Un fer à cheval à l’envers, porterait bonheur à celui qui l’installe dans sa maison. Cette superstition remonterait au Moyen Âge quand on ferrait les chevaux avec le fer à l’envers pour protéger les sabots de l’usure. Ferrer un cheval, c’est comme mettre une chaussure pour un pied humain, selon le site Équipédia. D’ailleurs, le cheval possède bien quatre pieds, terminés par de la corne, appelée sabots. Le ferrage, s’il est réalisé par un maréchal-ferrant professionnel, n’est donc pas douloureux pour le cheval, juste un peu surprenant pour les humains que nous sommes. En Isère, Stéphanie et Sébastien Saunier, fous amoureux de leur cheval Charlie, ont décidé de lui inventer des fers à cheval en plastique, réutilisables. Retour sur cette invention française qui rencontre un joli succès auprès de propriétaires d’équidés. Découverte.
D’où est venue l’idée de cette invention ?
Tout a commencé par la passion Stéphanie et Sébastien Saunier, pour leur cheval, Charlie, un Franches-Montagnes au tempérament joueur. Soucieux du bien-être de leur compagnon équin, les fers en acier, leur semblaient trop agressifs pour leur fougueux compagnon. Ils ont alors cherché un moyen d’équiper Charlie de semelles en plastique, sans qu’aucun insert en acier (clou) vienne s’immiscer dans son sabot. Pour ce faire, ils ont collaboré avec une entreprise australienne produisant des fers à cheval en plastique. Ravis de voir « leur Charlie » heureux avec ses fers en plastique, spécialement adaptés à sa morphologie, ils décident de distribuer la marque en France, pour proposer à d’autres chevaux de confortables « chaussons ».
Les maîtres de Charlie passent à l’action…
Forts de leur expérience avec Charlie, ils décident de créer eux-mêmes un prototype de semelles en plastique, qu’ils baptisent Safe pour Semelle Adaptable Flexible et Éthique. Après plusieurs mois de recherche et développement, ils lancent, au printemps 2019, leur entreprise pour commercialiser cette semelle souple et réutilisable pour les pieds des chevaux. Le couple d’entrepreneurs insiste sur le fait que si la Safe ressemble à un fer à cheval et épouse le sabot, le côté rigide du fer, a été complètement écarté. Après quelques années seulement, Safe Hp a déjà développé quatre versions de ces semelles en plastique, et en a vendu plus de 1 500 paires. La fabrication de ces semelles novatrices se fait entièrement en Isère, avec un matériau en polyuréthane qui propose une flexibilité exceptionnelle, permettant une adaptation précise aux besoins de chaque cheval. Actuellement, Safe HP propose dix-neuf tailles différentes, allant de 100 millimètres à 220 millimètres.
Des fers à cheval en plastique ? Mais pourquoi faire ?
L’avantage principal réside dans l’absence totale d’insert métallique, garantissant également une résistance élevée à l’abrasion. Malgré un coût initial plus élevé par rapport aux fers à cheval traditionnels, ces semelles en plastique se démarquent par une meilleure capacité de réutilisation, soulignant le rapport coût d’utilisation par rapport au coût d’achat.
D’ailleurs, certains professionnels comme Alexandre Ayache, membre de l’équipe de France de dressage, qui participera aux JO de Paris 2024, font déjà confiance à ces semelles. Une invention qui fait du bien-être animal son « centre névralgique », nous, on applaudit des deux mains ou des quatre sabots ! En savoir plus, rendez-vous sur le site safe-hp.fr. Que pensez-vous de cette invention ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Le plastique c’est fantastique, ou pas quand on sait ce que les dépôts occasionnent sur la biodiversité!
Le plastique est une pollution principalement pour les européens.
Dans beaucoup de pays dit « en développement », de nombreuses initiatives en font une ressource en le transformant en matériaux de construction (projet « Precious Plastic ») ou en combustible (par simple pyrolyse).
J’aimerais avoir des photos sur l’usure de pince en fin de première monte et suivantes. Pouvez vous en avoir pour compléter l’article ?