Dépassant la fiction, le voyage dans l’espace interstellaire est un concept qui ne se limite plus aux livres, au cinéma ou au petit écran. Dans les prochains jours, un vaisseaux spatial équipé d’une voile solaire innovante, baptisée « Next-Generation Solar Sail Boom », sera lancée par la NASA. À la manière d’un voilier bercé par le vent, le vaisseau ajustera son orbite en inclinant des bômes innovantes (NDLR : barres qui soutiennent les voiles triangulaires des bateaux). Le vaisseau utilisera également une voile solaire « déployable » pour se propulser avec les rayons du soleil. (Un peu comme le vaisseau spatial du dernier épisode de la série « Le problème à trois corps ».) Une technologie prometteuse qui pourrait faire progresser la conquête spatiale en réduisant ses couts. Elle permettra par ailleurs d’élargir notre compréhension de l’univers, ainsi que l’implantation de futurs abris pour les astronautes, sur la Lune ou sur la planète Mars. Les chercheurs envisagent de concevoir des dispositifs avec de plus grandes voiles si la mission est couronnée de succès.
Un vaisseau spatial propulsé par la lumière du soleil
Une fois lancé dans l’espace à bord de la fusée Electron de Rocket Lab, le vaisseau sera propulsé par la pression exercée par les rayons du soleil. Ses voiles réfléchissantes capteront son énergie, permettant ainsi son déplacement dans l’espace. Cette technologie, dépourvu de systèmes de propulsion lourds, réduit les coûts et accroît la faisabilité de certaines missions de longue durée. Le lancement de ce vaisseau « test » servira à démontrer la faisabilité du concept en mesurant les performances des bômes en fibre de carbone et en polymères flexibles, développées par les chercheurs de la NASA. Ces derniers sont plus rigides, plus souples et plus légers que les technologies utilisées jusqu’à présent. Grâce à la brillance du matériau réfléchissant de sa voile, le vaisseau spatial pourrait même être visible depuis la terre une fois déployé, précise la NASA. Pensez à lever la tête le jour du lancement !
Un grand pas en avant dans les recherches et l’exploration
Une fois le vaisseau lancé, les scientifiques réaliseront une série de tests et de manœuvres afin de modifier son orbite. Ils procèderont également à la collecte de données pour les futures missions. Quand le Next-Generation Solar Sail Boom aura atteint son orbite héliosynchrone, à environ 1 000 km de la Terre, ses bômes commenceront à se dérouler. Il faudra approximativement 25 minutes pour le déploiement de la voile en polymère. Une fois ce processus terminé, le vaisseau spatial mesurera 80 m² d’envergure (l’équivalent de la taille de six places de stationnement). Des caméras ont été installées sur le dispositif pour capturer les différentes étapes du déploiement de la voile. Elles permettront également d’en vérifier sa forme et sa symétrie. Ces voiles alimentées par la puissance du soleil sont exploitables pour des missions scientifiques comme :
- l’étude de l’impact du soleil sur notre planète,
- l’étude des tempêtes solaires,
- La surveillance de la météo solaire,
- La détection des éjections de masse coronale
Le succès de l’expérimentation ouvrira également la voie à des missions d’exploration spatiale comme la conquête de Mars. La technologie quant à elle, si elle fonctionne, pourra être utilisée à plus grande échelle pour supporter des voiles solaires d’une taille d’un demi terrain de football, jusqu’à 2 000 m².
Une technologie qui inspire les ingénieurs !
Selon les ingénieurs de la NASA, les bômes composites pourront servir à des fins autres que la navigation solaire. En effet, les matériaux et la technique utilisée pour sa fabrication pourront être exploités pour la construction de relais de communication sur la Lune et sur la planète rouge, si nous y allons un jour. Les ingénieurs souhaitent par ailleurs étendre son utilisation pour construire structures protectrices dédiées aux astronautes. Selon les propos de Rudy Aquilina (chef de projet de la mission de voile solaire à la NASA Ames), « Cette technologie stimule l’imagination, réinventant l’idée même de la voile en l’appliquant aux voyages spatiaux ». Ce concept innovant, par sa légèreté, élément primordial dans l’espace, permettra également d’économiser du carburant, ce qui la rend encore plus intéressante pour les missions dans l’espace lointain. Plus d’informations : nasa.gov. Que pensez-vous de cette technologie tout droit sortie d’un film de science-fiction ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
L’idée est géniale mais ce n’est pas vraiment facile de comprendre toutes les explications techniques.
J’ai compris qu’il faut plusieurs ingrédients ; l’indispensable lumière et une voile adaptée à un nouveau genre de vaisseau spatial afin de nous permettre de «naviguer» à la vitesse de la lumière car c’est celle-ci qui poussera la voilure sans la traverser et sans être déviée (?).
Elle ne peut donc que s’éloigner du soleil si elle veut être poussée par ses rayons, non ? Mais à cette vitesse elle sera vite éloignée et perdra sa puissance jusqu’au moment de pouvoir retrouver cette puissance de feu, sinon elle finira à faire du surplace dans le vide sidéral le plus éloigné de notre étoile et peut-être des autres. À moins d’avoir un système de gouvernail qui puisse la faire tourner un peu pour s’assurer de cette propulsion solaire, qui sera gratuite et ne génèrera pas de pollution, alors là je dis bravo, surtout si les chercheurs arrivent à se servir de toute cette nouvelle technologie pour protéger, communiquer et autres dont actuellement nous n’avons sans doute pas trop d’idées, mais cela ne devrait pas tarder.
Je n’y croyais pas trop lorsque la NASA commençait à en parler il y a plusieurs années mais maintenant je dis bravo et il faut continuer dans ce sens. Réussir m sera bénéfique pour l’Humanité. C’est vraiment fabuleux à ce que l’Homme arrive à un moment donné à concrétiser ses rêves d’enfant par ses réflexions, ses connaissances et ses recherches grâce à l’avancée des technologies qu’il trouve chaque jour à une vitesse exponentielle (sans voilure), juste avec les «lumières» des chercheurs.
J’aimerais bien voir un jour ce procédé fonctionner, grâce aux caméras car le temps de dire «ça démarre» il sera déjà rendu loin, s’il se déplace à la vitesse de la lumière dont tout le monde sait que c’est plus de 300.000 km/seconde ou 299792458 m/s) !
Comme l’indique Wikipédia dans sa définition : «…Bien que cette vitesse soit le plus souvent associée à la lumière, c’est aussi celle de toute particule sans masse et de toute perturbation dans un champ situé dans le vide, incluant les ondes gravitationnelles et les ondes électromagnétiques (dont la lumière visible ne constitue qu’une minuscule partie)…».
Ce sera un deuxième grand pas sidéral pour l’Humanité après le petit d’Amstrong sur la lune qu’il avait nommé comme étant «…un grand pas pour l’humanité »!
À ce niveau, tout devient fabuleux et ne nous fait rêver éveillés pour aller un peu plus loin, poussés par toutes ces idées de génies qui n’arrêtent jamais de nous faire avancer, fallait juste pouvoir concrétiser techniquement pour y croire et c’est arrivé à ce stade, c’est tant mieux.
Merci de cette nouvelle aventure, à la Jules Vernes ou Michel Ange, de conquête de l’espace et de déplacement écologique. Guy M.