La transition énergétique est appelée par le Parlement Européen, la « transition verte », et ces termes parlent à tous les gouvernements. La France, par exemple, peut choisir de développer les éoliennes offshore comme à Saint-Nazaire, ou des centrales hydrauliques comme dans les Alpes, le choix est large. Mais, comment faire lorsque l’on est un « tout petit pays », enclavé entre plusieurs autres pays, et avec peu de perspectives sur la mer ? C’est le cas de la Belgique, qui pour parvenir à une transition énergétique viable, doit trouver d’autres solutions. Et, le gouvernement belge n’a pas lésiné sur les moyens, ils viennent de lancer la construction d’une île artificielle, la première île énergétique au monde. Embarquement immédiat.
Une île artificielle énergétique
Dans quelque temps, une île artificielle baptisée « Princesse Élisabeth » sera installée en mer du Nord, dans un lieu, qui, plus tard, permettra aux pays d’être interconnectés. Pour le moment, le chantier de construction d’immenses caissons qui seront la structure même de l’île artificielle, sont construits aux Pays-Bas par l’entreprise Jan De Nul. Cette entreprise a missionné 300 personnes, qui travailleront pendant des mois pour construire un seul caisson. La fabrication devrait approximativement prendre trois mois à ces employés.
23 caissons et 2,3 millions de m³ de sable
Un seul caisson se construit en cinq étapes qui durent chacune une vingtaine de jours. La plus étonnante de ces étapes est peut-être celle qu’ils appellent « le formage ». Pendant cette étape, les parois des caissons sont construites par glissement dans un gigantesque moule en béton. Les caissons seront ensuite coulés en mer du Nord pour former les murs extérieurs de l’île artificielle, viendront ensuite 2,3 millions de m³ de sable extrait localement, pour remplir la structure. Un chantier titanesque qui devrait être achevé d’ici à la fin de 2026.
Une étape importante pour la transition énergétique
Oui, évidemment, affirment les dirigeants qui expriment une certaine fierté à construire cette île artificielle unique au monde. En effet, et selon les autorités du pays, l’île Princesse Elisabeth marquera un tournant majeur dans la technologie énergétique en unifiant courant continu et alternatif en un seul lieu. Ce lieu stratégique améliorera non seulement l’efficacité énergétique, mais servira également de centre névralgique pour les futures interconnexions, facilitant ainsi les échanges d’énergie entre les nations et connectant de nouveaux parcs éoliens offshore.
Le 23 avril dernier, une délégation composée du Premier ministre Alexander De Croo, de la ministre de l’Énergie Tinne Van der Straeten et du secrétaire d’État à la relance économique Thomas Dermine visitait le chantier de Jan De Nul Group et DEME à Flushing, aux Pays-Bas, où sont construits les caissons du premier îlot énergétique artificiel au monde. Avec l’île Princesse Elisabeth, la Belgique entre de plein fouet dans la transition énergétique et semble se donner « les moyens » pour y parvenir. Retrouvez plus d’informations sur le site officiel du constructeur jandenul.com, également sur le site du gestionnaire du réseau de transport d’électricité en Belgique Elia.be. Cette île artificielle est-elle, selon vous, une bonne idée pour accélérer la transition énergétique européenne ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .