L’homme n’a pas marché sur la Lune depuis 1972. Néanmoins, les projets de missions habitées visant à explorer l’unique satellite naturel de la Terre et d’y mener diverses expériences se multiplient. La NASA, en particulier, envisage d’envoyer de nouveau des hommes sur le sol lunaire d’ici fin 2025 dans le cadre de la mission Artemis. En préparation à ce projet pour le moins ambitieux, la DARPA a chargé Northrop Grumman de trouver une solution pour faciliter et optimiser la logistique à la surface de la Lune. Cette opération s’inscrit dans le cadre du programme LunA-10 qui est une initiative visant à étudier l’architecture lunaire lors des dix prochaines années.
Un concept de transport lunaire
Les deux partenaires se sont mis d’accord sur le développement d’un concept de transport ferroviaire spécialement pensé pour l’environnement lunaire. Une idée qui semble farfelue à première vue, mais qui pourrait contribuer significativement à l’essor des missions habitées. Effectivement, pour maintenir une présence humaine durable sur la Lune, il faudrait y établir des infrastructures de production d’énergie, de transport et de télécommunication. Le transport ferroviaire pourrait justement aider à surmonter l’une des pires contraintes qui pèsent sur les missions lunaires : la poussière.
DARPA selected us to further develop the concept of building a moon-based railroad network that would transport humans, supplies and resources for commercial ventures. Learn more: https://t.co/gx8wFkZNge
— Northrop Grumman (@NGCNews) March 19, 2024
Protéger les astronautes et préserver l’environnement lunaire
Effectivement, la poussière lunaire est connue pour être extrêmement dangereuse. En plus d’être hautement corrosive, elle est abrasive. L’utilisation d’un véhicule pour se déplacer au sein de cet environnement hostile est donc un moyen de protéger les astronautes de cette poussière qui peut abîmer les combinaisons spatiales. Une autre solution envisageable consiste à utiliser des buggies. Cette option est cependant moins privilégiée, car la mise en œuvre de tels engins pourrait laisser des traces susceptibles d’altérer le sol lunaire pendant des millions d’années faute de précipitation et de vent. En établissant sur la Lune des voies ferrées ou éventuellement des trains à lévitation magnétique, il serait possible de résoudre ces problèmes.
Les rôles limités de Northrop Grumman
En cas de concrétisation, le système qui découle de ce projet de recherche pourrait servir au transport de personnes et de fret. En bref, il pourrait révolutionner les moyens logistiques à la disposition des astronautes sur la Lune. Le rôle de Northrop Grumman se restreindra cependant à l’étude de la mise en place du réseau de transport. L’entreprise n’assurera donc pas la construction du chemin de fer. Au lieu de cela, elle se chargera de la détermination des ressources nécessaires à la mise en œuvre d’une telle infrastructure.
La société identifiera aussi les risques à prendre en compte. « Grâce à notre expérience éprouvée dans l’intégration de systèmes complexes et de services autonomes commercialisés, nous continuerons à créer un changement durable pour un écosystème spatial durable », a déclaré Chris Adams, vice-président et directeur général des systèmes spatiaux stratégiques chez Northrop Grumman. Plus d’infos : news.northropgrumman.com. Que pensez-vous de ce projet ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .