Les installations de panneaux solaires ont bondi l’année dernière. Plus de 200 000 raccordements ont été réalisés, par Enedis. Ces chiffres portent la capacité de production d’électricité, pour 2023, à 4,2 GW contre 3,7 en 2022. Comme tous les appareils qui produisent de l’électricité, les panneaux solaires ne sont pas éternels, et ont une durabilité plus ou moins élevée. Selon Engie, cette durée de vie se situerait de 30 à 40 ans, pour les plus performants, ce qui est déjà honorable, comparée à d’autres appareils de production d’électricité. Néanmoins, ENGIE Green, le CEA et la start-up SOLREED ont annoncé récemment, dans un communiqué, travailler pour améliorer la durabilité des panneaux solaires, et réduire leur impact environnemental. Décryptage.
Le projet collaboratif du CEA et de SOLREED
Le CEA (Commissariat à l’énergie atomique), est, depuis plus de 15 ans, un acteur clé de la recherche dans le domaine des énergies décarbonées. Cette structure mène, par le biais du programme de maturation « Magellan », de nombreuses études et une multitude de tests pour développer une filière solaire plus durable. Lorsque la start-up SOLREED a évoqué ses objectifs de développer des solutions de réparation et de maintenance pour les panneaux solaires, le CEA a décidé de la soutenir sur une durée de 18 mois. Une initiative qui s’inscrit à plus grande échelle, pour accélérer le développement des énergies renouvelables et atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
Sur quelles données, SOLREED s’est-elle appuyée ?
SOLREED a collaboré étroitement avec le CEA pour prouver que son programme visant à améliorer la durabilité des panneaux solaires était viable. Le projet repose sur une nouvelle technologie capable de détecter rapidement les défaillances techniques. Dans le même temps, SOLREED tente de mettre au point différents protocoles de réparation, qui pourraient être développés à grande échelle. Une innovation qui serait, par exemple, très utile, aux collectivités, ou aux fermes solaires, pas toujours évidentes « à surveiller ». Dans ce projet, ils peuvent aussi compter sur l’engagement de l’entreprise ENGIE Green, qui, dans le cadre de son label TED (Transition Énergétique Durable), fourni plusieurs centaines de panneaux solaires défectueux pour développer le projet de SOLREED.
L’objectif principal de ce partenariat étant de mettre en place un processus de réparation à échelle industrielle afin de prolonger la durée de vie des panneaux solaires. Mais, en toute logique, ce partenariat, et à terme, le développement de cette nouvelle technologie, vise à réduire considérablement les « déchets solaires ». En effet, aujourd’hui, le recyclage des panneaux solaires qui ne sont plus en mesure de produire de l’électricité, reste un problème majeur.
Et, dans les faits, comment cela pourrait-il se passer ?
Pour mener à bien ce projet, SOLREED envisage de développer des drones, équipés de caméras thermiques embarquées. Ces drones pilotés depuis le sol, évidemment, seraient capables d’identifier une défaillance, ou une « casse » d’un panneau solaire, même si celui-ci se trouve imbriqué dans plusieurs centaines d’autres panneaux solaires. En plus de réduire les déchets solaires, la réparation des panneaux permettra d’optimiser la performance des centrales solaires en maintenant leur production, tout en diminuant leur impact carbone. Que pensez-vous de cette initiative ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .