Un Paris-New York en 1h ? Hermeus prépare son avion hypersonique qui volera à Mach 5 (6 174 km/h)

La start-up américaine Hermeus s’apprête à tester un nouveau prototype de son avion hypersonique. Le programme Quarterhorse vise à créer des aéronefs capables de voler à Mach 5.

De nombreuses entreprises privées se lancent dans la course à la conception d’un avion hypersonique volant à des vitesses dépassant l’imagination. C’est le cas de la startup américaine Hermeus pour ne citer qu’elle. Fondée en 2018, cette jeune entreprise basée à Atlanta, dans l’État de la Géorgie, travaille depuis quelques années sur un avion de ligne hypersonique dans le cadre du projet Quarterhorse. Un appareil, qui devrait pouvoir voler (dans un avenir plus ou moins proche) à Mach 5 (~6 174 km/h), pour une autonomie de plus de 7 000 km. Un projet pour le moins ambitieux !

Des avions de ligne plus rapides

S’il aboutit, le programme Quarterhorse pourrait donner naissance à un avion de nouvelle génération capable de diviser par cinq la durée des trajets opérés actuellement par des avions de ligne à turboréacteur. Plus tôt dans l’année, Hermeus a annoncé avoir achevé avec succès les premiers essais du prototype « Mk0 » de son appareil. Ce premier test impliquait un modèle non volant qui avait pour objectif de valider tous les principaux sous-systèmes de l’appareil dans un environnement réel. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’entreprise semble vouloir accélérer les choses. En effet, elle vient d’annoncer, via un communiqué de presse, son intention de tester le second prototype surnommé Mk1 dans le courant de l’année.

Une représentation graphique du futur avion de ligne.
Une représentation graphique du futur avion de ligne. Crédit photo : Hermeus

Des essais limités

Il convient tout de même de souligner que dans le cadre de ce prochain test, l’aéronef ne volera pas encore à des vitesses hypersoniques. Et pour cause, le modèle prévu sera propulsé par un moteur à réaction GE J85 léger (NDLR : un turboréacteur compact et léger mis en service en 1960) qui ne peut générer qu’environ 15,5 kN de poussée. Il est important de préciser que l’entreprise Hermeus développe également son propre moteur. Portant le nom de code Chimera, celui-ci devrait atteindre une puissance digne d’un statoréacteur. Concrètement, les prochains essais, qui se dérouleront à la base aérienne d’Edwards en Californie, tendront à vérifier la capacité de l’engin à effectuer des décollages et des atterrissages à très grande vitesse. D’autres paramètres seront bien sûr évalués.

Une approche unique

Simultanément, Hermeus travaille sur le prototype Mk2 qui sera en mesure de voler à des vitesses supersoniques. La société prévoit effectivement de l’équiper d’un moteur Pratt & Whitney F100, un turboréacteur à double-flux et postcombustion qui devrait lui permettre de voler à Mach 3. « L’aspect le plus unique et le plus important de notre approche du développement d’un avion hypersonique est notre rythme : concevoir, construire et faire voler un avion en moins d’un an, chaque année », a d’ailleurs expliqué AJ Piplica, PDG et cofondateur d’Hermeus.

Un avion supersonique tout droit sorti d'un film de science-fiction.
Un avion supersonique tout droit sorti d’un film de science-fiction.
Crédit photo : Hermeus

À noter qu’en plus du projet Quarterhorse, l’entreprise mène un autre programme baptisé Darkhorse. Ce dernier vise à développer un avion hypersonique sans équipage censé avoir des capacités uniques. Plus d’infos : hermeus.com. Prêt à voler à des vitesses dépassant l’entendement ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
hermeus.com

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

10 commentaires

  1. Complément idiot alors qu’on sait que l aviation arrive en fin de vie en raison de la fin de pétrole rentable et que nous allons subir une énorme décroissance puisque les États ne veulent s’y préparer. Ou alors ces engins hypersoniques utiliseront un autre carburant?

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    1. C’est bien l’idée justement ; changer de sources d’énergie et également faire évoluer la conception des avions pour les rendre plus efficients énergétiquement. De fait, il n’est question nulle part de miser encore sur les outils du paradigme ancien pour mettre en service un avion aussi révolutionnaire, ce serait en effet idiot si c’était le cas.

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    2. J’imagine bien que la fusion nucléaire nous permettra au sol de bénéficier d’une énergie électrique illimité et que les carburants fossils seront réservés pour ces usages qui tendent à se développer… Reste à régler la consommation et la pollution des bateaux…

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  2. Quel type et quantité de carburant pour combien de personnes ? Quelle quantité de CO2 rejeté par km ?
    C’est juste pour comparer avec ma voiture qu’on va m’imposer de remplacer parce qu’elle pollue trop soit disant….

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    1. Une configuration où les trains remplacent dans une certaine mesure les véhicules individuels sur des distances plus courtes, et une aviation supersonique pour des longs voyages, est la plus logique et probable. Sinon, vous imaginez bien que les constructeurs qui veulent relancer l’aviation supersonique prévoient de tourner la page du paradigme pétrolier, sinon ce serait évidemment trop polluant et pas cohérent, surtout après que le Concorde ait été arrêté notamment pour son aspect énergivore (et coûteux accessoirement).

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  3. 1. Quel type de carburant serait utilisé.
    2. Quelle longueur de piste pour les décollages et atterrissage.
    3. Quelle envergure car je pense qu’entre Un aéroport européen et US, il y a plus que 7000 kms.

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