L’utilisation des énergies renouvelables pour répondre à nos besoins est essentielle pour lutter contre le réchauffement climatique. Cela nous permet de nous affranchir des combustibles fossiles qui sont en grande partie responsables des problèmes environnementaux actuels. L’énergie solaire est particulièrement prisée pour son abondance et son caractère inépuisable. C’est pour cette raison qu’une équipe de scientifiques du Centre commun de recherche de l’Union européenne a essayé de quantifier le potentiel des réseaux ferroviaires et routiers. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Renewable and Sustainable Energy Reviews.
Contribuer aux efforts de réduction des émissions de carbone
Selon les chercheurs, leur étude est la première du genre à s’intéresser au potentiel de l’ensemble des routes et des chemins de fer pour contribuer aux efforts visant à réduire nos émissions de gaz à effet de serre. « Il s’agit de la première étude systématique et paneuropéenne du potentiel photovoltaïque total associé aux routes et aux voies ferrées, en considérant différentes technologies et configurations », précisent-ils dans leur rapport. Les universitaires ont notamment constaté que l’intégration de l’énergie solaire aux infrastructures routières et ferroviaires existantes pourrait contribuer à hauteur de 55 % de l’objectif de l’Union européenne pour 2030, relatif à la production d’électricité neutre en carbone.
Des perspectives prometteuses
Concrètement, il serait théoriquement possible de déployer jusqu’à 403 GW de panneaux solaires le long de ces infrastructures de transport dispersées sur tout le territoire de l’UE. Cela représente près de 391 TWh d’électricité par an. L’étude met également en évidence le potentiel énergétique annuel par km desdites infrastructures qui est d’environ 0,65 GWh — à condition d’utiliser des modules photovoltaïques bifaciaux. En plus de pouvoir produire de l’électricité verte, ces panneaux solaires positionnés verticalement le long des routes et des chemins de fer devraient aider à préserver les terres agricoles ou forestières.
Le projet OpenStreetMap sollicité
Les experts avancent que ces installations solaires pourraient représenter plus de 2,5 % la consommation électrique annuelle du réseau ferroviaire de l’UE. Par ailleurs, la Lettonie et Chypre seraient les pays européens les plus susceptibles de profiter du concept. « Chypre et la Lettonie se distinguent comme les plus grands bénéficiaires potentiels, avec la possibilité de couvrir 75 % de leur consommation actuelle d’électricité par habitant », précise les universitaires.
Pour parvenir à ces résultats, ils affirment avoir analysé des données cartographiques issues du projet OpenStreetMap, mais aussi de la base de données de référence géographique de la Commission européenne. Plus d’infos : sciencedirect.com. Que pensez-vous de cette étude ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .