer.
Les pièges fabriqués maison, oui mais !
Le principal souci des pièges fabriqués maison, étant qu’ils ne sont pas sélectifs. Cela implique le piégeage d’autres insectes totalement inoffensifs et nécessaires à la biodiversité. En d’autres termes, si vous fabriquez un piège-maison, vous devez absolument calibrer l’entrée du piège de manière que les frelons asiatiques restent piégés, mais que les autres insectes puissent se libérer ! Le danger de piéger d’autres insectes est important puisque selon une étude menée par l’ITSAP (Institut Technique et Scientifique de l’Apiculture et de la Pollinisation), un seul frelon serait piégé pour 264 autres insectes ! C’est le ratio qu’on pourrait obtenir avec un piège de type cloche, bouteille ou pots non sélectifs. Attention donc aux pièges maison, ou achetés dans le commerce, vérifiez qu’ils soient bien sélectifs.
Le contact direct avec l’appât : c’est non !
L’association SAGE préconise également de maintenir une distance entre l’appât et les ouvertures du piège susceptibles d’être explorées par de très petits insectes. En d’autres termes, la recommandation principale concerne les appâts liquides situés au fond du piège : bien que les petits insectes puissent pénétrer et quitter le piège, ils se retrouvent submergés dans l’appât. Ainsi, il est recommandé d’utiliser des pièges dotés d’appâts inaccessibles aux micro-insectes. Rappelez-vous toujours que les pièges sélectifs sont conçus pour cibler spécifiquement le frelon asiatique, minimisant ainsi les captures accidentelles d’autres insectes, telles que les abeilles, les guêpes bénéfiques, ou d’autres pollinisateurs.
Ne jamais écraser un frelon asiatique !
Les frelons asiatiques sont connus pour être agressifs lorsqu’ils se sentent menacés. Écraser un individu peut déclencher une réponse défensive du reste du nid, mettant ainsi en danger la personne qui tente de les écraser. De plus, lorsqu’un frelon asiatique est écrasé, il peut libérer des phéromones d’alarme, avertissant les autres membres du nid du danger. Cela peut entraîner une attaque coordonnée contre la source de la menace, qui se trouve donc être vous, et augmentant par conséquent le risque de piqûres. Et, bien entendu, écraser un frelon asiatique augmente le risque de se faire piquer. Les frelons asiatiques ont un dard venimeux, et quand ils se sentent menacés, ils peuvent attaquer en groupe pour défendre leur nid. Une seule piqûre n’est pas dangereuse pour l’homme, sauf en cas d’allergie, mais plusieurs dizaines de piqûres simultanées, peuvent s’avérer mortelles. Que pensez-vous de ces conseils ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Je vous invite à visiter mon rucher situé dans le sud des Landes entre août et octobre. Vous constaterez que ma femme et moi écrasons des centaines (oui, des centaines) de frelons asiatiques sur le trottoir situé face à nos ruches. Et nous n’avons jamais été piqués une seule fois. Ce qu’il ne faut jamais faire, par contre, c’est approcher un nid de frelons asiatiques à moins de dix mètres. Là, vous aurez droit à une attaque massive et extrêmement dangereuse. S’il vous plaît, n’écrivez pas d’inepties sur des sujets que vous ne maîtrisez de toute évidence pas.
Jean, apiculteur.